Vu que la Russie n'a jamais respecté les accords passés, je doute qu'elle le fasse aujourd'hui.
Pour avoir un accord, il faut tout d'abord éviter certains écueils pour l'Ukraine, et ce n'est pas encore gagné :
"Le Kremlin exige des concessions de la part de l’Ukraine. Y a-t-il un espace réaliste pour un compromis entre les deux parties ?
Voilà toute la difficulté. Vladimir Poutine ne parle que des concessions que l’Ukraine doit faire, et jamais de ce que la Russie pourrait accepter. Du côté de Moscou,
la condition préalable à d’éventuelles négociations est que Volodymyr Zelensky affirme qu’il a perdu la guerre. Ce qui n’est pas le cas.
Vladimir Poutine veut absolument la victoire. D’autant plus qu’il va y avoir le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il veut prendre sa revanche, apparaître comme celui qui a gagné la guerre et qui redonne à la Russie sa grandeur."
"En plus,
si elle acceptait que les 20 % de territoires occupés par la Russie soient sous contrôle russe, cela engendrerait un véritable tremblement de terre diplomatique puisque
cela signifierait que l’on peut reconquérir des territoires par la force"
"C’est en tout cas ce que considère Volodymyr Zelensky.
Vladimir Poutine, lui, n’estime pas être sur un pied d’égalité et souhaite que son seul interlocuteur soit Donald Trump.
Il veut un dialogue exclusivement bilatéral qui imposerait à l’Ukraine un certain nombre de contraintes. C’est la raison pour laquelle, en disant qu’il est prêt à négocier, Zelensky inverse les rôles et montre que c’est désormais la Russie qui doit répondre aux attentes. En quelque sorte, si Poutine n’est pas prêt à accepter un compromis, ce sera lui, aux yeux des opinions publiques, ukrainienne et internationale, qui aura refusé de mettre un terme à cette guerre."
"L’opinion publique ukrainienne est-elle prête à accepter des concessions après trois ans de guerre et d’immenses sacrifices ?
Oui. À condition d’avoir une garantie de sécurité. Je vais prendre un exemple très concret. Vous avez une grande propriété que vous ne pouvez plus entretenir, vous en cédez une partie. La contrepartie est que vous pouvez sauvegarder le reste. Voilà le marché, en quelque sorte.
Mais la Russie n’est pas prête à accepter la présence de forces occidentales et européennes en Ukraine pour préserver les 80 % du territoire restant et dissuader toute nouvelle agression. Nous sommes dans une forme d’impasse stratégique puisque Vladimir Poutine n’est pas dans une logique de négociation avec des concessions mutuelles, mais dans une logique de capitulation de Volodymyr Zelensky. Si je suis obligé de céder les 20 % du territoire, de réduire mon armée à 80 000 hommes, que je n’ai pas de garantie réelle de sécurité à part quelques observateurs sur la ligne de front, là, l’Ukraine aurait perdu. Dans ce cas-là, c’est toute l’Europe qui aurait perdu face à Vladimir Poutine."
https://www.lexpress.fr/monde/europe/gu ... Y2KWXKAUA/
Cela paraît facile mais en réalité cela ne l'est pas tellement les exigence de la Russie sont intenables pour l'Ukraine.
En résumé, Vladimir Poutine est prêt à négocier à ces conditions :
- que l'Ukraine reconnaisse sa défaite
- que le seul interlocuteur soit Donald Trump
Or le dirigeant ukrainien n'acceptera jamais la défaite de son pays, ce qui est parfaitement logique.
La Russie veut imposer ses conditions au détriment de l'Ukraine, et sans partage.
Avec de telles exigences, l'accord n'est pas prêt d'avoir lieu.
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
Sœur Emmanuelle
"Notre vraie nationalité est l'Humanité" Herbert Georges Wells