PARIS (Reuters) - La France a fait mardi un geste en direction de la Turquie en acceptant d'ouvrir à Bruxelles un nouveau chapitre des négociations d'adhésion de ce pays à l'Union européenne, signe du changement de perspective à Paris sur cette éventualité.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a confirmé à son homologue turc Ahmet Davutoglu que la France allait lever son veto à l'ouverture des négociations sur la politique régionale.
"Je lui ai confirmé qu'on était favorables (...) à ouvrir la discussion sur le chapitre 22", a-t-il déclaré en marge d'une conférence sur la Libye à Paris .
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, a souligné que la France souhaitait "apporter un nouvel élan aux relations entre l'Union européenne et la Turquie".
"Elle attend de la Turquie qu'elle s'engage de son côté à contribuer concrètement à cette dynamique", a-t-il dit.
La France bloque depuis l'ouverture des négociations européennes avec la Turquie en 2005 les cinq chapitres qui préjugent de l'adhésion, dont la politique régionale qui permet de venir en aide aux régions pauvres de l'UE.
François Hollande a déclaré que l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne devrait se décider sur des critères politiques et économiques, une position qui contraste avec celle adoptée par Nicolas Sarkozy lorsqu'il était à la tête de l'État, considérant que la Turquie ne faisait pas partie de l'Europe.
La Turquie espère que la France lèvera son veto sur un autre chapitre des négociations dans les prochains mois avant une visite de François Hollande à Ankara.
La Turquie n'a achevé les négociations avec l'UE que sur un seul des 35 chapitres qu'elle se doit de remplir pour rejoindre le bloc communautaire. Seulement 13 d'entre eux ne sont pas bloqués par la France, Chypre ou la Commission européenne.
Les discussions sur l'entrée de la Turquie dans l'UE restent freinées par la question de Chypre, qu'Ankara ne reconnaît pas, et par la Commission européenne, qui considère que la Turquie n'est pas prête sur le plan du respect des droits de l'homme et de la liberté d'expression et de culte
La Turquie n'a achevé les négociations avec l'UE que sur un seul des 35 chapitres
Il en reste donc 34 et ce n'est pas demain la veille que la Turquie sera dans l'union.
Recep Tayyip Erdogan le sait bien et c'est pourquoi il negocie aussi son appartenance a d'autres clubs politico-economiques. il cherche aussi a s'implanter en Afrique francophone. À l'instar de la Chine, de l’Inde et du Brésil, la Turquie a rapidement développé sa présence diplomatique en Afrique au moment où ses entreprises cherchent à diversifier leurs débouchés dans un contexte de ralentissement de leurs marchés d'exportation traditionnels en Europe.
"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo
je rajouterais que vu ce qu'il se passe avec les pays qui sont entrés dans l'UE et qui n'arrivent pas à hisser leur niveau,c'est encore moins gagné,aujourd'hui,les peuples demandent des comptes sur leur pognon.
Une chose est sur, il faudra compter sur la Turquie quand à son influence en Asie Centrale, notamment en Azerbaidjan où il y a beaucoup de pétrole. Pour le reste, les turcs sont turcs avant tout très occidentalisés et se sentent plus proches des européens qu'autre chose car ils ne tiennent pas à être tirés par le bas par les islamistes du moyen-orient.
Toto75 a écrit : Une chose est sur, il faudra compter sur la Turquie quand à son influence en Asie Centrale, notamment en Azerbaidjan où il y a beaucoup de pétrole. Pour le reste, les turcs sont turcs avant tout très occidentalisés et se sentent plus proches des européens qu'autre chose car ils ne tiennent pas à être tirés par le bas par les islamistes du moyen-orient.
oui,pour moi ils font parti de ce courant progressiste anti-radicaux.
Fonck1 a écrit :
oui,pour moi ils font parti de ce courant progressiste anti-radicaux.
Après avoir été le bouclier sud de l'Otan contre l'ex-URSS, il ne faut pas oublier aussi que la Turquie est en quelque sorte le bouclier du monde occidental contre l'Islamisme. En espérant qu'un jour l'Iran se démocratise pour faire de même, pour les autres pays (Syrie, Irak etc...), c'est mal parti.
si maupassant est devenu fou , c'est parce que il avait une conscience aigüe de la matiére , du néant et de la mort.
"extension du domaine de la lutte".michel houellbecq