Nomination d’un homme de l’Élysée à la Caisse des Dépôts : Valls choqué
Le projet de nomination de l’un des principaux conseillers de l’Élysée à la tête de la Caisse des Dépôts n’a pas du tout été apprécié par Manuel Valls, qui ne la juge pas convenable :
« Ce n’est pas opportun, on nomme un proche du président de la République à la tête de la Caisse des dépôts, qui est indispensable à notre économie. »
Selon Valls, « c’est la confirmation d’un pouvoir aux abois, qui est en train d’essayer de verrouiller l’appareil d’État ». Il souhaite que le rôle du Parlement dans ce type de nominations soit « revu », pour assurer « l’impartialité de l’État ».
Feu les beaux principes
Bon, OK, le titre de ce billet était un piège : cet épisode s’est passé en 2011. Je n’ai inventé aucune des déclarations de Manuel Valls : c’est celles qu’il a faites le 28 décembre de cette année-là, lorsque le Président d’alors, Nicolas Sarkozy, songeait à nommer à la tête de la Caisse des Dépôts Xavier Musca, son principal collaborateur pour les affaires économiques.
Ce qu’en disait Hollande
A l’époque, lui aussi avait protesté contre le projet de nomination de Musca, mais, il est vrai, avec un argument plus cash que celui de Valls : Sarkozy devait avoir la décence de laisser au vainqueur de l’élection de mai 2012 le soin de nommer ce haut fonctionnaire... Sauf que le 3 mars 2012 à Dijon il martelait [PDF] : « À l’avenir, les hauts fonctionnaires seront nommés sur leurs compétences et leur expérience ; et la seule loyauté, la seule qui leur sera réclamée, sera celle à l’égard de l’État, et non à l’égard du chef de l’État ». P.R.
Valls était alors député socialiste et porte-parole de la campagne présidentielle de François Hollande.
Devenu Président, Hollande non seulement n’a pas « revu » le processus de nomination du directeur général de l’établissement – comme l’avait pourtant promis Valls –, mais il a également complètement oublié les beaux principes d’impartialité développés par son ex-porte-parole. De fait, deux mois après son arrivée à l’Élysée, Hollande a nommé une conseillère de Jean-Marc Ayrault, Odile Renaud-Basso, directrice générale adjointe de la Caisse des dépôts et des consignations (CDC) et le député PS Henri Emmanuelli a été propulsé à la tête du conseil de surveillance de l’établissement...
Hollande vient d’installer Pierre-René Lemas, jusque là secrétaire général de l’Élysée, à la tête de la Caisse des Dépôts, sans que cela ne choque, apparemment, quiconque à gauche.
Valls choqué par la nomination d'un proche de l'Elysée
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Valls choqué par la nomination d'un proche de l'Elysée
Re: Valls choqué par la nomination d'un proche de l'Elysée
Et à Droite, c'est l'inverse : tout le monde trouvait ça normal il y " Ans, tout le monde est scandalisé aujourd'hui...Hollande vient d’installer Pierre-René Lemas, jusque là secrétaire général de l’Élysée, à la tête de la Caisse des Dépôts, sans que cela ne choque, apparemment, quiconque à gauche.
Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais, telle est le mot d'ordre de nos politiciens, toutes tendances confondues.
Re: Valls choqué par la nomination d'un proche de l'Elysée
Le vrai problème, ça n'est pas de nommer des copains, ils le font tous.
Le vrai problème c'est de nommer des copains compétents.
Avec le cas Désir, qualifié de "nul" par le Président et promu au gouvernement, on a compris...
Le vrai problème c'est de nommer des copains compétents.
Avec le cas Désir, qualifié de "nul" par le Président et promu au gouvernement, on a compris...
"disons que la chine est un pays particulier,c'est sur,tout le monde a du travail,et ceux qui ne savent rien faire au lieu d'attendre que ça passe balayent les autoroutes.
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."
Re: Valls choqué par la nomination d'un proche de l'Elysée
C'est horrible, ça m'horripileJohan a écrit : Et à Droite, c'est l'inverse : tout le monde trouvait ça normal il y " Ans, tout le monde est scandalisé aujourd'hui...
Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais, telle est le mot d'ordre de nos politiciens, toutes tendances confondues.

