Donc, pour résumer, un groupe d'étudiants mécontents, ainsi que quelques profs, avaient décidé de bloquer l'université. C'est-à-dire que, parce qu'ils n'avaient pas envie d'aller en cours (ou de faire cours pour les profs), ils avaient décrété que personne n'irait.Par Reuters, publié le 06/04/2009 à 19:39 - mis à jour le 06/04/2009 à 22:28
RENNES - La centaine d'étudiants qui avaient envahi lundi la présidence de l'université de Rennes 2 et y retenaient dans la soirée son président Marc Gontard et d'autres dirigeants ont libéré les lieux vers 21h00, apprend-on auprès de la direction de l'université.
FIN DE L’OCCUPATION DE LA PRÉSIDENCE DE L’UNIVERSITÉ DE RENNES 2
"Lorsqu'ils ont eu connaissance de la réponse négative du président à leurs demandes, les étudiants, après un vote, ont décidé de quitter les lieux", a déclaré à Reuters Jean-Emile Gombert, vice-président de l'Université.
Ces étudiants, qui demandaient notamment la validation de leur semestre malgré plusieurs semaines de blocage, ont annoncé leur intention de mettre en place mardi matin des piquets de grève pour empêcher la reprise des cours.
La présidence de Rennes 2 a de son côté appelé à la reprise des cours. "Pour rattraper sept semaines de perdues, il faut maintenant que tous les jours les enseignements soient assurés", a souligné Jean-Emile Gombert.
Les étudiants, environ 200, s'en étaient pris à la présidence à la suite d'une assemblée générale où environ 2.000 étudiants avaient voté majoritairement pour un blocage partiel de l'université.
Après une fermeture administrative d'une semaine pour des raisons de sécurité, les cours avaient repris lundi matin à Rennes 2 après de très fortes perturbations dans le cadre du mouvement contre les réformes du gouvernement.
Au bout de 2 mois, ces braves étudiants, qui n'avaient pas obtenu ce qu'ils voulaient, se sont rendus compte que pendant qu'ils n'allaient pas en cours le calendrier ne s'était pas arrêté, que la date des examens approchait, et qu'ils n'avaient pas suivi les cours nécessaires pour passer ces examens dans de bonnes conditions (qu'ils sont distraits).
Qu'à cela ne tienne, ils sont allés demander "gentiment" au président de l'université de leur donner ces examens. Contre toute attente, le président a refusé ! Pire, il a appelé à la reprise des cours !
A ce moment-là, n'importe quelle personne responsable et raisonnable prendrait 5 minutes pour réfléchir et sa réflexion l'amènerait à se replonger fissa dans ses bouquins et à être le plus assidu possible aux cours qui reprennent.
Mais les contestataires de Rennes ne sont pas n'importe qui, alors au lieu d'écouter la voix de la raison, non seulement ils ne veulent toujours pas retourner en cours, mais en plus ils vont installer des piquets de grève (tiens, d'ailleurs, comment quelqu'un qui n'est pas salarié peut-il faire grève ?) pour empêcher ceux qui veulent essayer de réussir leurs études d'aller en cours.
Voilà, mon (petit ?) coup de gueule de ce matin.
Quand on n'est pas content, on peut le dire. Mais on ne peut empêcher les autres de mener leur vie sous prétexte qu'ils ne sont pas d'accord.