Fonck1 a écrit : ↑08 juin 2023 11:59
des gens laissés à eux même, qui ont vécu la barbarie de l'EI ou de la guerre dont probablement des bombardements de la coalition dont ne sait qui , probablement perdus l'ensemble de leur famille dans cette guerre, des amis, vécus l'horreur, fuient la guerre avec leurs traumatismes par tous les moyens, même à perdre la vie en traversant la méditerranée, et c'est vous qui êtes en colère?
moi je peux comprendre qu'après une guerre, des gens en veuillent à la terre entière, et font cela guidés par leurs traumatismes.
En raisonnant comme vous le faites, vous rendez en fait un très mauvais service à la politique de l'UE en matière du droit d'asile et à ceux qui en bénéficient eux-mêmes.
L'Allemagne a accueilli plus d'un million de réfugiés syriens sur son sol, tous possiblement traumatisés par ce qu'ils ont vécu et subi dans leur pays.
Faudrait-il en conclure que, de ce fait, ce sont tous des terroristes ou des déséquilibrés en puissance susceptibles d'accomplir des actes immondes dans l'Europe qui les accueille ?
Je ne le pense pas et ce serait criminel de le laisser croire. Surtout si – comme c’est très probable et qu’on ne va pas tarder à nous le confirmer y compris les islamistes de tous bords- ce syrien est forcément un déséquilibré complètement irresponsable pour avoir agi ainsi.
De mon modeste point de vue, pour moi le danger est ailleurs et concerne le projet d’islamisation politique rampante de l’Europe qui avance à bas bruit et sans assassinat ni fait divers cruel.
Victor a écrit : ↑08 juin 2023 12:39
En fait ces réfugiés, ces migrants se retrouvent plongés dans une autre culture vraiment différente de la leur. Ils ne parlent pas français, ils sont isolés, éloignés de leur famille, de leurs racines. C'est à l'évidence, psychologiquement très difficile.
Vous touchez là un point sensible qui relève de la politique de l’UE en matière d’immigration : pour elle, le "migrant", n’est qu’un un pion interchangeable sans histoire, sans attache particulière, sans culture ni religion propres : pour l’UE, le "migrant" n’est qu’un pion « mondialisé » qui doit raisonner lui-même en termes d’économie et de rentabilité.
C’est bien sûr une grave erreur. Mais on n’assassine pas des bébés au nom de ces possibles traumatismes liés au déracinement.
En fait, quand on vit trop longtemps dans un pays étranger, à mon avis, il y a deux possibilités :
- soit on s’adapte parce qu’on s’y est intégré totalement en parlant la langue, en partageant le mode de vie et la culture en fonction de proximités et d’affinités de tous ordres (ce qui est le cas de toute une immigration intra européenne du XX°, espagnols, portugais, italiens, mais dans laquelle on peut aussi inclure beaucoup d'immigrants issus de l'Afrique francophone etc.)
- soit on ne s’adapte pas parce qu'on ne parle pas la langue, que l'on n'adopte pas le mode de vie, qu'on est même choqué par des tas de choses en Europe etc etc: or la majeure partie de l’immigration actuelle ne relève pas de profils européens. Je ne dis pas que cette majorité là ne finira pas par s’adapter en Europe mais forcément le challenge pour elle sera infiniment plus difficile. Surtout si elle sait qu'elle ne pourra jamais rentrer au pays (ce qui risque d'être le cas pour les syriens).
C'est un peu d'un autre ordre, mais l’expatrié volontaire européen qui reste trop longtemps dans un pays étranger lointain peut ressentir des choses un peu analogues : passée la période après laquelle il aura trouvé tout beau et tout le monde gentil peut survenir un moment où il ne supporte plus les autochtones, il ne voit plus que leurs défauts et alors, là, il vaut mieux qu’il rentre chez lui (ou alors il risque de se clochardiser en devenant un hippie local) : mais l'expatrié, lui au moins il a le choix.