93% des Français voudraient plus de surveillants à l'école
PARIS (Reuters) - Plus de neuf Français sur dix (93%) sont favorables au renforcement du personnel de surveillance dans les écoles pour lutter contre la violence, selon un sondage Harris Interactive pour RTL.
Les personnes interrogées sont majoritairement opposées (70%) à la présence de policiers dans les établissements mais se prononcent à 75% pour une présence policière autour des écoles.
L'étude, qui paraît après trois nouveaux incidents violents dans des établissements de banlieue parisienne, montre également que 90% des sondés considèrent que la violence à l'école a augmenté au cours des dix dernières années.
Le ministre de l'Education, Luc Chatel, a annoncé mardi la tenue d'états généraux sur la sécurité à l'école en avril.
Pour plus de la moitié des sondés (52%), la violence en milieu scolaire a même "fortement augmenté".
Plus de six personnes interrogées sur dix (61%) se disent inquiètes pour la sécurité de leur enfant ou de leur petit-enfant à l'école.
Le sondage a été réalisé en ligne les 15 et 16 février auprès d'un échantillon de 1.004 personnes.
Remplacement des enseignants : un père dépose plainte contre Chatel
(AFP) – Il y a 1 jour
BOBIGNY — Le père d'une élève scolarisée à Pantin, en Seine-Saint-Denis, a annoncé lundi avoir déposé plainte contre le ministre de l'Education nationale Luc Chatel "pour faute grave d'organisation du service public de l'Education", déplorant "des problèmes de remplacement intenables".
"Il manque de façon régulière sur la commune 12 à 13 enseignants, l'équivalent d'une grosse école", a affirmé à l'AFP Daniel Garault, délégué FCPE élu des parents d'élèves, père d'une élève en CE1 à l'école Joliot-Curie. Il dénonce "des problèmes de remplacement intenables à Pantin, et plus largement dans l'académie de Créteil".
"Nous sommes soumis en tant que parent à une obligation scolaire pour nos enfants, et il appartient à l'Etat de fournir les moyens du service public d'éducation", a-t-il poursuivi.
M. Garault a indiqué avoir déposé vendredi deux plaintes au tribunal administratif de Montreuil, confirmant une information de l'Humanité. Contacté par l'AFP, le tribunal administratif de Montreuil a dit ne pas être en mesure de confirmer ce dépôt de plaintes.
Au cours de son CP, puis de son CE1 depuis la rentrée de septembre, sa fille "a été en face de 18 maîtres ou maîtresses différents et a manqué sur les six derniers mois 13 jours de classe d'un enseignement obligatoire", affirme-t-il dans sa plainte datée de vendredi dont l'AFP a obtenu copie.
M. Garault a indiqué avoir déposé une seconde plainte, concernant l'enseignement de langue vivante à sa fille. "L'enseignement de cette matière n'a débuté que le 23 janvier 2010" et non à la rentrée en septembre 2009, dénonce-t-il.
"Au titre de réparation du préjudice, je vous demande le rattrapage des heures non assurées (...) ou à défaut, une somme correspondant aux émoluments de cours à domicile", ajoute le parent d'élève dans les plaintes.
M. Garault appelle à "un dépôt de plainte collectif" des parents d'élèves, le 9 mars, au tribunal administratif de Montreuil.