Les relations entre le ministre de l'intérieur et la garde des sceaux sont extrêmement tendues. Manuel Valls a envoyé une note, jeudi 25 juillet, au président de la République, pour torpiller la réforme de la procédure pénale portée par Christiane Taubira. Il n'en a rien dit à sa collègue, qui a découvert le courrier avec stupéfaction pendant la polémique autour des condamnés de Dreux laissés en liberté.
L'affaire n'est pas une simple péripétie. C'est un couac majeur dans le dispositif conçu par François Hollande. Celui-ci a voulu rassembler les contraires, Taubira sur sa gauche, Valls sur sa droite, mais l'équilibre vacille dès qu'il s'agit de trancher. Le ministre de l'intérieur se dit "furieux" de la fuite de son courrier au Monde. Ce n'est pas certain : il entendait prendre date.
"J'attire votre attention sur les désaccords mis en lumière par le travail interministériel qui s'est engagé récemment autour du projet de réforme pénale présenté par le ministère de la justice", a écrit Manuel Valls, le 25 juillet, au président de la République.
Même s'il juge lui aussi nécessaire "d'engager très rapidement des réformes organisationnelles indispensables à la crédibilité de notre politique de lutte contre la récidive", le ministre de l'intérieur explique que "la quasi-totalité des dispositions de ce texte a fait l'objet de discussions, voire d'oppositions du ministère de l'intérieur". Les divergences sont telles – "l'écart entre analyses demeure trop important" – qu'il demande à l’Élysée d'arbitrer : "Je souhaite à ce stade que nous définissions collectivement les principes directeurs de cette réforme."
FRANÇOIS HOLLANDE, PAS PRESSÉ D'ARBITRER
Manuel Valls a reçu le projet de loi le 12 juillet. Quatre réunions interministérielles entre le 19 et le 25 ont suffi à lui faire comprendre qu'aucun accord n'était possible sur un projet "techniquement dense et politiquement sensible, tant au sein de notre propre majorité que vis-à-vis de l'opposition".
Le texte a déjà pris beaucoup de retard. Une "conférence de consensus sur la prévention de la récidive" avait remis le 20 février son rapport au premier ministre ; la chancellerie a depuis longuement travaillé sur un projet de loi qui devait être finalement présenté début juillet en conseil des ministres et a été repoussé sine die. Manuel Valls y est résolument hostile, Jean-Marc Ayrault hésite et François Hollande ne semble pas pressé d'ouvrir un front politiquement risqué à la veille des élections municipales de 2014.
Manuel Valls s'est ainsi senti les mains libres pour engager franchement les hostilités sur le texte du ministère de la justice, sans avoir l'élégance d'en prévenir Christiane Taubira. "Je ne peux que m'étonner qu'un tel document ne m'ait pas été communiqué, s'offusque la ministre, d'autant qu'il comporte des propositions de réforme du droit de la peine, domaine qui ne ressort d'aucune façon aux compétences du ministre de l'intérieur."
Elle en est "d'autant plus surprise" qu'elle a téléphoné à Manuel Valls le 29 juillet et qu'il ne lui en a pas soufflé mot, et qu'elle l'a rencontré deux jours plus tard, le 31, au comité interministériel de la coopération internationale et du développement, avant d'aller boire un verre le soir à Matignon. A aucun moment, "le ministre de l'intérieur n'a saisi ces deux occasions pour [l']informer de la teneur de cette lettre".
Valls saborde la réforme pénale de Christiane Taubira
- tisiphoné
- Administrateur

- Messages : 125637
- Enregistré le : 19 septembre 2007 21:53
- Localisation : heavens above
- Contact :
Valls saborde la réforme pénale de Christiane Taubira
Re: Valls saborde la réforme pénale de Christiane Taubira
Yen a qui arrête (ou du moins qui essaie de les arrêter) les délinquants et criminel et l'autre qui les libère...
