Le front de gauche,c'est pas pour demain.

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Fonck1
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Le front de gauche,c'est pas pour demain.

Message par Fonck1 »

La direction du NPA a fait son choix pour les régionales. Mais c’est en fait un «non-choix» qui risque de conduire à l'enterrement de l’idée d’un Front de gauche élargi au parti anticapitaliste.


Les discussions entre formations de la gauche de la gauche en vue des régionales de mars 2010, c’est une sorte télénovela : on se rapproche, on se dispute, on se rabiboche et l’on discute. Et le dernier épisode de cette interminable série à rebondissements, la réunion ce week-end du Conseil politique (CPN) du NPA, débouche sur un « non-choix » : une sorte de « oui mais non » de la formation anticapitaliste adressé au Parti de gauche et au Parti communiste.
Le « oui » ? Le CPN du parti anticapitaliste (en quelque sorte son Parlement) a voté à 66% un texte qui préconise des « listes indépendantes de celles présentées par le Parti socialiste et Europe écologie », au premier tour des élections régionales, suivi de « fusions démocratiques » au second.

Le « mais non » ? Il est de taille. Le même texte stipule que la participation aux exécutifs régionaux « ne sera pas possible dans le cadre d'exécutifs qui seraient dominés par le PS et/ou Europe écologie qui mènent des politiques d'adaptation au libéralisme » ! Ou comment tuer dans l’oeuf toute idée d’union des forces de l’autre gauche. Car la motion votée par la direction du NPA ne rend finalement possible cette union qu’à une seule et improbable condition : que le Front de gauche soit majoritaire !

De quoi tendre encore un peu plus les rapports entre les différentes formations de la gauche de la gauche qui doivent se réunir une nouvelle fois (une dernière ?) ce mardi. Le Parti communiste, lui, a laissé entendre que dans ses conditions, ses représentants pourraient ne pas s’y rendre…


De quoi désoler Yann Cochin, un des « leaders » de Convergences et alternative, le courant unitaire (mais minoritaire) du NPA. Lui ne comprend pas cet entre-deux choisit par la direction. Mais il constate que ce « non-choix » correspond finalement assez bien aux clivages qui sont en train de naître au sein de la majorité : « Certains veulent se radicaliser et disent : “C’est bon, ça suffit, on arrête là les discussions avec les autres partis”, tandis que d’autres pensent que si nous partons seuls aux régionales nous courrons à la catastrophe. » Et notre homme constate qu’Olivier Besancenot, lui, se garde bien d’afficher en interne sa préférence : « À part dans les médias, il ne se prononce pas. Ce week-end, il n’a pas parlé. Ça pose problème quand même. »

«Il y a un écart entre la direction et le “NPA profond”»

Mais Yann Cochin fait confiance aux militants. Ils doivent en effet se prononcer sur les alliances aux régionales à partir du 30 novembre. Contrairement au Conseil politique national, eux, croit-il, sauront trancher : « Je pense qu’il y a un écart entre le CPN et celui qu’on pourrait appeler le “NPA profond”. Ce CPN est le 1er à avoir été élu. Ça s’est fait dans des conditions particulières : les gens ne se connaissaient pas nécessairement. Mais désormais la parole est aux militants. Il y a déjà eu des discussions encourageantes dans les comités, dans les régions. En région parisienne, par exemple, les discours tenus lors de certaines réunions nous ont agréablement surpris. Du côté de Toulouse aussi, des motions appelant à l’unité ont été votées. Et dans plusieurs régions des discussions ont déjà été engagées avec les autres formations politiques et ça sera difficile de revenir en arrière. »


En somme, ironie de l’histoire, le NPA pourrait se retrouver dans l’exacte situation que son frère-ennemi du Parti communiste. Alors que le PCF appelle au niveau national à participer au Front de gauche, dans certaines régions des communistes pourraient s’associer au PS dès le premier tour. Même si le NPA se retrouve à faire cavalier solitaire, certains de ses militants pourraient décider de participer localement au Front de gauche. Le manque de cohérence, ça peut rapprocher ? Apparemment oui, mais non…
Sources marianne
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95D
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Re: Le front de gauche,c'est pas pour demain.

Message par 95D »

Tout ceci vérifie un axiome politique qui n'est jamais démenti :

"l'addition des oppositions ne fait pas une majorité".

On peut rajouter à çà une autre maxime connue :

"gardez-moi des amis, mes ennemis je m'en occupe".

Dans les faits, Melenchon se méfie surement plus de Besancenot et de Buffet que de Sarkozy !!! Et c'est valable dans tous les partis.
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Jarod1
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Re: Le front de gauche,c'est pas pour demain.

Message par Jarod1 »

C'est effectivement un grand classique, on tue d'abord les siens avant d'abattre l'adversaire.

Le Grand Jacques a bien été Président à deux reprises... :content79
"disons que la chine est un pays particulier,c'est sur,tout le monde a du travail,et ceux qui ne savent rien faire au lieu d'attendre que ça passe balayent les autoroutes.
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."
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coincetabulle
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Re: Le front de gauche,c'est pas pour demain.

Message par coincetabulle »

de toute manière, baser la politique de son parti et sa raison d'être dans la seule opposition envers un groupe d'individus, c'est au mieux totalement crétin et au pire totalement criminel.
le chômage n'augmente pas, il y a un manque d'emploi.
Muriel Penicaud ministre du travail. France-Inter le 30/07/2018.
"y a pas que les bonbons qui font tomber les dents" célèbre citation de la BAC nantaise.
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