Le gouvernement a lancé lundi autour de Martin Hirsch une concertation devant déboucher sur la présentation avant l'été d'une politique globale de la jeunesse, qui fait défaut jusqu'ici et qui devra répondre au vif malaise économique et social des 16-25 ans.
"Livre vert"
Le Haut commissaire aux Solidarités actives -dont les prérogatives ont été élargies à la Jeunesse le 12 janvier par Nicolas Sarkozy pour mener une politique "plus cohérente" envers les jeunes- a réuni une soixantaine de personnalités du monde syndical, universitaire, patronal, associatif et politique, dont un tiers de jeunes, pour identifier les réformes à conduire.
La commission, invitée à réfléchir aux difficultés accrues des jeunes à prendre leur autonomie, se réunira cinq fois d'ici fin mai, avant de publier un "Livre vert" en vue d'une consultation grand public par Internet.
"Scénario à à la grecque"
Les orientations finales du gouvernement seront présentées "avant les vacances scolaires d'été", a précisé à la presse Martin Hirsch, soulignant que le gouvernement était "engagé dans une course de vitesse" car la situation des jeunes était déjà "fragile avant la crise". "Ne pas traiter cette question et c'est la société tout entière qui est en danger", a-t-il dit.
"L'accès à l'autonomie va être le chantier prioritaire de cette commission", a-t-il précisé.
L'autonomie est couramment définie par un emploi stable, un logement indépendant, des revenus essentiellement tirés de l'activité, et la mise en couple. Or, le processus se fait selon des "enchaînements de plus en plus complexes", selon le document de cadrage de la réunion.
Cette situation, notamment les difficultés criantes d'accès à l'emploi, avait été mise en lumière lors des manifestations contre le CPE en 2006.
Elle prend une dimension potentiellement explosive avec la crise, qui fait flamber le chômage des 16-25 ans. Les militants des collectifs contre la cherté du logement "Jeudi noir" et contre les stages abusifs "Génération précaire" agitent la menace d'un "scénario à la grecque".
"Grand chambardement"
Parmi les pistes d'action évoquées par Martin Hirsch figurent la poursuite de la réforme des stages dont certaines entreprises continuent d'abuser; le développement de l'alternance qui conjugue cours théoriques et apprentissage en entreprise; le service civique; le financement pérenne des Ecoles de la 2e chance.
Martin Hirsch a aussi promis "un grand chambardement" dans les mécanismes de rattachement au foyer fiscal des parents qui prive le jeune de certaines aides.
Parallèlement, le Haut commissaire aura 150 millions d'euros, issu selon lui du plan de relance, pour financer des "programmes expérimentaux" qui pourront concerner au moins 100 000 jeunes sur 18 mois.
Selon une récente comparaison internationale, citée par les services du Haut commissaire, les jeunes Français sont, après les Japonais, ceux qui ont le moins confiance en leur avenir: 27% sont certains d'avoir un bon travail dans l'avenir contre 60% au Danemark ou aux Etats-Unis.
Défiance
Cette défiance, souvent partagée par les parents, se traduit selon le Haut commissaire notamment par un désengagement citoyen. Un constat qualifié de "totalement réac" par l'Unef pour qui M. Hirsch est là pour jouer les pompiers dans "une situation de quasi-rupture entre les jeunes et le gouvernement".
Le risque, selon son président Jean-Baptiste Prévost, "c'est qu'il ne sorte de la concertation que quelques mesures destinées à colmater les brèches, mais pas une nouvelle donne, passant pour l'Unef par une allocation d'autonomie".
Le Haut commissaire aux Solidarités actives -dont les prérogatives ont été élargies à la Jeunesse le 12 janvier par Nicolas Sarkozy pour mener une politique "plus cohérente" envers les jeunes- a réuni une soixantaine de personnalités du monde syndical, universitaire, patronal, associatif et politique, dont un tiers de jeunes, pour identifier les réformes à conduire.
La commission, invitée à réfléchir aux difficultés accrues des jeunes à prendre leur autonomie, se réunira cinq fois d'ici fin mai, avant de publier un "Livre vert" en vue d'une consultation grand public par Internet.
"Scénario à à la grecque"
Les orientations finales du gouvernement seront présentées "avant les vacances scolaires d'été", a précisé à la presse Martin Hirsch, soulignant que le gouvernement était "engagé dans une course de vitesse" car la situation des jeunes était déjà "fragile avant la crise". "Ne pas traiter cette question et c'est la société tout entière qui est en danger", a-t-il dit.
"L'accès à l'autonomie va être le chantier prioritaire de cette commission", a-t-il précisé.
L'autonomie est couramment définie par un emploi stable, un logement indépendant, des revenus essentiellement tirés de l'activité, et la mise en couple. Or, le processus se fait selon des "enchaînements de plus en plus complexes", selon le document de cadrage de la réunion.
Cette situation, notamment les difficultés criantes d'accès à l'emploi, avait été mise en lumière lors des manifestations contre le CPE en 2006.
Elle prend une dimension potentiellement explosive avec la crise, qui fait flamber le chômage des 16-25 ans. Les militants des collectifs contre la cherté du logement "Jeudi noir" et contre les stages abusifs "Génération précaire" agitent la menace d'un "scénario à la grecque".
"Grand chambardement"
Parmi les pistes d'action évoquées par Martin Hirsch figurent la poursuite de la réforme des stages dont certaines entreprises continuent d'abuser; le développement de l'alternance qui conjugue cours théoriques et apprentissage en entreprise; le service civique; le financement pérenne des Ecoles de la 2e chance.
Martin Hirsch a aussi promis "un grand chambardement" dans les mécanismes de rattachement au foyer fiscal des parents qui prive le jeune de certaines aides.
Parallèlement, le Haut commissaire aura 150 millions d'euros, issu selon lui du plan de relance, pour financer des "programmes expérimentaux" qui pourront concerner au moins 100 000 jeunes sur 18 mois.
Selon une récente comparaison internationale, citée par les services du Haut commissaire, les jeunes Français sont, après les Japonais, ceux qui ont le moins confiance en leur avenir: 27% sont certains d'avoir un bon travail dans l'avenir contre 60% au Danemark ou aux Etats-Unis.
Défiance
Cette défiance, souvent partagée par les parents, se traduit selon le Haut commissaire notamment par un désengagement citoyen. Un constat qualifié de "totalement réac" par l'Unef pour qui M. Hirsch est là pour jouer les pompiers dans "une situation de quasi-rupture entre les jeunes et le gouvernement".
Le risque, selon son président Jean-Baptiste Prévost, "c'est qu'il ne sorte de la concertation que quelques mesures destinées à colmater les brèches, mais pas une nouvelle donne, passant pour l'Unef par une allocation d'autonomie".