C'est une mauvaise nouvelle de plus pour les assureurs. Déjà confrontés aux pertes générées par la crise économique et financière, ils devront faire face à l'envolée des pertes assurées. Ces dernières ont atteint 45 milliards de dollars, soit 50% de plus l'an dernier, principalement en raison des nombreux ouragans qui ont ravagé le globe. A lui seul, le cyclone Ike a ainsi coûté 15 milliards de dollars, contre 5 milliards pour Gustav, la deuxième catastrophe la plus destructrice de l'année.
L'Asie aura encore été cette année le continent le plus touché par les catastrophes naturelles, souligne le rapport. Le séisme ayant secoué le sud-ouest de la Chine (Shichuan) en mai dernier a ainsi engendré 85 milliards de pertes, dont seulement 300 millions de pertes assurées. "Ce tremblement de terre est jusqu'à présent celui qui a coûté le plus cher après celui de Kobé au Japon en 1995", affirme le groupe.
Munich Re pointe en outre du doigt le rôle du réchauffement climatique mondial. Si le nombre de ces catastrophes a reculé par rapport à l'an dernier (750 contre 960), la "tendance à long-terme que nous observons se poursuit: le changement climatique a déjà commencé et contribuetrès probablement à une météo extrême de plus en plus fréquente et ainsi aux catastrophes naturelles qui s'en suivent", analyse Torsten Jeworrek, membre du directoire du réassureur.
