"Plan social", un jeu de cartes militant proposant ironiquement de "licencier tous ses salariés pour délocaliser son entreprise en Chine", connaît un succès fulgurant à la surprise de ses auteurs.
"Les 3.000 premiers exemplaires sortis en novembre sont partis en un mois, uniquement par le bouche-à-oreille, un phénomène très rare dans le monde du jeu. On ne s'attendait pas du tout à ça", indique à l'AFP Stéphane Daniel, gérant de la petite maison d'édition de jeux Arplay.
Un retirage de 10.000 exemplaires est en cours mais "ne suffira pas pour le reste de l'année", dit-il.
Le "jeu préféré des grands patrons" sera présenté ce week-end au salon professionnel du jeu à Paris, avec son credo à prendre "au troisième degré": "que la force du libéralisme soit avec vous".
Son concepteur, John-Harvey Marwanny - alias le Rennais Stéphane Corcoral, cofondateur du magazine culturel disparu l'Oeil électrique-, a posé avec ses amis pour plusieurs des portraits léchés et délibérément ringards qui composent le jeu de 54 cartes.
La règle est simple: les joueurs doivent se mettre dans la peau d'un actionnaire et le premier "qui parvient à se débarrasser de tous ses salariés réussit son plan social et gagne le droit de délocaliser dans un pays totalitaire où la main-d'oeuvre est bon marché".
Le jeu est basé sur un système de défausse qui permet jeter ses cartes salariés (poseuse d'amiante, travailleuse sans papiers, représentant en armes d'autodéfense, mouleur de saucisses et autres affineurs d'OGM). Le licenciement des salariés protégés donne droit à une prime.
Implanté à Betton, près de Rennes, Arplay (trois salariés), créé à la fin des années 1990, se présente comme un pionnier français du jeu en éco-conception et spécifie que son jeu "est fabriqué en France, sans délocalisation".
"Les 3.000 premiers exemplaires sortis en novembre sont partis en un mois, uniquement par le bouche-à-oreille, un phénomène très rare dans le monde du jeu. On ne s'attendait pas du tout à ça", indique à l'AFP Stéphane Daniel, gérant de la petite maison d'édition de jeux Arplay.
Un retirage de 10.000 exemplaires est en cours mais "ne suffira pas pour le reste de l'année", dit-il.
Le "jeu préféré des grands patrons" sera présenté ce week-end au salon professionnel du jeu à Paris, avec son credo à prendre "au troisième degré": "que la force du libéralisme soit avec vous".
Son concepteur, John-Harvey Marwanny - alias le Rennais Stéphane Corcoral, cofondateur du magazine culturel disparu l'Oeil électrique-, a posé avec ses amis pour plusieurs des portraits léchés et délibérément ringards qui composent le jeu de 54 cartes.
La règle est simple: les joueurs doivent se mettre dans la peau d'un actionnaire et le premier "qui parvient à se débarrasser de tous ses salariés réussit son plan social et gagne le droit de délocaliser dans un pays totalitaire où la main-d'oeuvre est bon marché".
Le jeu est basé sur un système de défausse qui permet jeter ses cartes salariés (poseuse d'amiante, travailleuse sans papiers, représentant en armes d'autodéfense, mouleur de saucisses et autres affineurs d'OGM). Le licenciement des salariés protégés donne droit à une prime.
Implanté à Betton, près de Rennes, Arplay (trois salariés), créé à la fin des années 1990, se présente comme un pionnier français du jeu en éco-conception et spécifie que son jeu "est fabriqué en France, sans délocalisation".