JUSTICE - La ministre, qui «assume son bilan», veut attendre le vote de la loi pénitentiaire...
«Je suis fière d'avoir appliqué la feuille de route que le président m'a confiée.» Rachida Dati a choisi la Journée de la femme pour affirmer haut et fort qu'elle «assume son bilan» et que son prochain départ de la Chancellerie ne correspond en rien à une «disgrâce», dans un entretien publié ce samedi dans le «Journal du Dimanche».
La ministre de la Justice est placée en deuxième position, derrière Michel Barnier, sur la liste UMP en Ile-de-France aux prochaines européennes. La date de son départ de la Chancellerie «n'est pas encore décidée». «J'attendrai de toute façon le vote de la loi pénitentiaire qui devrait intervenir début mai», affirme-t-elle. Le projet de loi a été adopté en première lecture par les sénateurs vendredi.
«Le premier droit des femmes, c'est la liberté»
«Le programme de la campagne est accompli. Cela n'a pas été simple mais j'ai mené à bien trente réformes en vingt-quatre mois», insiste-t-elle. La garde des Sceaux dit attendre «dans quelques jours» le projet de nouveau code pénal de la justice des mineurs, alors que le pré-rapport du comité de réflexion sur la réforme pénale, incluant la suppression du juge d'instruction, lui a été remis vendredi.
Quant à sa vie privée, Rachida Dati affirme que «l'événement qui a été le plus marquant pour elle», c'est la naissance de sa fille. J'ai longtemps cru ne pas pouvoir avoir d'enfant, ça a été une belle surprise», confie-t-elle. Elle demande en revanche que l'on «respecte le père» de sa fille, dont elle n'a jamais dévoilé l'identité, se plaignant d'être «suivie en permanence par un paparazzi à moto».
Interrogée sur la polémique suscitée par son retour au travail cinq jours après son accouchement, elle répond : «Je n'étais pas dans la performance, ma santé me le permettait et je n'aurais rien fait contre l'avis de mon médecin. Il ne faut pas croire que je n'étais pas fatiguée. Bien sûr, je l'étais. Je n'ai pas 20 ans. En outre je suis garde des Sceaux, j'ai des devoirs?» Et d'ajouter: «Le premier droit des femmes, c'est la liberté.»