Les mauvais élèves de l'Europe dans le colimateur

[Fonck1]

En dépit d'un rebond de l'euro, le sort de la Grèce, de l'Espagne et du Portugal continue d'inquiéter, comme en témoigne l'évolution à la hausse du coût des contrats pour se prémunir contre un défaut de paiement de ces pays. Derrière la question financière pointent des interrogations sur le potentiel de croissance de la zone.


Véritable répit ou simple rebond technique ? Les marchés ont envoyé des signaux contradictoires hier à la zone euro. D'un côté, la monnaie unique européenne retrouvait un peu de vigueur face au dollar, ce qui pourrait apparaître comme la manifestation d'un regain d'optimisme face aux finances européennes. De l'autre, l'évolution des « credit defaut swaps » (CDS) incitait plutôt au scepticisme. En effet, les CDS de la Grèce, mais aussi de l'Espagne et du Portugal, repartaient à la hausse, ce qui signifie qu'il faut payer de plus en plus cher pour se couvrir contre un risque de défaut de ces pays.

Les déclarations des ministres des Finances du G7, ce week-end, n'ont donc produit qu'un effet mitigé. Comme l'avait résumé Christine Lagarde à l'issue de cette réunion, « le message a été que les membres européens du G7 ont confirmé à leurs partenaires la substance et l'importance du plan mis en place par la Grèce, et qu'ils sont convaincus que [ce problème] sera géré ». Point positif : la Grèce semble avoir réellement pris le problème à bras le corps. Point de plus en plus considéré comme négatif par les marchés : il n'y a pas de projet de plan de sauvetage de la Grèce par l'Union européenne, ni par le Fonds monétaire international (FMI). C'est pourtant ce dernier scénario qu'appellent de leurs voeux de plus en plus d'économistes, à l'image d'Arnab Das, chez Roubini Global Economics. Celui-ci met en avant les conditions strictes que le FMI pourrait fixer pour prêter des fonds à la Grèce. Un dispositif préférable, selon lui, à l'intervention de l'Union européenne, « qui serait juge et partie ». « Il n'y a aucune honte à coopérer avec le FMI », a d'ailleurs déclaré Jean-Pierre Jouyet, le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF), brisant ainsi un tabou dans la zone euro.
« Chacun pour soi »

Pour l'heure, les pays pris dans la tourmente sont contraints au « chacun pour soi ». La Grèce va présenter, cette semaine, de nouvelles règles d'austérité (lire ci-dessous). Le Portugal a annoncé, la semaine dernière, une série de coupes budgétaires. Quant à l'Espagne, également considérée comme un maillon faible potentiel, elle a dévoilé, la semaine dernière, un projet de budget visant à économiser 50 milliards d'euros sur trois ans. Et hier, le ministère de l'Economie a présenté, à Madrid, un programme d'émission obligataire tablant sur une réduction de 34 % en 2010 du volume de ses émissions. Le ministère n'a pas manqué de souligner que la dette espagnole sera ainsi maintenue cette année « près de 20 points sous la moyenne européenne ». Une réalité qui ne suffit pas à rassurer les marchés. L'Espagne a beau rester raisonnablement endettée, son dérapage budgétaire traduit en effet la violence de la crise qu'elle traverse. Preuve, pour les investisseurs, que le modèle de croissance du pays est à revoir en profondeur. Un cas de figure proche de celui du Portugal, dont la croissance potentielle semble anémiée par une productivité faible et une spécialisation dans des secteurs à faible valeur ajoutée. Derrière la question strictement financière pointent manifestement des interrogations sur les perspectives économiques de l'Europe du Sud.

En attendant, les autorités espagnoles ne décolèrent pas contre ce qu'elles perçoivent comme une activité de spéculation dirigée contre elles. Hier, le ministre des Transports, José Blanco, a fustigé les « spéculateurs financiers internationaux ». Tandis que sa collègue en charge de l'Economie, Elena Salgado, se rendait à Londres pour y rencontrer notamment la direction du « Financial Times », très critique actuellement sur la zone euro et ses mauvais élèves.

[dinosaure]

Les spéculateurs sont des charognards mais, comme les charognards, ils ont leur place dans la chaine alimentaire économique.
Sans eux les cadavres empuantiraient durablement l'atmosphère du le système financier.

Mais personne n'aime les charognards.

[95D]

Les spéculateurs sont des charognards mais, comme les charognards, ils ont leur place dans la chaine alimentaire économique.
Sans eux les cadavres empuantiraient durablement l'atmosphère du le système financier.

Mais personne n'aime les charognards.

+1

Quand il n'y aura plus de cadavres dans les placards, les charognards créveront la dalle... Mais ce n'est pas près d'arriver.

