Il vous a certainement échappé que je ne suis PLUS adhérent du NPA.
En effet, il ne défend pas ses principes fondateurs.
LO n'est pas une secte, si elle l'était, elle persécuterait ses anciens militants.
Et elle ne vend RIEN.
Et il n'y a pas de gourou avec un compte en banque et un harem.
Mais ça ne manque pas de sel sous le clavier d'un gugusse qui tient le même discours que le Général Franco.
Extrait des principes fondateurs du NPA.
Une domination de classe ne peut pas être éliminé par voie de réformes. Les luttes peuvent permettre de la contenir, de lui arracher des mesures progressistes pour les classes populaires, pas la supprimer. En 1789, la domination de la classe privilégiée de l'Ancien Régime n'a pas été abolie par des réformes. Il a fallu une révolution pour l'éliminer. Il faudra une révolution sociale pour abattre le capitalisme.
Elle implique donc nécessairement un changement des rapports de propriété, social et institutionnel, qui rejaillit sur tous les aspects de la vie en société. Notre choix pour y parvenir mise exclusivement sur l’expression et la mobilisation majoritaire. Tout en annonçant clairement à l’avance que nous chercherons à organiser l’auto-défense des travailleurs, pour que le coup d’État militaire et la répression massive qui ont eu lieu au Chili en 1973 ne puissent pas se reproduire. “ L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ” (Marx dans Le Manifeste communiste) reste notre boussole. D’une manière générale, ce sont les forces de la réaction qui imposent la violence. Notre choix est celui du nombre, des formes de lutte qui rendent les revendications légitimes et populaires, sans hésiter à sortir du cadre étriqué de la légalité pour obtenir satisfaction, en tenant fermement les piquets de grève, en réquisitionnant les logements vides, en cachant les sans-papiers pourchassés, en désobéissant face à l'intolérable...
L'objectif de notre parti n'est pas de prendre le pouvoir par et pour lui-même. Nous combattons dès maintenant et partout pour l'auto-organisation des luttes afin de préparer le renversement de la société capitaliste et l'autogestion par les travailleurs et la population.
Ce texte est en vigueur depuis 2009.
C'est sur sa base qu'on décide d'entrer ou de ne pas entrer au NPA.
Ce que je fis.
Prenons le cas des adhérents de la "Gauche anticapitaliste" qui ont rejoint non pas le NPA mais la LCR après le "bon score" de Besancenot à la présidentielle de 2007.
Ils ont été "attirés" par ce qu'ils ne voyaient que comme un positionnement plus "radical" que le... PS, le...PCF, et le reste de la gôche (EELV, les "altermondialistes" genre "ATTAC", incapables de présenter un candidat).
Des débats avec eux, il y en a eu (notamment sur la laïcité).
Sur la "ligne" du NPA ensuite vis à vis du FDG de Mélenchon. Ils reprochaient le "sectarisme" de la majorité.
Ils ont fini par quitter le NPA, non pas pour créer UN AUTRE parti "anticapitaliste" qui aurait été moins "sectaire".
Non, ce fut pour adhérer au parti de Mélenchon.
Conclusion?
Le parti de Mélenchon a-t-il la révolution dans son programme? Non.
Le Manifeste de Marx est-il "sa boussole"? Non plus.
Si donc ils étaient d'accord avec le réformisme, le patriotisme national de Mélenchon que sont-ils venus faire au NPA?
Le NPA a toujours dit qu'il ne voulait pas d'élus, c'est à dire de professionnels de la politique, qui s'autonomisent (avec l'aide des lobbies et de la rente parlementaire fournie par l'Etat) en s'éloignant des travailleurs et en se rapprochant des exploiteurs.
Le porte-parole du NPA (Poutou) le dit lui-même: c'est une responsabilité plutôt pénible, dont il souhaite la rotation (après Besancenot) pas une ambition personnelle,
étrangère aux valeurs des marxistes.
Donc ces "braves gens" sont partis faire carrière à LFI et...au Parlement.
Pour le NPA, le changement véritable ne passe pas par un changement de majorité à l'Assemblée. Même en juin 36, c'est la grève générale qui a créé le rapport de forces entre les classes qui a permis (certes sans aller jusqu'au changement de société) le VRAI changement dans la vie de millions d'ouvriers.
Il ne s'agit donc pas d'être sectaire ou dogmatique mais de savoir quels intérêts on défend, c'est à dire ce que l'on veut.
Si être "ouvert" et "pragmatique" c'est être comme cul et chemise (ou simplement les considérer comme des "partenaires") avec Bolloré, Roux de Bézieux ou d'autres, alors oui je suis "sectaire" et dogmatique.
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"