C'est une étude qui bouscule quelques idées reçues. A commencer par celles des fonctionnaires eux-mêmes, qui se voient souvent comme mal-aimés et enviés. Et elle tend à démontrer que loin des clichés, les Français apprécient leur utilité et ne sont pas prêts à voir leur nombre diminuer dans tous les secteurs, malgré les politiques affichées de réduction des effectifs.
Ce sondage a été réalisé par l'institut Obea-Infraforces pour 20 Minutes et France Info. Il montre que 57,2% des personnes interrogées ont une "assez bonne" image des fonctionnaires et 15,2% une "très bonne" image. 11,9% en ont une "assez mauvaise" image et 4,3% une "très mauvaise". 11,1% disent que l'image qu'ils s'en font "dépend des fonctionnaires, des métiers" et 0,4% ne se prononcent pas. Globalement, 73,2% des personnes interrogées affirment que l'on "peut être fier de nos fonctionnaires en France" (33,4% tout à fait d'accord, 39,8% assez d'accord).
Font-ils plus grève que dans le privé ?
Compte tenu du contexte actuel de crise, 47,4% des sondés pensent que le gouvernement devrait renoncer à son plan de réduction du nombre de fonctionnaires, 45,9% pensent que non. Toujours selon les personnes interrogées pour ce sondage, le nombre de fonctionnaires doit être augmenté dans les hôpitaux (c'est l'avis de 92,5% des sondés), dans la recherche (72,4%), dans l'enseignement (68,2%) et dans les forces de l'ordre (49,6%) alors que leur nombre doit être diminué dans les administrations (mairies, préfectures, impôts), selon 36,9% des personnes interrogées. 26,9% pensent que leur nombre doit être augmenté dans ce dernier secteur, 29,5% qu'il doit rester inchangé.
Et qu'en est-il des mouvements sociaux ? 41% des sondés jugent que "les fonctionnaires sont toujours en grève" (14,5% tout à fait d'accord, 26,5% assez d'accord) mais 58,1% estiment qu'ils "savent se mobiliser pour les droits de tous les salariés" (33,1% tout à fait d'accord, 25% assez d'accord).
Le sondage a été réalisé par téléphone du 10 au 19 février auprès d'un échantillon national représentatif de 1057 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas.