Opaline a écrit : La grève fait pression sur les supérieurs hiérarchiques ou l'employeur par la perte de production que la cessation de travail entraîne.Il s'agit d'une épreuve de force : le gréviste n'est pas rémunéré alors que l'entreprise ne produit plus et perd de l'argent.
Voilà pour la définition.
Tout à fait.
La grève est une arme offerte aux salariés pour se faire entendre lorsque leurs employeurs refusent de discuter.
Opaline a écrit :Dois-je dire qu'à notre époque le droit de grève est perverti et en tout premier lieu par les syndicats qui ont lancé des ordres de grève à tort et à travers.
Là encore, tu as raison : la grève s'utilise désormais en préalable à toute négociation. On sort l'artillerie lourde avant même de savoir s'il y aura besoin de combattre, et de fait il y a combat.
Opaline a écrit :Par ailleurs, un jour de grève par ci par là n'aura jamais l'impact de ces grèves d'autrefois, les travailleurs s'impliquaient à fond mais leurs grèves ont fait évoluer leur statut dans l'entreprise et le droit du travail.
(...)
Exact également, sauf que comme la grève n'est plus un moyen de revendiquer mais une façon de (tenter de) montrer sa force, il est plus facile de mobiliser sur 1 journée que sur 1 semaine ou plus.
Le message que veulent faire passer les syndicats lors d'un mouvement comme celui d'aujourd'hui c'est "attention, nous sommes nombreux, nous voulons être entendus, et si vous ne nous écoutez pas, ça va pêter !"
Sauf que pour être entendus, il ne faut surtout pas être aussi nombreux : parmi tous les grèvistes et/ou manifestants, tous ne revendiquent pas les mêmes choses, et on ne peut donc pas répondre à ces revendications.
Quant au risque de "tout faire pêter" s'il n'y a pas de réaction du gouvernement, je ne suis pas certains que tous les grévistes du jour souhaitent poursuivre demain.
Et puis ce n'est pas comme ça que fonctionne la démocratie : on a le droit de dire que l'on n'est pas content, mais le SEUL moyen de changer les choses, c'est de voter.
Et Sarko a bien montré depuis qu'il est élu qu'il tenait plus ou moins son cap sans s'occuper des revendications des uns et des autres.
Opaline a écrit :En général je suis solidaire...
Tu veux dire que quel que soit le motif d'une grève, la plupart du temps tu en est solidaire ?
Malgré le fait que son usage ait été dévoyé ??
« Qu'on soit de droite ou qu'on soit de gauche, on est toujours hémiplégique. »
Raymond Aron