Voila l'illustration parfaite d'un des principaux traits de Hollande qui le dessert dans sa foction : c'est un homme de consencus, un tiède, il est de ceux qui refusent de faire des choix clairs.
Quand il était à la tête du PS alors que l'aile gauche du parti (le NPS de Montebourg, Hamon et Emmanuelli) a voulu faire secession, ça lui a permit de limite la casse d'éviter. Quand i ls'est présenté aux primaires PS, ça lui a permit de recueillir, au 2nd tour, à la fois les électeurs de Montebourg et ceux de Valls.
Mais maintenant qu'il est à la tête de l'Etat, ça lui porte préjudice parce que ça l'empêche de donner un ligne directrice clair à sa politique, à son gouvernement, du coup les ministres se tirent dans les pattes, surtout qu'il a mis à des postes qui doivent travailler étroitement des gens aux idées opposées (Taubira et Valls, Montebourg et Moscovici, etc...).
Bien que j'aimerai qu'il tranche en faveur de l'aile 'droite" de son gouvernement, j'estime que même s'il devait trancher en faveur de l'aile gauche, ce serait pas pire que de ne pas trancher du tout.
Voila l'illustration parfaite d'un des principaux traits de Hollande qui le dessert dans sa foction : c'est un homme de consencus, un tiède, il est de ceux qui refusent de faire des choix clairs.
Quand il était à la tête du PS alors que l'aile gauche du parti (le NPS de Montebourg, Hamon et Emmanuelli) a voulu faire secession, ça lui a permit de limite la casse d'éviter. Quand i ls'est présenté aux primaires PS, ça lui a permit de recueillir, au 2nd tour, à la fois les électeurs de Montebourg et ceux de Valls.
Mais maintenant qu'il est à la tête de l'Etat, ça lui porte préjudice parce que ça l'empêche de donner un ligne directrice clair à sa politique, à son gouvernement, du coup les ministres se tirent dans les pattes, surtout qu'il a mis à des postes qui doivent travailler étroitement des gens aux idées opposées (Taubira et Valls, Montebourg et Moscovici, etc...).
Bien que j'aimerai qu'il tranche en faveur de l'aile 'droite" de son gouvernement, j'estime que même s'il devait trancher en faveur de l'aile gauche, ce serait pas pire que de ne pas trancher du tout.
Re: Valls saborde la réforme pénale de Christiane Taubira
Manouel est un faux-jeton.
si maupassant est devenu fou , c'est parce que il avait une conscience aigüe de la matiére , du néant et de la mort.
"extension du domaine de la lutte".michel houellbecq
"extension du domaine de la lutte".michel houellbecq
Re: Valls saborde la réforme pénale de Christiane Taubira
C'est une petite guéguerre qui me plait j'attends avec impatience l'arbitrage du premier ministre (j'imagine très bien qu'il refile la patate chaude à notre lumière de la nation.)et quoiqu'il en soit lumière de la nation tout entière ;va comme d'habitude couper la poire en deux,trouver la synthèse quoi.
Parce ce que s'il venait à trancher dans un sens ou dans un autre il pourrait fort bien se retrouver avec la démission d'un des deux poids lourd du gouvernement,et comme ils ne sont pas réputé ni l'un ni l'autre pour avoir leurs langues dans leur poche ,il risque d'y avoir du sport

Parce ce que s'il venait à trancher dans un sens ou dans un autre il pourrait fort bien se retrouver avec la démission d'un des deux poids lourd du gouvernement,et comme ils ne sont pas réputé ni l'un ni l'autre pour avoir leurs langues dans leur poche ,il risque d'y avoir du sport
- Patrick_NL
- Animateur

- Messages : 18253
- Enregistré le : 27 novembre 2009 15:35
- Localisation : Hoorn, Pays Bas
Re: Valls saborde la réforme pénale de Christiane Taubira
Paris (AFP) - Sur "une seule ligne" et "main dans la main" avec Christiane Taubira, Manuel Valls a tenté mercredi d'éteindre le feu allumé la veille par la révélation de ses désaccords avec la ministre de la Justice sur une réforme pénale qui, selon le Premier ministre, sera bien présentée en septembre au Conseil des ministres.
