"En Italie, la Chambre des députés a rejeté, mercredi 6 décembre, une proposition de la gauche sur l’instauration d’un salaire minimum prévoyant un seuil de 9 euros brut de l’heure sous lequel survivent toujours 21% des salariés.
La droite, l’extrême droite et le patronat italiens peuvent souffler : ils ont réussi à échapper à l’instauration d’un régime de type soviétique. Ce 6 décembre, la Chambre des députés a rejeté une proposition de la gauche unie sur l’instauration d’un salaire minimum prévoyant un seuil de 9 euros brut de l’heure. En août, Antonio Tajani, chef du parti conservateur Forza Italia, membre de la coalition au pouvoir, l’assurait : « Nous n’avons pas besoin d’un revenu minimum en Italie, nous ne sommes pas en Union soviétique où tout le monde avait le même salaire. »
La mesure relèverait de l’« assistanat », balaye la présidente du Conseil, Giorgia Meloni. Avec la Finlande, la Suède, le Danemark et l’Autriche, le pays fait partie des derniers membres de l’Union européenne (UE) à traîner dans l’instauration d’une telle disposition. Rome a préféré adopter un projet de loi accordant au gouvernement Meloni six mois pour prendre des mesures visant à rendre les rétributions des salariés prétendument plus « équitables » comme le prévoit la Constitution. Reste à savoir lesquelles.
Vent debout, l’opposition a accueilli le vote aux cris de « honte », pancartes à l’appui dans l’hémicycle. « C’est un jour triste pour la République. Vous n’êtes que du côté des exploiteurs, vous avez donné une gifle aux exploités! », a lancé à l’adresse du gouvernement Elly Schlein, secrétaire nationale du Parti démocrate. « Le gouvernement a commis une grave erreur », abonde le premier des syndicats, la CGIL.
Meloni cajole son électorat
Selon l’Institut national de la statistique, le salaire brut moyen italien demeure de 12% inférieur à la moyenne européenne et le salaires réel des ménages a même baissé de 2,9% au cours de la dernière décennie (hors inflation). Les minimas salariaux restent tributaires des conventions collectives ou des négociations entre le patronat et les syndicats et 21% des salariés restent en dessous du seuil des 9 euros brut. À droite, l’argument est éculé : un seuil légal risquerait de faire baisser l’ensemble des salaires. « Nous risquerions d’arriver au paradoxe où un employeur dirait: “Si je peux le baisser à 9 euros, pourquoi dois-je payer plus?” », s’est exclamé Giorgia Meloni contre l’avis de 70% des Italiens qui se prononcent en faveur d’un salaire minimum, préférant cajoler son électorat de petits commerçants, restaurateurs et agriculteurs. Quitte à « tourner une fois de plus le dos au vrai pays », selon le secrétaire de Sinistra Italiana (la Gauche italienne) Nicola Fratoianni.
En un an de pouvoir, ce n’est pas la première fois que Giorgia Meloni fait la démonstration du caractère anti-social de son gouvernement. Cette année, elle avait joué la provocation en choisissant la date du 1er mai pour supprimer le revenu de citoyenneté créé en 2019, qui avait bénéficié à quatre millions de personnes, principalement dans le Sud, pour une allocation moyenne de 550 euros. Dans la foulée, elle avait étendu les contrats précaires. Que Forza Italia se rassure: à l’Union soviétique, sa coalition préfère Benito Mussolini. L’an dernier, une photo du dictateur avait été installée au ministère du Développement économique."
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Italie : pas de salaire minimum, le vrai visage anti-social de Giorgia Meloni
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Italie : pas de salaire minimum, le vrai visage anti-social de Giorgia Meloni
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Re: Italie : pas de salaire minimum, le vrai visage anti-social de Giorgia Meloni
Un avant-goût de ce qui attend nos pèquenots français quand ils auront mis MLP au pouvoir. J’ose espérer que ces blaireaux auront la décence de ne pas chialer ensuite.
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Re: Italie : pas de salaire minimum, le vrai visage anti-social de Giorgia Meloni
Smic ou pas, les disparités en matière de pouvoir d'achat entre des régions riches comme la Lombardie ou la Vénétie et des plus pauvres comme la Calabre ou les Pouilles sont telles qu'il faudrait y instaurer au moins deux salaires minima distincts.
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Re: Italie : pas de salaire minimum, le vrai visage anti-social de Giorgia Meloni
Les blaireaux de France ont mis Macron au pouvoir, ils ont la décence de ne pas chialer mais de vouloir rectifier leurs votes, en tout cas c'est ce qui ressort dans les sondages. Pour le reste, MLP n'a jamais eu pour projet de faire un virage à droite dans la politique sociale, même si quelques pèquenots essayent de nous le faire croire mais sans pouvoir avancer le moindre argument en ce sens.
Madame Meloni c'est l'Italie, elle n'avait jamais promis un salaire minimum et les Italiens ont voté en conséquence.
* il pleut doucement sur la ville *
* Et le poète soul engueulait l' Univers *
(Rimbaud)
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