spacedan a écrit :Ma conception de la démocratie c'est gouverner en fonction de la volonté et l'intérêt du peuple.
Là, on a un problème : que doit faire le gouvernement lorsque la volonté du peuple va à l'encontre de l'intérêt du peuple ?
En l'ocurrence, le peuple ne veut pas travailler plus longtemps, mais il a intérêt à le faire (même si on pouvait remplacer par payer plus, mais je pense que les mêmes auraient râlé).
Et bien le rôle du gouvernement c'est décider pour l'intérêt général, malgré la volonté contraire d'une minorité.
spacedan a écrit :Les sondages n'en sont qu'une illustration.
Les sondages ne sont pas fiables.
spacedan a écrit :Si vous souhaitez vous obstiner à penser qu'une majorité de français soutiennent cette réforme,c'est votre choix.
(...)
Je ne pense pas qu'une majorité soutient, je pense qu'une minorité est contre, si tu saisis la nuance.
A partir du moment où le seul moyen de savoir qui est pour ou contre est de compter les grévistes et les manifestants, et que l'on constate que ces opposants "visibles" ne sont guère plus d'un million, on peut considérer, pardon, on doit considérer que la majorité des Français n'est pas contre la réforme.
Sinon, encore une fois, il suffirait qu'à chaque projet de loi quelques milliers de personnes descendent dans les rues, et plus aucune loi ne seraient votées.
Cette réforme est impopulaire par nature, comme toutes les réformes qui pénalisent individuellement chaque Français (travailler plus, ou plus longtemps, cotiser plus, etc.). C'est pourquoi elle sera toujours contestée.
C'est aussi pourquoi on a attendu 15 ans depuis la dernière proposition. Jospin, Raffarin & Villepin n'ont pas osé s'y attaquer. Sarko a eu le courage de plonger les mains dans le cambouis, et de s'y tenir.
S'il reculait aujourd'hui, quand penses-tu qu'un gouvernement osera le faire ?
« Qu'on soit de droite ou qu'on soit de gauche, on est toujours hémiplégique. »
Raymond Aron