"Il y a une seule ligne, celle définie par le président de la République. Nous allons continuer à travailler avec Christiane Taubira main dans la main", a affirmé le ministre de l'Intérieur à Marseille, où il était venu évoquer la lutte contre le trafic de drogue.
"Elle et moi nous voulons éviter de retomber dans l'opposition classique entre garde des Sceaux et ministre de l'Intérieur", a-t-il ajouté devant la presse, précisant avoir eu la veille au soir une conversation téléphonique avec Christiane Taubira.
En début de matinée sur RTL, il avait jugé "normal" qu'il y ait sur ce sujet d'importance un "débat", lequel n'avait certes pas vocation à se retrouver sur la place publique.
"Nous sommes dans un processus de discussion qui est normal", avait insisté M. Valls, affirmant qu'il n'était pas à l'origine de la fuite, la veille dans Le Monde, d'une note très critique où il réclame l'arbitrage de François Hollande.
Le ministre de l'Intérieur y tacle l'avant-projet de réforme tant sur la forme que sur le fond, notamment la suppression des peines-planchers pour les récidivistes et l'aménagement automatique de certaines peines de prison.
"La Justice et l'Intérieur doivent travailler ensemble au service des Français pour être efficaces", a-t-il martelé,excluant toute démission, tant de sa part que de celle de la ministre de la Justice.
"Qu'il y ait débat c'est normal (...) ce qui est important c'est que les Français aient confiance dans les décisions que nous prendrons", a également redit devant la presse à Matignon Jean-Marc Ayrault.
"Ce qui sera présenté au Conseil des ministres en septembre, ça sera un projet de loi qui répondra à cette exigence d'efficacité de la justice", a assuré le Premier ministre, alors que nombre d'acteurs de la justice ne s'attendent plus guère à voir adopter avant les municipales de l'an prochain une réforme d'ampleur, déjà retardée.
Ce projet verra-t-il le jour? "Je l'espère, parce que sinon cela serait considérer que la situation que nous connaissons aujourd'hui est satisfaisante", a commenté sur France Inter le président PS de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas, en déplorant l'encombrement des juridictions et la surpopulation des prisons.
"Je pense qu'il n'y pas deux lignes, il n'y en a qu'une", a lui aussi assuré le Premier ministre.
"Force est de constater qu'aujourd'hui (...) 80% des personnes détenues en prison sortent sans accompagnement, sans mesure de suivi et nous avons constaté depuis dix ans une augmentation de la récidive", a expliqué M. Ayrault. Pour lui, "ce n'est pas la sévérité qui est en cause, elle doit être là la sévérité, mais ce qui compte, c'est l'efficacité".
L'opposition de droite a quant à elle continué de persiffler sur les désaccords médiatisés entre les deux ministres.
"François Hollande doit choisir: la sécurité des Français mérite mieux qu'un compromis boiteux", a estimé l'ancien ministre UMP Luc Chatel.
Michèle Alliot-Marie (UMP), qui fut ministre de l'Intérieur et de la Justice, a elle critiqué "la méthode" de Manuel Valls et Christiane Taubira et ironisé sur "l’inexistence du Premier ministre".
Michèle Alliot-Marie est surement une des premières a devoir la fermer lorsqu'on sait comment elle voulait gérer l'affaire tunisienne, a savoir envoyer nos flics au secours de Ben Ali.
"Il y a une seule ligne, celle définie par le président de la République. Nous allons continuer à travailler avec Christiane Taubira main dans la main", a affirmé le ministre de l'Intérieur à Marseille, où il était venu évoquer la lutte contre le trafic de drogue.
