lotus95 a écrit : archange a écrit : Ou passe l’argent de nos impôts est-il écrit plus haut.
Cette question tranche avec la sempiternelle ritournelle « plus de pouvoir d’achat, vivre dignement de notre travail ».
Le vivre dignement de notre travail n’a jamais été défini, chacun ayant des souhaits bien différents plus ou moins crédibles. Le peu que pourrait demander certains paraîtrait indécent pour d’autres.
L’origine du mouvement est effectivement une pression fiscale alourdie dont on ne mesure pas (ou que trop)à quoi cela sert véritablement.
La TVA est bien l’impôt qui est le plus significatif dont chacun s’acquitte selon sa consommation.
Devrait-on là aussi taxer les produits que nous consommons en fonction de nos revenus ?
40% des ménages par ailleurs assurent seuls le financement de l’impôt sur le revenu.
Les aides sociales sont là pour alléger les charges des plus faibles et nous sommes le pays le plus généreux dans ce domaine.
Les bourgeois ne sont pas tous chez eux le samedi il y en a bien plus que l’on croit dans ce mouvement des GJ . Bourgeois dans le discours GJ étant généralement je suppose synonyme de pestiféré avec tout le cortège de beaux sentiments qui vont à leur encontre.
J’avais lu dans un autre post qu’on accusait le gouvernement et Macron en particulier d’être les seuls responsables de la future désintégration de notre tissu social.
Sont-ils vraiment les seuls responsables personnellement j'en doute.
eh oui, à partir du moment où ce mouvement est né via les réseaux sociaux, il y a forcément de tout, et ce que l'on prend pour le chaos n'est en fait que le reflet de cette diversité ; ce qu'il faut noter, c'est la convergence de profils différents avec des objectifs différents vers le même combat : celui de la justice sociale et d'une démocratie plus participative
vivre dignement de son travail, c'est au minimum pouvoir se loger, se nourrir, s'habiller et avoir un minimum de loisirs sans prétendre à péter dans la soie ... beaucoup en sont loin malgré leur travail, et cela prouve qu'il y a un vrai malaise lorsqu'on sait que le nombre de milliardaires croît 3 fois plus vite en France qu'ailleurs
le pouvoir d'achat est tributaire d'une juste mesure de l'inflation (ce n'est pas le cas) et d'une indexation réelle des revenus en fonction (ce n'est pas le cas) ... il aurait aussi dû évoluer positivement au regard des milliards donnés en faveur d'une plus grande compétitivité qui aurait dû, en tout logique, faire baisser un tant soit peu les prix plutôt que l'inverse ...
les aides sociales ne devraient être distribuées qu'à la marge et dans des contextes particuliers, et non devenir une règle générale pour pallier à une politique déficiente.
l'impôt sur le revenu ne représente en effet que 25% des recettes fiscales, la TVA 50% ...
mais si on sait que seulement 40% paie de l'IR, on sait aussi que les plus aisés ne paient pas ce qu'ils devraient, et je ne parle même pas d'ISF, mais juste d'optimisation fiscale quand ce n'est pas de l'évasion fiscale pure et simple ... sans aller très loin d'ailleurs, puisque l'UE permet aux états membres de se tirer dans les pattes à coup de moins disant social et fiscal
au final, l'économie française souffre d'une distorsion totale entre les réalités constatées et la politique menée, entre les objectifs affichés des réformes mises en oeuvre et leurs résultats calamiteux auxquels on pouvait largement s'attendre ...
tout cela crée un déséquilibre qui favorise toujours les plus aisés au détriment des plus démunis, et pour pallier à l'absence de résultats d'une politique ubuesque conjuguée à une conjoncture peu favorable, on cherche encore et toujours à ponctionner les mêmes, que ce soit à travers de nouvelles taxes ou une diminution de services
Quoi d'étonnant à ce que le mouvement des gilets jaunes ait vu le jour ? est ce normal que l'on ne prenne conscience des choses qu'à partir de ce moment là, alors qu'elles auraient largement pu être anticipées ? ou est-ce qu'on comptait sur le fait que les plus défavorisés allaient se comporter en braves moutons qui se font tondre sans rien dire ?
Si ce gouvernement n'est pas responsable de la situation économique dont il a hérité, il l'est totalement de la ligne directrice qu'il a choisie qui, non seulement, n'a aucune chance de redresser cette situation bien au contraire, mais en plus contribue à détruire graduellement nos acquis sociaux comme notre tissu social.
Toute la difficulté dès lors que l’on met des profils différents avec des buts différents c’est de savoir comment on peut contenter tout le monde. Concentrer cela en justice sociale et démocratie participative , chacun peut avoir des différences profondes d’appréciations.
Pourquoi pas effectivement revoir La politique de nos aides sociales. Je ne suis pas sûr que les citoyens attendent une profonde remise en cause de cela aussi infimes soit les modifications.
Hamon c’était risqué un peu sur cette voie avec son revenu universel. On ne peut dire que ceci a eu un écho des plus favorables même si des éléments autres ont pesés dans le résultat de son naufrage électoral. Il aura l’occasion à Bruxelles de revenir à la charge car je ne doute pas de son élection étant tête de liste. Et petite remarque même son revenu universel était soumis à conditions.
Dire que la politique menée est déficiente pourquoi pas mais nous avons vu comment l’idée du communisme a fait long feu. Il y a eu tellement de dérives justifiées ou non pour la paix sociale depuis tellement longtemps qu’exiger de Macron de tout remettre à jour en 2 ans ½ me semble un peu démago.
Ce sont les entreprises qui créent l’emploi et tout ce qui concourt à les rendre compétitives me semble aller dans la bonne direction.
Les salariés ont également profité de mesures qui bonifient la valeur travail (baisse de charge, prime d’activité, etc) et ceci n’est pas anodin même si on peut toujours faire mieux.
L’ensemble des ménages avec la suppression progressive mise en œuvre de la taxe d’habitation ,le plan pauvreté, le relèvement de certaines aides ,etc ceci est aussi concret. Là aussi on peut toujours faire mieux.
Pour la démocratie plus participative commençons déjà par la faire évoluer au niveau communal ce qui n’est pas le cas ou à de rares exceptions près. Et pourtant des enjeux majeurs existent pour la vie quotidienne.
Le mode de scrutin majoritaire n’incite pas au dialogue et donc au compromis qui pourtant a les meilleures chances d’acceptation auprès de la population .
Le RIC au niveau national, encore faudrait-il définir les sujets concernés. Faire une consultation pour tout et rien, là aussi trop de généralités. C’est l’assurance sinon d’une paralysie ou tout au moins un frein pour les réformes indispensables à mener. Il y aura toujours des déçus.
Enfin nous disposons déjà d’un droit d’acceptation ou pas par notre votre lors des élections nationales. Sommes nous certains d’avoir vraiment étudié les propositions des uns et des autres avant de voter ? La réponse à l’évidence est non.
Aujourd’hui on fait reproche à Macron de ne pas changer de cap. Un quinquennat c’est 5 ans .Nous sommes à mi mandat .Il y a des signes positifs d’amélioration certes ténus mais réels à mi mandat.
Je crains que l’on assiste lentement à une reprise progressive des avantages accordés notamment aux entreprises. Satisfaction pour les uns, inquiétude pour les autres .
Alors je serai critique envers ce gouvernement dès lors qu’il abandonne sa ligne de conduite quitte à freiner le rythme mais c’est une exigence de mener à son terme l’ensemble des mesures proposées. Sinon comment juger .
Je n’ai pas comme certains la prétention de savoir les mesures à prendre mais remettre tout en question serait une énorme erreur.