mic43121 a écrit : ↑28 janvier 2024 11:57
Cette guerre ces victimes ...ces pauvres gens écrasés sous les bombes ..je suis pour un ARRET des massacres inutiles .
Le hamas est le coupable ..le responsable de ce qui ce passe... c'est vrai ..un équipe de tueurs qui s'en prend a des innocents ..
Pas de pitié ...il fallait répondre ...
Mais les palestiniens... innocents ...n'ont pas a souffrir de la connerie du hamas..
TOUS les palestiniens ne sont pas des tueurs ..
Comme tous les ALLEMANDS n'était pas des NAZIS ..
C'est du bon sens ce que vous affirmez.
Mais encore une fois, la barbarie du 7 octobre ne marque pas le début du conflit israélo-palestinien.
Ce n'est malheureusement qu' un épisode de plus du conflit israélo-palestinien qui s'inscrit dans une très longue histoire de multiples injustices commises par le plus fort (Israël) sur les plus faibles et les cocus de l'Histoire (les Palestiniens).
Pour bien comprendre cela (et que l'on soit pour ou contre les uns ou les autres) il suffit simplement de s'en référer à toute une série d'événements qui montrent bien qu'il y a un plus fort et un plus faible dans cette longue tragédie.
Tout est là, c'est un peu long, mais c'est fort bien documenté et, à mon avis, ça mérite quelques minutes d'attention. Ce n'est pas un réquisitoire idéologique de plus contre l'existence d' Israël, c'est simplement un récapitulatif de faits objectifs s'étalant sur plusieurs décennies, photographies documentaires à l'appui.
Tout y est.
"En Palestine, trois formes d’accaparement du territoire : colonisation, occupation, annexion, ces trois façons de s’approprier l’espace et le territoire d’autrui reposent sur des dispositifs différents mais complémentaires, l’un pouvant préparer le terrain et les conditions d’application de l’autre."
https://visionscarto.net/accaparement-en-palestine
Pour ma part, j'en tire une conclusion très pessimiste pour les partisans d'une " solution à deux états" : quand bien même, un état palestinien arriverait un jour à naître (après l'expulsion des colons de Cisjordanie chose déjà très très difficile à réaliser), cet état ne serait économiquement pas viable, Israël ayant préparé depuis de longues années son étranglement économique.
Voir aussi pour cela
"La politique israélienne de l’eau : une volonté permanente d’accaparement des ressources régionales." :
https://www.geosoc.fr/metiers-formation ... /file.html
Et ce n'est pas l'élimination (ou non) du Hamas qui réglera toutes ces questions fondamentales.Pas plus que les futurs et probables épisodes sanglants qui feront certainement couler le sang des uns et des autres durant encore de bien trop longues années.
Il faudrait se mettre autour d'une table et discuter. Et pour cela, commencer par mettre les extrêmes des deux bords à la retraite anticipée.
Malheureusement, pour le moment, je crains fort que cela ne soit pas possible. Dans les deux camps, chaque population apeurée a besoin de loups sans foi ni loi pour avoir le sentiment d'être protégée.
Si des élections devaient intervenir demain en Israël, Netanyaou serait encore réélu face à ses opposants parce qu'il dirait aux Israéliens ( tout en sachant que la formule est complètement vide de sens parce que devenue non viable IRL) : "moi je serai le seul candidat à empêcher une solution à deux états, les autres, non. Donc votez pour moi. Et il sera réélu parce que la majorité des Israéliens considérerait - à tort ou à raison - qu'un état palestinien serait une menace pour eux. Surtout après le 7 octobre.
En fait, Netanyaou a besoin du Hamas pour survivre politiquement. Et même - au cas où le Hamas serait à genoux- , Netanyaou aura toujours besoin d'un nouvel ennemi objectif pour continuer de régner, un nouvel ennemi objectif qui sera en fait son meilleur allié.
On peut lui faire confiance pour ça, il est très très fort et c'est ça la politique.
Attention toutefois à ceci : dans un tel environnement hostile à sa présence, l'existence d'Israël tient en grande partie au soutien économique et militaire des Etats-Unis. Or, tout laisse à croire que la domination mondiale des Etats-Unis est en train de faiblir et que de nouvelles donnes se précisent au niveau géopolitique avec de nouveaux acteurs de ce qu'on appelle le "Sud global", de nouveaux acteurs qui commencent à faire entendre leurs voix (cf l'Afrique du Sud dénonçant un génocide des Palestiniens à Gaza)
Aux Etats-Unis, Joe Biden qui essaie de calmer Netanyaou sans succès, Biden lui-même est en train de perdre pas mal de ses jeunes électeurs démocrates qui soutiennent de plus en plus la cause palestinienne et cela risque de compromettre sa future réélection en novembre prochain, pendant que tous les sondages prédisent une victoire pour Trump.
Je ne pense pas que la réélection de Trump serait une bonne chose pour tenter de résoudre le conflit israélo-palestinien, bien au contraire.
On peut même affirmer que le 7 octobre aura été une réponse aux accords d'Abraham sous l'égide de Trump.
En attendant, et puisque Biden est toujours au pouvoir, peut-être devrait-il faire asseoir en face de lui Netanyaou pour lui parler en toute franchise et lui dire (ils se connaissent bien, se détestent cordialement et se tutoient depuis longtemps tous les deux) : "Laisse tomber le prétexte du Hamas, pas de ça avec moi, tu en as besoin du Hamas. Mais venons-en à la seule vraie question : combien ?
combien te faut-il encore massacrer de Gazaouis en plus pour avoir le sentiment de t'être suffisamment vengé du 7 Octobre ? Bon, là aujourd'hui on en est à 26 257 morts et 64 697 blessés côté palestinien pour 1200 à 1300 victimes israéliennes du 7 octobre. Mais donne-moi un chiffre ! Combien de gazaouis en plus te faut-il ? 10.000 de plus ? Non ? Pas assez ? Alors, 20.000 de plus ? 30.000 de plus à inscrire sur tes tablettes ? Mais donne-moi un putain de chiffre, jusqu'où je pourrai te couvrir et qu'on en finisse ! Attention à cette ligne rouge à ne pas dépasser toutefois : pas plus que 50.000 au total parce que là, l'accusation de génocide pourrait finir par être fondée ! "
Voilà. La politique c'est ça aussi. Et celle-la ne se clame pas sur tous les toits.