Scribe, nordiste de 24 ans, membre de l’Etat artificiel France, lui-même appartenant à l’Union monstrueuse Européenne. Je suis issu d’une région qui a connu son heure de gloire sous domination flamande et qui connaît un inexorable déclin depuis son annexion par le calife Louis XIV au royaume de l’Etat France. Plutôt Hayek que Marx, je ne sais pas où Mélenchon et Marine Le Pen voient d’ultra-libéralisme. Il n’y a aucun libéralisme en France, juste un Etat jacobin, très centralisé, dans la surenchère législative constante, qui protège des corporations avec de l’argent public (taxis, subventions à la presse, etc). Ayant beaucoup de mépris pour la République, terme de substitution désignant aujourd’hui un Etat français déjà artificiel, je vois surtout que la liberté est piétinée, avec l’accord des Français qui bavent d’excitation devant le mot « autorité ».
Orphelin électoralement parlant, je ne me retrouve dans aucune formation politique car tous sont de fervents défenseurs de la France jacobine. Personnellement, je suis pour l’auto-détermination des peuples, l’autonomie des régions, et l’instauration d’un fédéralisme. Je préfère un vrai roi, à la tête d’une monarchie constitutionnelle qu’un monarque républicain d’une société en faillite, en déclin et complètement bloquée par un conservatisme institutionnel d’un côté et le sectarisme des syndicats de l’autre (lesquels détestent encore plus les chômeurs qu’ils voient comme des concurrents, que le patronat). De Gaulle nous a légué un sacré fardeau avec sa Ve République. J’ai autant de mépris pour l’Etat-providence qui ponctionne nos revenus et préfère en lieu et place de toute la panoplie d’allocations un revenu universel, indépendamment de conditions de ressources. Je pense également que l’on peut faire de sacrées économies sur nos institutions (suppression du Sénat et de tous les autres comités Théodule diminution par 10 du nombre de communes, etc) mais je vois surtout deux freins à la reprise économique : l’excès de normes et de taxes diverses.
Davantage inquiet par l’état des finances publiques françaises que par le danger islamiste – même si je ne porte pas le culte mahométan dans mon cœur - je n’en reste pas moins un opposant à la conception laïcarde à la française qui a instauré une nouvelle religion d’Etat, et préconise en lieu et place un financement public des cultes au prorata du nombre de fidèles. Partisan d’une liberté d’expression totale, de l’islamiste au néonazi, je suis contre les délits d’exception comme celui créé par la loi Gayssot. Davantage préoccupé par le sort de notre planète que par la faim dans le monde, je pense que Malthus a été un visionnaire.
Au niveau sociétal, je suis partisan de la légalisation du cannabis, du mariage homosexuel, de l’euthanasie, de la prostitution. Mais ce sont des sujets anecdotiques. La France ne me fait pas rêver et commence à me faire cauchemarder. Sinon, tout va bien.
