Le PS ne se mettra pas sur la route de Frêche en Languedoc-Roussillon
Toujours influent dans sa région, le président sortant du conseil régional, exclu du parti en 2007, avait été soutenu, la semaine dernière, par près de 90% des socialistes locaux, lors du vote sur les listes.
Le Parti socialiste a «pris acte», mardi lors de la réunion de son Bureau national, du vote des adhérents de Languedoc-Roussillon qui ont plébiscité Georges Frêche, jeudi dernier. L’issue de secours pour Solférino ? Le parti ne proposera ni investiture officielle ni liste alternative à celle du président sortant de la région, exclu du PS.
«Nos militants, le 1er octobre, puis le 3 décembre dans leur grande majorité, ont formulé un choix, avec dans l'Hérault Georges Frêche», comme chef de file, a admis Christophe Borgel, secrétaire national du PS aux élections. «Nous avons cherché une autre solution» mais «nous avons estimé au BN qu'il fallait trancher ce débat», a-t-il souligné.
Alors que le PS dit avoir proposé «régulièrement» aux autres partis de gauche, «un rassemblement» pour contrer Frêche, il a fait face au «refus de (ses) partenaires d'avancer dans une solution d'union au premier tour», a souligné Borgel.
«Ne pas ajouter de la division»
Lors de la convention nationale de Tours, samedi prochain, où les listes seront entérinées, «nous ne proposerons pas de donner l'investiture nationale à Georges Frêche. Et nous ne proposerons pas un autre dispositif, car sans nos partenaires, ce serait ajouter de la division» dans cette région. Une décision prise à l’unanimité du BN, après un «débat».
Epine dans le pied du PS, Georges Frêche avait été exclu du parti en 2007, après avoir notamment traité de «sous-hommes» des harkis et s'être aussi étonné de la proportion de joueurs noirs dans l'équipe de France de football.
Dans sa région, les listes le soutenant ont réuni jeudi soir, lors du vote des militants PS, plus de 90% des votes. Restant très influent, il a ainsi obtenu 87% dans l'Hérault où il se présentait - avec l'étiquette divers gauche - et 90% dans l'Aude, où la liste est emmenée par l'ex-rugbyman Didier Codorniou, tête de liste régionale, qui a constamment martelé qu'il lui céderait sa place comme président de région.
(Source AFP)