Voilà donc .
Quelle est la stratégie de l'attaque sur Guaino ? je ne vois pas..
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Devant les députés UMP, le Premier ministre François Fillon a souhaité remettre de l'ordre dans la majorité, secouée par les polémiques sur la taxe professionnelle ou le grand emprunt. Il a fait des exemples avec la secrétaire d'Etat aux sports, Rama Yade, et le conseiller spécial du chef de l'Etat, Henri Guaino.
On est rarement déçu par la réunion du groupe UMP à l'Assemblée nationale chaque mardi. C'est simple, il s'y passe toujours quelque chose. Après les crispations des députés UMP sur les affaires Mitterrand et Sarkozy, on s'attendait à une réunion plus calme ce mardi. Erreur ! Elle fut, de l'avis d'un témoin, l'une des plus tendues de cette législature.
Premier contentieux évoqué, les suites de l'amendement supprimant le "droit à l'image collective", dispositif d'exonérations de charges sociales pour le sport professionnel. Une suppression votée par les députés après arbitrage gouvernemental, ce qui n'a pas empêché la secrétaire d'Etat aux Sports, Rama Yade, et le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, de regretter ce choix. Voire de souhaiter que les sénateurs reviennent dessus.
Une première mise au point a donc opposé les deux ennemis que sont Xavier Bertrand et Jean-François Copé. "Le débat est essentiel, je le revendique assez souvent, mais il a lieu avant le vote, pas après", a expliqué le patron des députés à la presse, après la réunion.
Le Premier ministre François Fillon, lui, s'est chargé du cas Rama Yade. "Sur ce sujet, la réaction de la secrétaire d'Etat n'a pas été convenable. Je m'en suis expliqué avec elle. Mais il faudra, un jour ou l'autre, en tirer les conséquences", a-t-il prévenu, dans un sous-entendu lourd de menaces.
L'autre sujet de discorde concernait la tribune dans le Monde des 63 députés UMP plaidant pour un grand emprunt au montant compris entre 50 et 100 milliards d'euros. Une initiative jugée inopportune par certains députés, comme Philippe Daubresse. L'un des rédacteurs du texte, le vice-président du groupe Jean Leonetti est monté au créneau. "Cette démarche ne s'est pas faite en total désaccord avec l'exécutif", s'est défendu l'élu des Alpes-Maritimes, laissant planer sans trop d'équivoque l'ombre d'Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. Parfois considéré comme un Premier ministre bis, ce dernier est en effet l'inlassable apôtre d'un grand emprunt ambitieux.
"Le débat, oui, le bazar, non!"
Réponse cinglante du Premier ministre: "Les conseillers du président ne font pas partie du pouvoir exécutif." Coupable a fortiori d'avoir contesté avec virulence le ministre du Budget Eric Woerth le matin même sur France 2, Henri Guaino a été exécuté sans états d'âme par François Fillon.
Alors que Nicolas Sarkozy laisse cohabiter à l'Elysée le Ying et le Yang - à savoir Guaino et le secrétaire général adjoint Xavier Musca, tenant de l'orthodoxie budgétaire la plus stricte, la période offre l'occasion à Fillon de réaffirmer son autorité de Premier ministre. Ce qu'a bien compris Jean Leonetti, qui déclarait peu après: "On respectera le choix de la majorité sur le grand emprunt. Mais on sera loyal après avoir été libre dans le débat."
La reprise en main par Fillon a plu aux députés présents, souvent dépités par la multiplication des polémiques et des accrochages internes à l'UMP, comme celui entre Rama Yade et Nadine Morano. "Alors que la gauche est inaudible, je regrette que la seule chose audible soit une majorité divisée. :content115 Le débat, oui, le bazar et les remarques haineuses, non, s'est exclamé le député de la Some, Alain Gest. Monsieur le Premier ministre, c'était bien de siffler la fin de la récré." Une intervention applaudie par de nombreux participants. Rendez-vous mardi prochain...