Des élus locaux sont choqués par l'initiative. Tahar Ben Chaabane, membre du conseil municipal Nouveau Centre, s'agace: "Je suis consterné par ce que j'apprends [...] Je trouve la connotation politique suffisamment glauque pour qu'il faille y mettre le holà", dénonce-t-il dans un communiqué. Interrogé par LEXPRESS.fr, Baptiste Chapuis, conseiller municipal socialiste, renchérit: "Je tiens à exprimer ma profonde indignation et ma consternation suite aux propos d'un responsable du Nouveau Centre et d'un élu de la majorité municipale d'Orléans [...] Ces propos islamophobes doivent être condamnés. J'ai d'ailleurs alerté SOS Racisme. C'est intolérable que la majorité n'ait pas encore réagi! Surtout quand on sait que ce n'est pas le premier coup d'éclat de Quentin Thomas".
Le jeune conseiller municipal était déjà au coeur de deux polémiques liées à son blog. En 2008, un commentaire comparant l'avortement à la shoah reste en ligne pendant plusieurs jours. Puis, c'est un article sur l'homosexualité qui fait réagir la blogosphère orléannaise: "La cour civile de Victoria en Australie a rendu un jugement autorisant un bar homosexuel à refuser l'entrée de l'établissement aux clients hétérosexuels (...) N'est-ce pas finalement une bonne chose pour les non-homosexuels, préservés de ces lieux contre-nature?"
Contacté par LEXPRESS.fr, le cabinet de Serge Grouard, le député-maire d'Orléans, assure qu'il "compte rencontrer [Quentin Thomas] à la rentrée pour en discuter avec lui et se faire une idée plus précise sur ce qu'il s'est passé". Quentin Thomas n'est pas joignable pour le moment. Quant à Martin Berthelot, il a refusé de s'exprimer et a supprimé son profil Facebook, ainsi que la page de l'événement incriminé.