A jeandu53.
Les Noirs appartiennent bel et bien à une communauté opprimée.
Pas les Blancs.
Pour vous l'oppression des Blancs commence dès que des Noirs excluent des Blancs de leurs réunions de Noirs. Or, ce n'est pas une oppression. L'oppression est ailleurs dans l'ordinaire de la vie sociale quotidienne.
A-t-on jamais vu par exemple des foot-ballers blancs se faire insulter de façon raciste par des Noirs?
En réalité, cette tendance de certains Noirs à vouloir échapper temporairement à la présence des Blancs est le pendant de la tendance de certains Blancs à vouloir rester entre eux dans les lieux publics ou dans les quartiers.
jeandu53 a écrit :Vous confirmez là un élément caractéristique du discours des activistes wokes : justifier les revendications par "l'égalité des droits" et le refus des "discriminations". Et si vous êtes contre ces revendications, vous êtes forcément : raciste, homophobe, transphobe, etc.
Là je vous cite car c'est trop beau et confondant de naïveté.
Vous caractérisez comme woke (c'est à dire diabolique) TOUTE lutte pour l'égalité des droits et contre les discriminations.
Alors question:
Est-ce à dire que nous vivons dans une société où les citoyens ont des DROITS égaux ?
Est-ce à dire que nous vivons dans une société où les citoyens ne sont pas discriminés?
Si c'était le cas, alors, évidemment il serait pervers de se battre pour quelque chose qui existe déjà.
Moi, je pense que ce n'est pas le cas. Il y a donc des combats à mener.
Pourquoi des COMBATS? Parce qu'il y a des gens qui sont opposés à l'égalité des droits, qui sont pour les discriminations.
En effet, dans une oppression, il y a ceux qui en souffrent et ceux qui en tirent avantage (économique, politique,narcissique).
Alors les ennemis des revendications sont désignés par les opprimés et ça ne plait pas aux oppresseurs. C'est dur la vie: on ne peut même plus être raciste chez "nous"...
Voilà pourquoi le wokisme a été inventé: pour renverser l'accusation d'oppression.
jeandu53 a écrit :
Prenons le cas de la PMA. Jusqu'à récemment, elle était réservée aux couples souffrant d'une incapacité pathologique à procréer. Or les couples homos ne souffrent pas d'une incapacité pathologique à procréer, puisque l'homosexualité n'est pas une maladie. Donc en revendiquant la PMA pour les couples homos, les activistes revendiquent un droit nouveau, un droit spécial, un droit différent. Rien à voir avec l'égalité des droits.
Sans doute qu'il s'agit d'un droit nouveau.
Justement: la disposition légale visant à réserver le recours à la PMA aux couples hétérosexuels présentant une impossibilité (pathologique, physiologique ou non) date d'une époque sans doute bénie par vous, où l'homosexualité n'avait AUCUNE existence sociale et légale.
Mais même à cette époque, l'impossibilité ne concernait le plus souvent qu'un SEUL des deux conjoints. Et d'ailleurs le couple avait d'autres recours que la médecine: on faisait appel à la GPA avec l'inconvénient qu'un des deux conjoints était le parent d'un enfant qui n'était pas le sien. Une "adoption" douteuse: sans le dire, à l'insu de la société, et, souvent de l'enfant lui même.
La PMA est un progrès médical, "technique".
Pourquoi réserver le bénéfice du progrès à UNE catégorie sociale?
Il s'agit d'éviter de recourir à des procédés douteux pour contourner l'impossibilité. Vous ne voudriez pas condamner les couples homosexuels à l'infidélité programmée et à élever un enfant qui ne serait que celui de l'un ou l'une des deux?
Si?
jeandu53 a écrit :
La liberté de rester soumise, vraiment ?
Oui, vraiment. C'est une liberté.
Qu'en pense votre femme?
jeandu53 a écrit :
Comment savoir si la femme soumise l'est de son propre chef ?
D'abord en l'écoutant.
Bien sûr on ne peut jamais être vraiment sûr qu'il n'y a pas de contrainte.
Mais dans le doute, on continue de ne pas se substituer à celle dont on parle.
Si dans la société, les femmes ont des droits qui leur permettent de se soustraire à la tyrannie de leur famille, de leur clergé, alors on peut être sûr que c'est ce qu'elles veulent, car elles ont le CHOIX.
Est-ce le cas en France?
Un peu.
jeandu53 a écrit :
« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. »
C'est pour ça qu'il existe des lois, un droit du travail, etc.
Plutôt d'accord mais ce n'est pas aussi simple.
Certaines lois oppriment. et sont l'expression du point de vue des oppresseurs.
Par exemple celle qui refusait le droit des votes des femmes ou celle qui définissait l'homosexualité comme un délit ou un crime, selon les pays.
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"