sofasurfer a écrit : ↑06 février 2024 12:36
Once a écrit : ↑06 février 2024 11:42
Si vous habitez dans une maison, pas de souci. Et 80 % des acquéreurs de VE vivent en habitat individuel. En plus, avec l'avantage de profiter de recharges lentes qui seront meilleures pour les batteries sur le long terme.
Si vous défendez de bornes extérieures, au fur et à mesure que le parc de VE va s'étendre, de gros problèmes sont à prévoir : il n'y aura pas suffisamment de bornes pour des utilisateurs de plus en plus nombreux. Les choses sont claires. Il y aura de plus en plus un décalage énorme entre l'offre et la demande.
Sans oublier que le nombre d'opérateurs de bornes se développe de manière anarchique avec des conditions d'usages différentes.
Quant à l'impact écologique, on peut en discuter sérieusement, sans posture. Je suis en train de lire ce bouquin que je conseille vivement parce qu'il fait réfléchir sur le plus long terme.
C'est une étude rationnelle de scientifique, un gars très sérieux, qui aborde les problèmes sous différents angles. J'ai déjà eu l'occasion d'assister à une de ses conférences (sur l'explosion historiques des déplacements) et j'y avais déjà beaucoup appris.
Le bouquin en question :
https://i.goopics.net/drsuio.jpg
"
Et si les promesses du miracle électrique n’étaient en fait que le prélude à un désastre annoncé ?
La voiture électrique a le vent en poupe. Dans un contexte d’urgence écologique, elle semble être la solution pour résoudre les principaux problèmes sanitaires et climatiques causés par la voiture à essence. Pour l’expert en transports Laurent Castaignède, il est urgent de prendre la mesure de la révolution en cours. En Occident comme en Chine, un remplacement aussi rapide et massif du parc automobile est-il possible ? Les promesses écologiques de la voiture électrique seront-elles au rendez-vous ou risquent-elles de s’évanouir dans un nouveau scandale environnemental ?
Pour Laurent Castaignède, nous sommes sur le point d’accepter une nouvelle dépendance énergétique, verdie, sur fond de croissance économique jusqu’au-boutiste.
Remontant aux origines de la mobilité routière électrique, l’ancien ingénieur automobile fait le point sur la situation actuelle, dont le dynamisme de déploiement est inédit. Si la voiture électrique n’émet pas de gaz polluants à l’utilisation, elle pose de nombreux problèmes. Elle mobilise des ressources critiques pour sa fabrication et ses recharges, pour des gabarits de véhicules toujours plus démesurés. Elle maintient aussi le modèle de l’auto-solo, sans rien changer aux problèmes d’embouteillage et au poids financier des infrastructures routières sur les collectivités.
La ruée vers la voiture électrique propose une autre électrification de la mobilité automobile, crédible et véritablement respectueuse de notre santé et de celle de la planète. Tâchons d’éviter que les promesses technologiques du virage électrique ne débouchent sur un désastre annoncé."
https://ecosociete.org/livres/la-ruee-v ... electrique
Le livre a un titre accrocheur comme toujours, mais els questions posées me paraissent pertinentes. Il y a au delà de la voiture électriques des questions sociétales, comme l'autopartage, la voiture sans chauffeur que l'on peut emprunter comme un service de transport a la demande, l'étalement temporal des déplacements professionnels, la place de la "bagnole" sur les voies de circulation etc.
En ce qui concerne les copros et les maisons de ville, il existe des solutions de borne mutualisée avec un faible surcout, mais il y a actuellement un problème d'acceptation des copropriétaires, indépendant de la VE.
Et ceux la de problèmes ?? les Maths ne te parlent pas ..
C'est justes des multiplications ..
Quand nous aurons tous des voitures électriques, nous constaterons que
nous ne pourrons pas les utiliser !
Quand nous aurons tous des voitures électriques, nous constaterons que nous ne pourrons pas les utiliser !
Les têtes pensantes actuelles de la France, n'ont toujours pas cogité sur ce problème, ils le laissent pour les têtes pensantes
de 2035 !
Pour la France, en appliquant les règles élémentaires de
l'électricité, on peut démontrer que cela conduit en effet à ne
plus pouvoir se déplacer :
1) Il y a 39 millions de voitures en France.
2) Supposons que 50% du parc des voitures soit électrique.
3) Et que chaque voiture ne soit rechargée qu'une nuit sur deux.
4) Cela fait donc 39 millions x 50% x 1/2 = environ 10 millions de
VE en charge chaque nuit.
5) Le plus petit chargeur, celui de la Zoé, consomme 6 kW
pendant 9h30 pour charger les 54 kWh de sa batterie.
6) Ces hypothèses sont très optimistes car il y a des chargeurs jusqu'à 10 fois plus puissants pour les très grosses voitures ou pour des recharges rapides.
La puissance nécessaire sera alors de 10 millions x 6 kW =
60 000 MW ! Pour mémoire on a failli avoir un black-out
électrique en février 2022 pour de 73 000 MW de consommation totale (usines, bureaux, maisons, transports, etc.) !!
Donc pour charger la nuit seulement 10 millions de VE sur les
39 du parc, il faut presque doubler la capacité de la production électrique en France.
Vite, il faut mettre en construction 40 réacteurs nucléaires EPR
de 1 400 MW. Et doubler la mise si on veut 100% de voitures électriques.
Comme c'est impossible économiquement, techniquement dans
un délai aussi court, et même irréaliste dans l'absolu, cela
conduit obligatoirement au rationnement de l'électricité et donc
des déplacements individuels pour le peuple, les élus auront probablement des dérogations.
MERCI LES ECOLOS BOBOS.