Pour autant, Yannick Noah aime toujours son pays. "Je suis fier de ce pays, de mon pinard, de ma bouffe, de ma langue. (...) Je suis toujours un ambassadeur de mon pays. J'ai beaucoup fait chanter La Marseillaise. (...) Un jour on me dira peut-être que je ne suis plus chez moi parce que j'ai grandi au Cameroun et que je vis aux Etats-Unis", analysait-il dans le même article du "Parisien".
Quant à ceux qui l'accusent d'exil fiscal, il assure payer tous ses impôts en France et ne pas travailler aux Etats-Unis.
Dans ses interviews comme sur ce nouvel album, qui succède à "Charango" sorti en 2006 et écoulé à 1,3 millions d'exemplaires, un record dans un contexte de forte crise du disque, Yannick Noah se pose en citoyen du monde. Pas de "Frontières" donc pour le "chanteur-citoyen" auto-proclamé qui se demande sur "Ca me regarde" s'il peut "fermer les yeux/toute une vie jusqu'au cimetière".
Après une tournée des prisons cet été, qu'il a préféré à une tournée des festivals afin de "dire aux mecs enfermés qu'on ne les oublie pas", Yannick Noah se produira le 25 septembre au Stade de France. "Un rêve qui devient réalité" pour le chanteur que la prestation d'AC/DC vue au même endroit en juin 2009 a convaincu de se jeter à l'eau. Pour ses 50 ans, qu'il a fêtés en mai, la barre est donc placée haut. Il promet une scène au milieu du stade, des invités et des surprises.