Donc le R.P. Ouabat dans son discours, le doigt tendu vers la masse des collégiens, animé d'un tremblement vengeur, semblait désigner quelque élève en particulier.
"Dieu vous connait, Dieu vous juge!
Amendez vous pêcheurs! ... Ah! j'en vois qui rougissent ... j'en vois qui pâlissent ... j'en vois dont le regard de détourne de honte ... j'aperçois parmi vous des brebis galeuses. Je distingue un visage sur lequel se lit la trace des impuretés abominables! Qu'il se lève, celui là qu'il se prosterne et se repente"
cette citation pour donner le ton qui régnait à ce moment dans la chapelle.
Il y avait comme partout de bons élèves et des indisciplinés qui ne faisaient rien de leur journée, préservés des sanctions par des parents généreux vis à vis du collège.
Alors du coté de Pinoche et de Lamendin , on entendit quelques chuchotements:
"-Garfouillat, ta frangine!
-Et ta soeur, dis, garfouillat!
-Garfouillat -le cochon ..."
Et alors le pauvre Garfouillat ... à la stupéfaction de toute l'assistance se lève.
"on vit une ombre frêle peureusement engoncée dans une pèlerine dont le col dissimulait le visage quitter son banc et venir s'agenouiller seule en plein milieu de l'allée, centrale...
l'impur venait de se lever, de se désigner à l'opprobre de la honte."
Le pauvre gamin se trouvait mal, et bien sûr cet évènement a coupé court la cérémonie.
Les deux malins qui avaient lancé l'affaire jubilaient et se disaient:
"Tu parles d'un ballot!
Malgré les cafteurs, bien connus par ailleurs des fortes têtes, à Sainte-Colline, des légendes interdites circulaient parmi les élèves. depuis un certain temps un refrain assez surprenant circulait dans la division des moyens:
"Laquelle c'est qu'on a vue sans voiles, Et qu'a du poil, qu'a du poil
Laquelle c'est qu'on a vue toute nue, Et qu'a du poil, du poil au...!
C'est la grande sœur à Garfouillat, Qu'a beaucoup de poil, de poil au...! Miaou, miaou, miaou,
On a tout vu par le trou! (bis)"
Ces abominables plaisanteries n'étaient pas absolument gratuites, on s'en doute ...
Comme vous l'avez compris ce pauvre Garfouillat avait hérité de la pire sève de la famille il était le dernier des enfants du couple arrivé à une époque ou on ne l'attendait plus, et le déchet d'une lignée. comme le dit l'auteur madame Garfouillat l'avait conçu sans grand zèle car elle était en proie à d'affreux tourments de jalousie, Monsieur garfouillat courrait la gueuse, elle a donc transmis à son fils toutes sa détresse.
Pourtant tout disgracié qu'il soit, craintif et sujet à la risée de ses camarades il avait hérité de sa mère un goût maladif de l'espionnage. Sa mère fouillait surtout les poches de son mari, lui, collait son oeil aux trous de serrures. Et celui qui le captivait pardessus tout était celui de la chambre d'Hélène sa soeur. ...
Allez un copier coller sur un des meilleurs morceaux!
C'était une fort jolie personne de dix-neuf ans, qui se trouvait au mieux de ses accomplissements féminins, tout gonflés d'une récente poussée intérieure qui leur donnait une admirable fermeté et des galbes à se mettre à genoux devant. Se croyant seule et se trouvant parfaitement nue, la demoiselle donnait à son corps, dont le splendide mûrissement l'étonnait elle-même, les soins les plus doux, les plus attentifs et les plus minutieux. Sans doute entrait-il dans ces soins quelque chose de rêveur, car il vint un instant où Hélène Garfouillat, debout devant sa glace, promena dans ses toisons un peigne nonchalant, caressant, et son beau visage prit cette expression de gravité intense et presque douloureuse qui se rencontre chez les êtres passionnés, quand ils pensent au bonheur.
Derrière la porte, Garfouillat, halluciné d'admiration, sentait des chaleurs étranges, l'embraser de partout, et il lui venait aux yeux des larmes, parce qu'il ne pouvait révéler sa présente, franchir cette porte, se rouler aux pieds de sa soeur, car un instinct confus lui disait que c'était bien quelque chose de magnifique et d'adorable, ce corps de jeune fille.
rasée bien sûr! (le complément d'objet direct est placé avant le verbe avoir, je ne me serais pas permis ça sur un mec, à moins que tu ne parles du chat? oui? ou alors du sexe?? )
Barbapoutre a écrit :
rasée bien sûr! (le complément d'objet direct est placé avant le verbe avoir, je ne me serais pas permis ça sur un mec, à moins que tu ne parles du chat? oui? ou alors du sexe?? )