Le 2 avril dernier, 12 fonctionnaires du commissariat de Plan-de-Cuques (Bouches-du-Rhône), une commune voisine de Marseille, se sont rendus au lycée Antonin-Artaud et ont demandé à être reçus par le proviseur qui ne les avait pourtant pas sollicités. Le commandant de police, qui se trouve être la mère de la présumée victime, a exigé que les trois lycéens de 1ère lui soient présentés. Les jeunes garçons ont été ensuite placés en garde à vue au commissariat de Plan-de-Cuques.
Là, ils ont subi "fouille au corps, interrogatoire, fichage, menottes aux poignets", accuse le SNES qui ajoute qu'ils ont également "eu droit à la prise d'empreintes, d'ADN, de photos anthropométriques, puis ont été transférés au commissariat marseillais de Bonneveine et de nouveau fouillés, fichés, interrogés, pour être relâchés le soir à 18h".
On indique de source proche de l'enquête que les parents des lycéens ont écrit au préfet, à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) et à la HALDE, et qu'ils ont été reçus par le directeur départemental de la sécurité publique, confirmant qu'une enquête interne va être menée.
De source judiciaire, on dit ne pas avoir été informé précisément sur le fond de l'affaire, tout en s'étonnant que le commissariat de Plan-de-Cuques ait pu intervenir dans un périmètre qui n'est pas de sa compétence, puisque le lycée Artaud se trouve sur la commune de Marseille, dans le XIIIe arrondissement de la ville.