A Strasbourg, Sarkozy soigne le moral de l’hôpital

[Fonck1]

Un message ferme entouré de beaucoup de câlins. En visite, vendredi, à Strasbourg pour inaugurer le nouvel hôpital de la ville, Nicolas Sarkozy a tenté de définir un cadre pour «cette année 2009 qui sera l’année de la réforme de l’hôpital», tout en multipliant des propos très chaleureux à l’égard des personnels de santé.

D’abord donc, un rappel un rien brutal : ce n’est pas d’argent dont manque l’hôpital, mais bel et bien d’une nouvelle organisation. «L’hôpital ne souffre pas d’un manque de moyens, comme l’affirment de nombreux syndicats, a martelé le président de la République. Comme toujours en France, on ne regarde pas à l’intérieur du moteur ce qui se passe, on dit "il faut plus". Entre 1998 et 2008 - j’ai pris cette période parce qu’il y a eu des gouvernements de droite et de gauche -, la France, au travers des dépenses de l’assurance-maladie au profit des hôpitaux, a augmenté le budget de 50 %. Ce sont 23 milliards d’euros de plus pour l’hôpital au cours des dix dernières années, a-t-il poursuivi. Le défi de l’hôpital d’aujourd’hui, c’est que cet argent nécessaire soit plus efficace parce que l’hôpital doit être mieux organisé.» Nicolas Sarkozy s’est prononcé pour «une meilleure coopération entre les établissements entre eux et (avec) la médecine de ville», et a insisté sur le projet de loi qui sera débattu le mois prochain au parlement

Ensuite, les mots doux. Dans cette période agitée qui a vu plusieurs drames se succéder à l’hôpital, le président a manifestement voulu rassurer. Et pour cela, déposer, sans restriction aucune, du baume sur le cœur du personnel de santé. «Vous faites un travail exceptionnel», leur a-t-il dit. Ou encore : «Les drames récents ne sauraient remettre en cause la confiance que la nation porte à l’hôpital et à ses personnels». Ou enfin : «Le système hospitalier français est l’un des meilleurs du monde. J’aimerais que vous compreniez que la France vous aime, que je suis parfaitement conscient de vos difficultés et qu’on va accompagner l’hôpital vers sa modernisation, pour une meilleure qualité de vie du personnel qui y travaille, et pour de meilleurs soins pour les Français.»

Certes… Mais cela suffira-t-il à calmer la grogne montante ? D’autant que de nombreux établissements sont confrontés, pour la première fois, à une diminution discrète des emplois. Pour Jean-Marie Le Guen, chargé des questions de santé au PS, «Nicolas Sarkozy n’a pas pris la mesure du malaise… Le chef de l’Etat semble vouloir s’obstiner à faire de la baisse de l’emploi dans l’hôpital public l’objectif premier de sa politique hospitalière : c’est une faute lourde et un contresens, au regard des circonstances économiques et sociales actuelles.»

[dinosaure]

Des mots pour soigner les maux.

Les actes c'est pour quand ?

[tisiphoné]

si il compte faire passer la pilule , là où ils faudrait plus de moyens , je crois qu'il est bon pour l'hospitalisation Sarko , rien de mieux , pour toucher du doigt les réalités

[Crapulax]

Personne a pensé à lui faire une piqure de rappel?