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Même pas retraité, déjà reconverti. Il est 16h30 dans les allées de Roland Garros quand Arnaud Clément, le teint halé et le sourire aux lèvres, officialise la nouvelle. Pressenti pour être le nouveau capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis, celui qui disputera le double à Wimbledon dans quelques jours est «déjà concentré sur sa nouvelle mission.» Sur le côté en 2001, quand Nicolas Escudé, Sébastien Grosjean, Cédric Pioline et Fabrice Santoro décrochaient face à l’Australie, la dernière victoire française dans la compétition, l’Aixois espère désormais soulever le «saladier d’argent» en tant que capitaine d’une équipe qu’il aura toujours porté dans son cœur. Un défi de taille pour lequel il se sent prêt.
«J’attache beaucoup d’importance à l’esprit d’équipe, aux valeurs sportives et aux valeurs humaines.» Les mots sont du président de la Fédération Française de Tennis, Jean Gachassin, tout heureux de présenter celui qui répond peut-être le mieux à l’idée qu’il se fait d’un bon capitaine pour «son» équipe de France. Légitime, la nomination d’Arnaud Clément à la tête de l’équipe de France s’est fait simplement. «Il s’agit d’un véritable consensus» poursuit Jean Gachassin. «Les joueurs, la direction technique nationale, la fédération… Tout le monde était d’accord.» En concurrence avec Cédric Pioline, qui avait également le profil, l’Aixois confie ressentir «une immense fierté». Un bonheur immense qui ne l’empêche pas d’être déjà «dans sa mission.» Une mission ambitieuse à la tête d’une équipe «qui a le potentiel pour gagner la Coupe Davis dès l’année prochaine.»
«Le but, c’est que la France gagne à nouveau la Coupe Davis.» L’objectif est clair et les joueurs prévenus, Mickael Llodra en tête, qui vient embrasser son nouveau capitaine devant les nombreuses caméras présentes dans l’audience. «On doit t’appeler comment ?» balance le serveur-volleyeur français, avec un grand sourire. Une pique qui témoigne des rapports amicaux de Clément avec ses joueurs, et qui pose une question logique: le capitaine, qui a côtoyé les joueurs qu’il cochera, va-t-il changer? Pas le moins du monde, si l’on en croit l’Aixois, confiant à l’idée d’entretenir des relations saines avec ses joueurs, tout en ayant la poigne nécessaire pour gérer une équipe. Héritier de Guy Forget, Arnaud Clément avoue «respecter l’immense travail» de l’ancien capitaine, tout en insistant sur le fait qu’il ne s’inscrira pas forcément dans le même modèle. Au programme, de l’humain, de la solidarité et beaucoup de volonté. En bref, Arnaud Clément est là pour faire du Arnaud Clément. Mais l’histoire ne dit pas s’il coachera en bandana.