.........................Manifestation en Corse: Au moins 15 blessés à Ajaccio, «des violences inacceptables»,dénonce Macron.
Selon la préfecture, des affrontements ont fait 15 blessés dimanche, 14 manifestants et un policier, dont trois blessés graves. Parmi eux, une femme de 54 ans touchée à une jambe.
Comme les précédentes, la nouvelle manifestation pour Yvan Colonna, militant indépendantiste corse mortellement agressé en prison, a dégénéré en violents affrontements dimanche à Ajaccio.
« Il y a eu quelque chose de grave et d’inacceptable, l’assassinat d’Yvan Colonna en prison, a réagi lundi matin Emmanuel Macron sur France Inter. Je l’ai dit et je le répète, Yvan Colonna n’est pas un héros, il a été le lâche assassin du préfet Erignac. Mais dans le même temps, la République ne peut accepter qu’un détenu soit ainsi abattu dans ces conditions par un autre détenu ». Le chef de l’Etat a assuré qu’il prendra « des mesures très claires pour que ça soit sanctionné ».
Mais « le calme et le retour à l’ordre sont un préalable à toute chose », rappelle-t-il. « Et ce que j’ai encore vu ce week-end est inacceptable, inacceptable. Y compris avec des responsables politiques en tête de cortège ».
Interrogé sur l’autonomie par un auditeur, le président a rappelé que « personne n’a engagé l’autonomie », que « l’autonomie n’est pas l’indépendance », ni un « objectif en soi » et qu’il était « favorable à toute évolution si elle répond aux besoins de la population ». « Moi je pense que la République est importante pour la Corse et que la Corse est importante pour la République », a-t-il insisté.
Ce qu’il s’est passé:
Entamés dimanche vers 16 heures, aussitôt après l’arrivée du cortège à la préfecture d’Ajaccio, les heurts ont impliqué entre 150 à 200 jeunes gens, souvent cagoulés et équipés de masques à gaz, et les policiers. Répondant aux jets de cocktails Molotov et de bombes agricoles, ces derniers répliquaient avec des lances à eau, des grenades lacrymogènes et des grenades assourdissantes. En fin de soirée, les manifestants utilisaient notamment des panneaux électoraux comme projectiles.
27 personnes ont été blessées hier, dont 12 parmi les forces de l’ordre, indique France Télévisions ce lundi matin. Plus de 2 800 grenades, notamment de gaz lacrymogène, ont été utilisées par les forces de l’ordre. Trois immeubles ont été évacués après des débuts d’incendies et trois voitures et des conteneurs ont été incendiés, a pour sa part appris franceinfo.
En fin d’après-midi, alors que les affrontements les plus virulents se déroulaient vers la mairie, les pompiers ont été longtemps mobilisés autour d’un geyser de flammes jaillissant d’une canalisation de gaz. Face au risque d’explosion, une trentaine d’habitants ont dû être évacués, a précisé la préfecture. Des heurts ont également été constatés en fin d’après-midi aux abords de la caserne de CRS de Furiani, près de Bastia, déjà cible des manifestants il y a une semaine, ainsi que devant la préfecture de Bastia en soirée.
Au plus fort de la journée, cette manifestation a rassemblé 4 000 personnes selon la préfecture, 14 000 selon les organisateurs.
Détenu à la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône), où il a été agressé le 2 mars, Yvan Colonna a été condamné par trois fois à la prison à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac, abattu de plusieurs balles dans la tête et le cou, en 1998, à Ajaccio.
La manifestation s’était élancée vers 15 heures, sur le front de mer, derrière deux larges banderoles portant le désormais traditionnel slogan « État français assassin ». Le cortège était mené par Stéphane Colonna, le frère d’Yvan, et le fils aîné de celui-ci, entourés de très jeunes manifestants, des enfants pour certains, qui reprenaient en chœur ce même cri d’« État français assassin ».
Derrière lui, dans la foule, plusieurs personnalités locales : Gilles Simeoni, le président autonomiste du conseil exécutif de Corse, Charles Pieri, ex-leader présumé du Front de libération nationale de la Corse (FLNC), mouvement qui a récemment menacé de reprendre la lutte armée, ou encore Paul-Félix Benedetti, le leader du parti indépendantiste Core in Fronte.
Des contrôles préventifs avant la manifestation:
« Je suis venu pour honorer la mémoire d’Yvan Colonna, montrer qu’on est toujours là », a expliqué à l’AFP Camellu Tomasi, 23 ans, secrétaire de Ghjuventu Paolina, un des syndicats étudiants membres du large collectif nationaliste à l’origine de la manifestation.
Ce collectif était également à l’origine des deux autres grandes manifestations pour Colonna, décédé le 21 mars, les 6 et 13 mars à Corte et Bastia. Elles aussi s’étaient terminées dans la violence et le chaos. Face aux risques de débordements, le dispositif policier était plus important dimanche, mieux organisé et plus offensif. Des contrôles préventifs avant la manifestation ont notamment permis la saisie de plusieurs dizaines de projectiles, dont des boules de pétanque, des hachettes et des barres de fer.
Source:Le Parisien.
https://www.leparisien.fr/corse-du-sud- ... JNQ5CM.php
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!