Selon un sondage Odoxa Backbone, 86% des personnes interrogées ont une bonne opinion des militaires, qui restent épargnés par la crise de défiance, contrairement aux responsables politiques.
Les «forces morales» de la nation… Face aux tensions du monde qui mettent à l’épreuve le modèle occidental, Emmanuel Macron, comme les généraux autour de lui, n’ont de cesse de répéter l’urgence d’un sursaut collectif, «d’une mobilisation plus intégrale pour (se) renforcer collectivement face à ces défis historiques». À l’occasion d’un déplacement mercredi au port militaire de Toulon, il s’est inspiré du vocabulaire marin pour inviter tout un chacun à développer un esprit de défense: «Il s’agit de passer au poste de mise en garde», a-t-il poursuivi. En commémorant l’armistice du 11 novembre et la fin de la Première Guerre mondiale, vendredi, le président de la République aura aussi à l’esprit ce sens du destin commun. Il déposera une gerbe devant la statue de Clemenceau, à Paris, et devant la tombe du soldat inconnu. Puis il ravivera la flamme, comme chaque année. Pour les militaires, le souvenir de la Grande Guerre doit servir à renforcer les liens entre les citoyens et leur armée.
Cette promesse d’unité autour de la mémoire est corroborée par le sondage Odoxa Backbone Consulting réalisé pour Le Figaro sur les Français et le patriotisme. «Le 11 novembre est une journée importante et symbolique pour nos concitoyens qui s’expriment en ligne»,
Pour 89% des personnes interrogées, «continuer à commémorer» le 11 novembre plus d’un siècle après la fin du conflit mondial est justifié. Pour 75% d’entre eux, l’idée de patriotisme a encore un sens aujourd’hui. Le résultat est également partagé chez les sympathisants de droite et de gauche. 76% des personnes interrogées déclarent être elles-mêmes patriotes. La connotation du mot, longtemps confondu avec le nationalisme, n’effraie plus. L’adhésion s’accroît avec l’âge: 59% des 18 - 24 ans se disent patriotes contre 86% des plus de 65 ans.