
Sera-t-on un jour obligé de défiler à visage découvert en France ? La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a annoncé mercredi son intention d'étudier la possibilité de mettre en place des mesures pour empêcher quiconque de participer à des manifestations en dissimulant son visage, notamment à l'aide de cagoules.
Et le député UMP Didier Julia a déposé une proposition de loi visant à «interdire», comme en Allemagne, «le port de cagoules et de tout autre moyen de masquer le visage lors de manifestations ou attroupements».
«Je constate qu'à l'intérieur des manifestations, il y a un certain nombre de gens qui viennent pas du tout pour la manifestation mais, profitant d'être dissimulés derrière des cagoules, pour commettre un certain nombre d'exactions», a remarqué Michèle Alliot-Marie devant la presse à l'issue du Conseil des ministres.
Elle a demandé à ses services de «réfléchir dans les plus brefs délais» à la mise en oeuvre de mesures pour empêcher les actions violentes de personnes encagoulées pendant les manifestations.
Cette décision intervient quelques jours après que des violences ont été commises samedi par des personnes cagoulées, a rappelé la ministre.
L'après-midi, un hôtel où des policiers étaient hébergés avait été incendié en marge du sommet de l'Otan à Strasbourg, tandis que le soir à Bastia, lors d'une manifestation nationaliste pour protester contre les «violences policières», 70 membres des forces de l'ordre avaient été blessés, dont trois grièvement.
Ceux qui se masquent «viennent pour casser, piller, s'attaquer aux forces de l'ordre»
«Ceux qui manifestent pour leurs idées jamais ne dissimulent leurs visages», a estimé la ministre, mais ceux qui se masquent «viennent pour casser, piller, s'attaquer aux forces de l'ordre», selon son entourage.
Cette «réflexion» engagée par ses services devrait intégrer l'étude de «ce qui se fait dans certains pays étrangers» notamment en Allemagne où, depuis une loi de 1985, les protestataires n'ont pas le droit de prendre part à une manifestation «dans un accoutrement ou avec des ustensiles destinés ou à même d'empêcher que soit constatée leur identité».
Les contrevenants, passibles en théorie d'un an de prison et d'une amende, peuvent y être exclus de la manifestation sur le champ par la police. L'efficacité de cette interdiction dépend toutefois de la marge de manoeuvre de la police pour la faire respecter. En effet, procéder à des interpellations au sein d'une manifestation «présente des dangers, à la fois pour les manifestants pacifiques et pour ceux qui interviennent», selon la police.
Si manifester avec une cagoule est rare en France, à l'exception de la Corse où cela constitue une «tradition», en revanche, «depuis quelques années, nous avons une clientèle qui utilise la mode de la jeunesse: une casquette avec une capuche par-dessus», selon un policier spécialisé.
Difficile mise en application
Seulement, souligne-t-il, «comment distinguer si tel manifestant arborant casquette et capuche rabattue ne fait que suivre cette mode ou s'il l'utilise en vue de commettre des actions sous couvert de l'anonymat ?»
«Je constate qu'à l'intérieur des manifestations, il y a un certain nombre de gens qui viennent pas du tout pour la manifestation mais, profitant d'être dissimulés derrière des cagoules, pour commettre un certain nombre d'exactions», a remarqué Michèle Alliot-Marie devant la presse à l'issue du Conseil des ministres.
Elle a demandé à ses services de «réfléchir dans les plus brefs délais» à la mise en oeuvre de mesures pour empêcher les actions violentes de personnes encagoulées pendant les manifestations.
Cette décision intervient quelques jours après que des violences ont été commises samedi par des personnes cagoulées, a rappelé la ministre.
L'après-midi, un hôtel où des policiers étaient hébergés avait été incendié en marge du sommet de l'Otan à Strasbourg, tandis que le soir à Bastia, lors d'une manifestation nationaliste pour protester contre les «violences policières», 70 membres des forces de l'ordre avaient été blessés, dont trois grièvement.
Ceux qui se masquent «viennent pour casser, piller, s'attaquer aux forces de l'ordre»
«Ceux qui manifestent pour leurs idées jamais ne dissimulent leurs visages», a estimé la ministre, mais ceux qui se masquent «viennent pour casser, piller, s'attaquer aux forces de l'ordre», selon son entourage.
Cette «réflexion» engagée par ses services devrait intégrer l'étude de «ce qui se fait dans certains pays étrangers» notamment en Allemagne où, depuis une loi de 1985, les protestataires n'ont pas le droit de prendre part à une manifestation «dans un accoutrement ou avec des ustensiles destinés ou à même d'empêcher que soit constatée leur identité».
Les contrevenants, passibles en théorie d'un an de prison et d'une amende, peuvent y être exclus de la manifestation sur le champ par la police. L'efficacité de cette interdiction dépend toutefois de la marge de manoeuvre de la police pour la faire respecter. En effet, procéder à des interpellations au sein d'une manifestation «présente des dangers, à la fois pour les manifestants pacifiques et pour ceux qui interviennent», selon la police.
Si manifester avec une cagoule est rare en France, à l'exception de la Corse où cela constitue une «tradition», en revanche, «depuis quelques années, nous avons une clientèle qui utilise la mode de la jeunesse: une casquette avec une capuche par-dessus», selon un policier spécialisé.
Difficile mise en application
Seulement, souligne-t-il, «comment distinguer si tel manifestant arborant casquette et capuche rabattue ne fait que suivre cette mode ou s'il l'utilise en vue de commettre des actions sous couvert de l'anonymat ?»