Quand Sarkozy l'avocat, ne méprisait pas les paradis fiscaux
Lorsqu'il exerçait comme avocat, Nicolas Sarkozy accompagnait ses clients fortunés pour gérer leurs affaires en Suisse.
Il y a à peine dix ans, un avocat français accompagnait parfois ses fortunés clients en Suisse, au bord du lac Léman. Nicolas Sarkozy traversait son désert politique, il avait alors repris sa robe d'avocat. Une autre vie, où le président français trouvait bien des avantages au paradis fiscal helvétique. Certains banquiers de Genève n'ont pas oublié.
Elu député en 1988, Nicolas Sarkozy continue sa carrière d'avocat. En accompagnant parfois ses riches clients vers des cieux fiscalement plus cléments. C'est le cas d'Henri Leconte. Le joueur de tennis fait partie des amis du jeune loup du RPR. Comme la plupart des sportifs professionnels, il décide de s'exiler en Suisse.
A Genève, Leconte va jouer de malchance. Nicolas Sarkozy l'introduit chez Jacques Heyer, gestionnaire de fortune qui va escroquer quelques-uns des deux cents « happy few » lui ayant confié leurs économies. Si les pertes sont difficiles à évaluer, l'un de ses proches évoque le chiffre de 23 millions de dollars évanouis dans des placements bidons aux Etats-Unis. Le site Bakchich a raconté le mécanisme de la carambouille.
Sur les bords du lac Léman, un proche du banquier Heyer se souvient de cet « homme sympathique » :
« Il venait régulièrement, c'étaient des visites professionnelles en tant qu'avocat. C'était surtout un ami d'Henri Leconte. Il l'accompagnait lors de ses visites chez Jacques Heyer. »
En 1997, le scandale éclate : Heyer Management SA est liquidée. Son gérant inculpé de « gestion déloyale aggravée ». L'indélicat a grugé de nombreux clients, dont une brochette de VIP. Certains s'en tirent bien : Johnny Halyday ou Jean-Claude Killy. D'autres perdent beaucoup, beaucoup d'argent. Comme le racontait Libération pendant la campagne présidentielle de 2007, Leconte est sorti lessivé de l'histoire. Il l'a d'ailleurs évoqué dans un livre :
Ruiné, Henri Leconte aura même droit à un appartement dans les HLM de Levallois-Perret, grâce aux bons soins du maire RPR Patrick Balkany, qui a aussi fréquenté les bureaux de Jacques Heyer à Genève. Condamné à deux ans de prison ferme en première instance, la peine de Jacques Heyer a été réduite à deux ans avec sursis par le tribunal fédéral suisse. Depuis, l'homme vit sous le soleil de Saint-Tropez où il joue au golf.
A Genève, l'actuel discours anti-Suisse de Sarkozy énerve
Dans les cabinets d'avocats de Genève ou au palais de justice, le discours de Nicolas Sarkozy sur les paradis fiscaux est jugé au mieux moralisateur, au pire franchement hypocrite. Le 25 mars à l'Elysée, devant des députés UMP, le président tempête :
« Je veux une liste des paradis fiscaux et je veux les sanctionner ! »
A Genève, on s'amuse de ces foucades. Comme de nombreux avocats d'affaires, Nicolas Sarkozy n'a jamais hésité à user au mieux des failles du système financier. L'affaire Heyer en offre un bon exemple. Derrière la Banque financière de la Cité, sur laquelle s'appuyait le gestionnaire de fortune, il y avait la BFC... Caïman, discrète succursale gérée par de non moins discrets administrateurs helvètes. Comme l'indique un enquêteur ayant travaillé sur le dossier :
« Les recherches ont buté sur la coopération avec les îles Caïman. Les banquiers suisses disaient : “ça, on ne peut pas vous en parler car ça concerne les îles Caïman.” »
Les enquêteurs suisses n'arriveront jamais à identifier les flux et tous les ayant-droits des comptes gérés par Jacques Heyer. Refus des îles Caïman. Et si la rumeur a souvent couru les bords du lac, personne n'a jamais prouvé que Nicolas Sarkozy avait aussi un compte en Suisse chez Jacques Heyer. Comme ses amis des Hauts-de-Seine, des « proches de Charles Pasqua », rappelle-t-on là-bas...
Rue 89
Sarko et les paradis fiscaux
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Re: Sarko et les paradis fiscaux
Il veut sanctionner ce que font les autres, et lui il ça sera quoi sa sanction ? 

- MICHEL31
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Re: Sarko et les paradis fiscaux
Les sommes d'argent allouées à la fraude fiscale ou à l'évasion fiscale ( belle hypocrisie du vocabulaire suisse ) sont absolument gigantesques.
Mis à part le petit peuple, tout le monde est concerné : Les banques, les gouvernements, les grosses entreprises multinationales comme les sociétés de moyennes importances et même le monde politique et celui du show-biz, certaines professions libérales et tout le milieu des jeux, de la pégre internationale et des narco-trafiquants.
Tout ce beau monde s'enrichi sur notre dos sans aucune vergogne.
Les voleurs ont toujours un tour d'avance sur les gendarmes. Donc, de nouvelles structures remplaceront le systéme actuel car il n'y a pas de petits profits et l'argent appelle l'argent.
Pour les gouvernements influants, les paradis fiscaux, les comptes secrets et autres magouilles auront toujours leur nécessité.
Sinon comment financer les achats ou trafics d'armes en soutien à une révolution, une guerrilla, un gouvernement en exil sans trahir au grand jour ses alliances ou les traités internationaux ?
Sinon comment favoriser le détournement des aides allouées à un pays pour le seul bénéfice du " compte suisse "de son président dictateur ?
Sinon comment vendre des vedettes lances missiles à Taïwan sans subir les foudres du gouvernement chinois ?
Sinon comment financer les " opérations secrétes " des services secrets, des intermédiaires ...
Nous ne sommes pas au bout de nos peines.
Si vous voulez en savoir un peu plus sur les méthodes utilisées, lisez le nouveau livre d'Eva JOLY.
Mis à part le petit peuple, tout le monde est concerné : Les banques, les gouvernements, les grosses entreprises multinationales comme les sociétés de moyennes importances et même le monde politique et celui du show-biz, certaines professions libérales et tout le milieu des jeux, de la pégre internationale et des narco-trafiquants.
Tout ce beau monde s'enrichi sur notre dos sans aucune vergogne.
Les voleurs ont toujours un tour d'avance sur les gendarmes. Donc, de nouvelles structures remplaceront le systéme actuel car il n'y a pas de petits profits et l'argent appelle l'argent.
Pour les gouvernements influants, les paradis fiscaux, les comptes secrets et autres magouilles auront toujours leur nécessité.
Sinon comment financer les achats ou trafics d'armes en soutien à une révolution, une guerrilla, un gouvernement en exil sans trahir au grand jour ses alliances ou les traités internationaux ?
Sinon comment favoriser le détournement des aides allouées à un pays pour le seul bénéfice du " compte suisse "de son président dictateur ?
Sinon comment vendre des vedettes lances missiles à Taïwan sans subir les foudres du gouvernement chinois ?
Sinon comment financer les " opérations secrétes " des services secrets, des intermédiaires ...
Nous ne sommes pas au bout de nos peines.

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Il est mieux de savoir que de croire