il semblerait selon un source que l'opposant a amadine serait passé dès le premier tour avec 57% des voix....
sacré différence! :roll:
déjà un mort!
Juché sur le toit d'une voiture, porte-voix à la main, Mir Hossein Moussavi a lancé à la foule compacte d'Iraniens rassemblés lundi à Téhéran: «nous sommes prêts à participer de nouveau à une élection présidentielle».
Malgré l'interdiction de rassemblement décrétée par le ministère de l'Intérieur, plusieurs centaines de milliers de personnes ont envahi l'avenue Azadi, l'une des principales artères de la capitale, pour protester contre la réélection du président ultraconservateur sortant, Mahmoud Ahmadinejad, vendredi avec près de 63% des voix.
A la fin de la manifestation, un manifestant a été tué par balle et plusieurs autres blessés.
La foule s'étendait en masse compacte sur l'avenue Azadi, lieu traditionnel des manifestations de commémoration de la révolution islamique de 1979, qui avait renversé le régime impérial du chah. Selon des policiers sur place, ils sont «au moins un million et demi de personnes» à réclamer la «mort» du dictateur« avant d'adopter un ton plus paisible et de reprendre à l'unisson: «Se-shanbé, Se-shanbé, etessab, etessab» (mardi, mardi, grève, grève).
«Si Dieu le veut, nous reprendrons nos droits», a lancé à la foule M. Moussavi, le principal rival du président sortant et ancien Premier ministre. «Nous sommes prêts à participer de nouveau à une élection présidentielle», poursuit ce conservateur modéré, du haut de la voiture.
Moussavi dénonce des irrégularités dans le scrutin
Mir Hossein Moussavi avait d'abord décidé de repousser l'organisation de la manifestation avant d'expliquer qu'il s'y rendrait pour appeler ses partisans au calme.
Sa venue constitue un véritable défi au guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a engagé Mir Hossein Moussavi à poursuivre sa contestation par les seuls moyens légaux. Le candidat malheureux a demandé au Conseil des gardiens de la Constitution l'annulation du scrutin pour irrégularités.
Le long du cortège, la police, avec des unités anti-émeutes, garde ses distances alors que le réseau des téléphones mobiles dans la zone est coupé.
La télévision d'Etat, qui constitue un monopole, se garde de diffuser la moindre image de la manifestation tandis que les agences de presse iraniennes, publiques ou pas, ne publient aucune information sur le sujet.
Quand la foule repère un véhicule de la police, elle encourage ses occupants à venir la rejoindre: «vous devez nous soutenir», crient des manifestants.
De violents affrontements entre manifestants et forces de sécurité
De très nombreux badauds observent la scène avant de grossir les rangs des manifestants, où l'on compte des jeunes hommes et femmes mais aussi des moins jeunes. Mehdi, un ingénieur de 40 ans, déclare: «c'est un affront à mon vote».
Malgré un taux de participation record de presque 85%, censé bénéficier à M. Moussavi, ce dernier n'a obtenu officiellement qu'un peu moins de 34% des voix. «Ce n'est pas la première fois que je proteste», poursuit Mehdi, en «espérant que Moussavi résistera jusqu'au bout».
Hussein, 56 ans, salue pour sa part les qualités de M. Moussavi, qualifié d'«homme honnête, travailleur» tandis que de nombreux manifestants arborent sur le dos une étoffe verte, couleur de la campagne électorale de l'ancien Premier ministre, sur laquelle on peut lire «Où est mon vote?».
«Je connais très bien cette avenue depuis les manifestations de la révolution, et je viens y défendre mes droits», explique un homme de 50 ans, accompagné de sa fille de 24 ans.
Fahar, étudiante de 21 ans, espère, elle, que la police et la milice islamique des bassidjis «se comporteront de façon civilisée». Les affrontements entre manifestants et forces de sécurité ont été parfois très violents samedi et dimanche.