"Elle et moi nous voulons éviter de retomber dans l'opposition classique entre garde des Sceaux et ministre de l'Intérieur", a-t-il ajouté devant la presse, précisant avoir eu la veille au soir une conversation téléphonique avec Christiane Taubira.
En début de matinée sur RTL, il avait jugé "normal" qu'il y ait sur ce sujet d'importance un "débat", lequel n'avait certes pas vocation à se retrouver sur la place publique.
"Nous sommes dans un processus de discussion qui est normal", avait insisté M. Valls, affirmant qu'il n'était pas à l'origine de la fuite, la veille dans Le Monde, d'une note très critique où il réclame l'arbitrage de François Hollande.
Le ministre de l'Intérieur y tacle l'avant-projet de réforme tant sur la forme que sur le fond, notamment la suppression des peines-planchers pour les récidivistes et l'aménagement automatique de certaines peines de prison.
"La Justice et l'Intérieur doivent travailler ensemble au service des Français pour être efficaces", a-t-il martelé,excluant toute démission, tant de sa part que de celle de la ministre de la Justice.
"Qu'il y ait débat c'est normal (...) ce qui est important c'est que les Français aient confiance dans les décisions que nous prendrons", a également redit devant la presse à Matignon Jean-Marc Ayrault.
"Ce qui sera présenté au Conseil des ministres en septembre, ça sera un projet de loi qui répondra à cette exigence d'efficacité de la justice", a assuré le Premier ministre, alors que nombre d'acteurs de la justice ne s'attendent plus guère à voir adopter avant les municipales de l'an prochain une réforme d'ampleur, déjà retardée.
Ce projet verra-t-il le jour? "Je l'espère, parce que sinon cela serait considérer que la situation que nous connaissons aujourd'hui est satisfaisante", a commenté sur France Inter le président PS de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas, en déplorant l'encombrement des juridictions et la surpopulation des prisons.
"Je pense qu'il n'y pas deux lignes, il n'y en a qu'une", a lui aussi assuré le Premier ministre.
"Force est de constater qu'aujourd'hui (...) 80% des personnes détenues en prison sortent sans accompagnement, sans mesure de suivi et nous avons constaté depuis dix ans une augmentation de la récidive", a expliqué M. Ayrault. Pour lui, "ce n'est pas la sévérité qui est en cause, elle doit être là la sévérité, mais ce qui compte, c'est l'efficacité".
L'opposition de droite a quant à elle continué de persiffler sur les désaccords médiatisés entre les deux ministres.
"François Hollande doit choisir: la sécurité des Français mérite mieux qu'un compromis boiteux", a estimé l'ancien ministre UMP Luc Chatel.
Michèle Alliot-Marie (UMP), qui fut ministre de l'Intérieur et de la Justice, a elle critiqué "la méthode" de Manuel Valls et Christiane Taubira et ironisé sur "l’inexistence du Premier ministre".
Michèle Alliot-Marie est surement une des premières a devoir la fermer lorsqu'on sait comment elle voulait gérer l'affaire tunisienne, a savoir envoyer nos flics au secours de Ben Ali.
"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo
Re: Valls saborde la réforme pénale de Christiane Taubira
Tout ça c'est du bla bla ,vals ne peux pas la sentir et ça va pas s'arranger,il ne reculera pas ,il ne voudra pas se retrouver avec les syndicats de policier à dos,je pense que cette lois a du plomb dans l'aile et qu'elle ne verra le jour que bien amendé parce que lumière de la nation va couper la poire en deux.
j'aimerais pouvoir les mettre au défit de faire passer cette lois avant les municipales et les européennes.
j'aimerais pouvoir les mettre au défit de faire passer cette lois avant les municipales et les européennes.
Re: Valls saborde la réforme pénale de Christiane Taubira
ma qu on vire se type de droite du gouvernement !