[capitaine]

A ce sujet, lors de la crise, j'avais mis un post sur une remarque d'Attali
qui prédisait que certains allaient profiter des dettes des états ...
Nous y voilà...

[max56]

J'aimerais bien que tout le système européiste-libéral explose, on retourne au Franc, on dévalue et sur les pièces les têtes de Clovis, Napoléon et De gaulle...

[tisiphoné]

quelle utopie

[max56]

Je ne suis pas si sur, tout le système libéral s'est construit de manière autoritaire, sans le consentement des peuples, contre son intérêt et qui ne sert que quelques multi-nationales mondialisées.
Laissons le peuple s'exprimé, on verra

[Patrick_NL]

Je ne suis pas si sur, tout le système libéral s'est construit de manière autoritaire, sans le consentement des peuples, contre son intérêt et qui ne sert que quelques multi-nationales mondialisées.
Laissons le peuple s'exprimé, on verra

Pas faux mais pour avoir une autre Europe faut il encore voter aux elections europeennes et le peuple ne prend jamais ses responsabilites.

[Fonck1]

Je ne suis pas si sur, tout le système libéral s'est construit de manière autoritaire, sans le consentement des peuples, contre son intérêt et qui ne sert que quelques multi-nationales mondialisées.
Laissons le peuple s'exprimé, on verra

il l'a déjà fait.serais tu pour la révolution?

[Barbapoutre]

J'aimerais bien que tout le système européiste-libéral explose, on retourne au Franc, on dévalue et sur les pièces les têtes de Clovis, Napoléon et De gaulle...

la prime à la mauvaise gestion quoi?
Les allemands s'accommodent fort bien de la valeur de l'euro, et nous nous n'avons qu'un espoir, qu'il baisse faute de pouvoir le dévaluer. sans doute ne sommes nous pas fait pour vivre dans la même Europe! :roll:

Je suis toutefois d'accord pour dire que l'Euro était trop cher.

[Fonck1]

la prime à la mauvaise gestion quoi?
Les allemands s'accommodent fort bien de la valeur de l'euro, et nous nous n'avons qu'un espoir, qu'il baisse faute de pouvoir le dévaluer. sans doute ne sommes nous pas fait pour vivre dans la même Europe! :roll:

Je suis toutefois d'accord pour dire que l'Euro était trop cher.

les allemands exportent comme nous.c'est leur gestion qui est meilleure,sans nul doute!
leurs bagnoles n'ont aussi aucune équivalent,ni la qualité de leur fabrication.

[dinosaure]

J'aimerais bien que tout le système européiste-libéral explose, on retourne au Franc, on dévalue et sur les pièces les têtes de Clovis, Napoléon et De gaulle...

Et pourquoi pas revenir au sesterce ?

[max56]

N'exagérons pas , l'euro ça n'a que 10 ans à peine. Et on vois le bordel que ça a foutu. Bientôt on va devenir un pays du tiers monde.
La vrai question qui se pose c'est bien celle de la démocratie, o demos= le peuple, o cratos= le pouvoir.
Les peuples n'ont jamais étés invités à s'exprimer sur ces questions aussi fondamentales qu'une monnaie, l'ouverture à d'autres pays et à chaque fois qu'il s'est exprimé notamment sur la constitution, soit on le fait passer en force, soit on le fait revoter.
Les dirigeants politiques, économiques, financier,s journalistiques ne nous représentent plus, ils jouent contre notre intéret.

[dinosaure]

N'exagérons pas , l'euro ça n'a que 10 ans à peine. Et on vois le bordel que ça a foutu. Bientôt on va devenir un pays du tiers monde.

Tu confonds l'euro qui n'est qu'un instrument avec la cause qui est une politique ultra-libérale décidée au niveau européen.
C'est cette politique qu'il faudrait infléchir euro ou pas.

[Patrick_NL]

N'exagérons pas , l'euro ça n'a que 10 ans à peine. Et on vois le bordel que ça a foutu. Bientôt on va devenir un pays du tiers monde.
La vrai question qui se pose c'est bien celle de la démocratie, o demos= le peuple, o cratos= le pouvoir.
Les peuples n'ont jamais étés invités à s'exprimer sur ces questions aussi fondamentales qu'une monnaie, l'ouverture à d'autres pays et à chaque fois qu'il s'est exprimé notamment sur la constitution, soit on le fait passer en force, soit on le fait revoter.
Les dirigeants politiques, économiques, financier,s journalistiques ne nous représentent plus, ils jouent contre notre intéret.

A mon humble avis ils n'ont jamais represente le peuple mais seulement la classe dominante, rien de nouveau sous le soleil de cette soit disante democratie ou les elus s'imaginent avoir carte blanche des lors qu'ils ont ete choisis.