Montebourg attaque le PS, le PS réplique
Dans une tribune publiée dans Le Nouvel Obs, Arnaud Montebourg a menacé de quitter le PS si son idée des primaires pour la présidentielle n'est pas retenue. La réponse du PS ne s'est pas fait attendre.
Quand Arnaud Montebourg lance une salve contre le PS, il n'y va pas par quatre chemins: "L'immobilisme et le verrouillage, voilà plus de dix ans que je les rencontre au PS, comme député et comme responsable politique." Ces mots, publiés dans une tribune sur Le Nouvel Obs, le député les a écrit en réponse aux deux intellectuels Michel Ciment et Jean-Philippe Domecq qui le critiquaient d'avoir comparé les moeurs du parti socialiste à celles de l'ex-RDA. Le député et président du conseil général de Saône et Loire persiste et signe. Pis, à ceux qui le traitent d'opportuniste, il renchérit en comparant les dirigeants du PS d"'héritiers trop gâtés des années de pouvoir". Et d'ajouter :"Regardez où ils nous ont menés et avec quelle impunité. J'ai beaucoup de défauts. Mais pas celui là!"
Arnaud Montebourg ne mâche pas ses mots à l'égard du PS.
LEXPRESS.fr
Arnaud Montebourg ne mâche pas ses mots à l'égard du PS.
Les responsables du parti ne sont pas les seuls à recevoir les foudres d'Arnaud Montebourg. "Le parti s'est enfoncé dans le conservatisme le plus trouillard. Le Nouveau PS que j'ai fondé et dont j'avais rêvé est une suite d'échecs dont je ne tire aucune gloire. En politique, il ne suffit pas d'avoir raison tout seul. Le courant que j'avais fondé -le NPS, justement!- a été détruit par l'appareil parce qu'il constituait une entreprise de rénovation bien gênante."
Acerbe sur les méthodes de sa formation politique, le secrétaire national du PS menace clairement de quitter le parti en cas d'échec de son idée de primaires ouvertes pour la présidentielle, ce qu'il considère comme "une tentative de rénovation" du parti. "S'il devait échouer, ce combat serait pour moi le dernier, au sein d'un PS qui telle la vieille SFIO ne mériterait plus qu'on l'aide à survivre. Il y a dans ce parti trop de violence, trop de blocages, trop de poussières sous les tapis, trop de petits calculs pour que le militant que je suis"
Les répliques du PS
Deux personnalités du PS, Razzy Hammadi et Faouzi Lamdaoui ont tôt fait de répondre à ces attaques. "Dans les temps difficiles que nous traversons, j'appelle chaque socialiste à garder son sang-froid et à jouer collectif plutôt qu'à formuler des exigences personnelles", a déclaré dans un communiqué Faouzi Lamdaoui, proche de François Hollande et ex-secrétaire national chargé de l'Egalité au PS.
"La démocratie, ce ne sont pas des ultimatums: la question des primaires doit être débattue sereinement, elles ne sont pas la solution miraculeuse à tous les problèmes du PS", estime-t-il. Et de rejeter "des secousses inutiles par des interventions intempestives et solitaires dans la presse".
De son côté, Razzy Hammadi, secrétaire national du PS aux services publics, interrogé sur RMC, s'est montré plus conciliant: "Ce qu'Arnaud Montebourg a envie de dire c'est qu'il faut que ça bouge, maintenant je ne suis pas d'accord avec la manière dont il l'exprime".
A moins de 10 jours de l'université du PS de La Rochelle, Arnaud Montebourg jette un véritable pavé dans la mare. Toute la direction du PS appelait pourtant au rassemblement et au calme depuis quelques semaines.
pour essayer au moins
le PS... 
