
http://www.slate.fr/story/84287/chavez- ... le-defaiteLe Venezuela d'Hugo Chávez, en déconfiture, a ruiné les espoirs des politiques d'extrême gauche. La Russie de Vladimir Poutine va faire la même démonstration d'inanité avec les politiques de l'autre bord, celles de l'extrême droite ou, si l'on préfère, celles de l'extrême nationalisme.
Les deux dictateurs élus -élus dans des conditions contestables- ont la même politique de force: remettre la main de l'Etat, en clair la leur, sur les matières premières. Riches de cet or, ils pourront distribuer des aides, des subsides, des subventions, et ainsi satisfaire les populations. Chávez, accordons-le lui, avait l'espoir de réduire la misère endémique de l'Amérique latine, Poutine a lui d'abord en tête d'embrigader la séditieuse masse slave. Mais l'étatisme et le nationalisme sont communs, le pouvoir fort est la solution nécessaire.
Le «chavisme» a échoué parce que la lutte contre la misère doit se faire avec les forces économiques et non pas contre. C'est ce que découvrent aussi les socialistes français: ce sont les entreprises qui créent la richesse et l'emploi. Un Etat, même fort du pétrole, ne réussira pas s'il ne sait pas encourager l'économie privée, la diversifier, l'ouvrir, la moderniser dans son entier. Lula da Silva au Brésil a montré combien cette voie «social-démocrate» était la seule bonne.
Tous unis contre le Grand Satan
Vladimir Poutine va lui aussi buter sur la même incapacité à diversifier son économie. Le PIB russe varie comme le cours du brut. La moitié du budget vient du pétrole. La banque, l'énergie, les transports sont restés étatisés et inefficaces. La corruption est endémique. La fuite des capitaux demeure colossale. La recherche-développement est atrophiée. L'éducation manque de moyens. Le potentiel de croissance a été divisé par deux pour tomber sous 2,5% l'an[1].
mettre Chavez et Poutine dans le même sac, ces libéraux (à la solde des Américains) échevelés auront toutes les audaces....
