un réseau alimentant les prisons, démantelé

[LOFOTEN]

Crapulax dit qu'une partie des produits interdits rentrent avec la complicité des matons, ce qui ne me semble pas hautement diffamatoire.

Et pas aussi par les avocats..???

[Yoh]

Affirmer "comme ça" en l'air, ça ressemble à un délinquant qui dit "c'est pas mois m'siou, c'est louis".
....

Les délinquants parlent tous avec un accent maghrébin à la Michel Leeb? ...On t'as reconnu Zemmour!

[Fonck1]

On a un gus qui nous sort des affirmation de café du commerce, j'aimerai qu'il nous donne des info à ce sujet, c'est quand même le sujet du topic.
Enfin il me semble.

Surtout qu'avec moi, il est mal tombé pour causer de nos club-med nationaux ou les voyous sont choyés au frais des contribuables et des victimes.

Bonsoir,
Il ne vous est peut être pas venu qu'un interlocuteur peut être impliqué de prêt,ou de loin,avec les prisons?

un forum est un endroit ou chacun raconte ses expériences.
on peut en tirer certaines preuves ou pas,généralement les gens citent des sources généralistes,faciles a retrouver,pour les prises d'affirmations personnelles,cela semble bien difficile.

concernant le sujet,et comme la dit Jarod,il est bien évident que des choses circulent,ca permet d'un coté de contrôler et/ou se faire du blé au noir,dans les prisons.
la paix sociale n'a pas de prix.

[Gabb]

Crapulax ne nous a toujours pas donné ses sources. on prône l'argumentation, mais elle est totalement absente dans ses écrits.
De fait, je préfère m'en tenir aux règles de droits, aux affaires connues et reconnues, et à mon métier qui me permet d'affirmer que non, la drogue [ne] rentre [pas],enfin une partie,grace à la complicité interne de personnels de ces lieux.

Faites une expérience :
1) Prenez un sac type supermarché, ceux qu'on achète et qu'on nous change grattos quand il est HS.

2) Remplissez le de vêtements, CD, chaussures, magazines, tout ça bien rangé et plié.

3) Demandez à une personne de cacher dedans, en trafiquant ce que le sac contient voire le sac lui même s'il le faut (découdre une partie, modifier une autre), des boulettes de différentes formes en papier alu allant du volume d'un noyaux d’olive jusqu'au volume d'un pouce. ces boulettes étant sensées contenir des stups, ou des explosifs.

4) Ajoutez s'y une clé de menotte quelque part (allez voir sur le web comme c'est gros une clé de menotte).

5) Ajoutez s'y un mini téléphone type "BMW X6".

6) un tout petit couteau ou poinçon en céramique, qui ne sonne pas au détecteurs de métaux

- Ensuite, instalez vous à une table et fouillez le sac afin de trouver tout ce qui s'y trouve.
(sous le controle de celui qui a planqué des choses dedans)

- Bien sur, il faut tout ranger ensuite dans le sac sans que ce ne soit froissé ou en bordel.

- bien sur, il faut chercher jusqu’à ce que vous ayez trouvé tout ce que votre collègue à planqué.

Vous constaterez qu'il faut environs 4 à 5 minutes pour fouiller un sac, et être en mesure d'affirmer qu'il n'y a a priori, rien de répréhensible dedans.

Une session journalière de parloir d'une taule de 750 détenus, c'est environs 20 à 30 sac toutes les 40 minutes.
Vous avez deux agents (trois en période faste, c'est à dire tout les 36 du mois) pour fouiller les sacs, et environs 15/20 minutes pour fouiller, car d'autres taches sont à accomplir.

Alors...
Il est mathématiquement impossible de fouiller correctement les sacs. Donc forcement, des choses vont passer au travers.

Ça c'est pour les sacs de linge. Pour ce qui est des fouilles de personnes :

Allez voir la fiche technique n°2 de la Circulaire du 14 avril 2011 relative aux moyens de contrôle des personnes détenues (recherche web, vous la trouvez facilement).
Faite l’expérience d'une fouille intégrale (la personne se met nue), en respectant le déroulé de la fiche technique.

il faut environs 2 minutes en allant vite pour faire la fouille.
A cela s'ajoute les pertes de temps du style : mise en place des gants latex, déshabillage, rhabillage, argumentation négative, récriminations, insultes, menaces, ou explication à rallonge pour les détenus étrangers.

on arrive vite à 3/4 minutes pour un détenu.

un créneaux de 15 à 20 minutes pour fouiller 20 à 30 détenus, ça donne... pas asses de temps à deux ou trois personnels pour effectuer les fouilles telles qu'elles devraient se dérouler.

De fait, il y a des trucs qui passent.

Si vous avez envie de lire la circulaire en entier, vous constaterez que les fouilles à l'issue des parloirs se doivent d’être ciblées sur des détenus en particuliers. Donc on ne fouille en principe, pas tout le monde. Ça c'est tout neuf, çà date de la dernière loi pénitentiaire.

Ce qui veux dire qu'on va peut être fouiller le "dangereux" terroriste, mais qu'on ne va pas fouiller le papy de 70 balais qui a tripoté des gosses. Et bingo, c'est sur lui que se trouve l'explosif, les stups, les armes indétectables aux détecteurs de métaux ou autres objets prohibes.
Bien sur le commanditaire va récupérer ce qui est rentré sur le papy, une fois dans les coursives ou personne ne les surveilles. Le papy ne va rien dire bien sur, par peur de représailles.

Voila. Faites les tests que je vous propose, et ensuite vous aurez déjà une autre vision des moyens de faire entrer des choses en prison, et de la soit disant "complicité" des personnels.

[Fonck1]

Ils semble quand même que ce fait divers démontre qu'il y avait 14 personnes qui traficotaient.....

nous n'avons pas dit que tous les personnels trafiquaient,pas plus que il était obligatoire que dans toutes les prisons,il y avait des trafiquants.

toujours est il que ce fait divers démontre que ça peut exister en bande organisée,alors de façon plus individuelle,ca doit pas être si impossible.

Crapu nous a un peu grossi le trait,mais il a pas forcément tort sur tout.

[Crapulax]

Gabb,arretes tes bétises s'il te plait et si tu crois que c'est une fierté d'avoir fait du placard c'est que t'es stupide,vraiment,tout cela pour éviter que des haineux viennent chanter que j'aurais pu m'en vanter,ensuite mon parcours a voulu que je connaisse aussi ces pratiques,des proches dans le passé ayant suivis le meme chemin.Mes sources sont mes yeux et mon vécu,ni issues de TF1 et ses reportages bidonnés,ni de la presse à la noix.
Quoi?Ca t'étonnes que l'on soit apte à en discuter avec autant de tact?Tu crois que les gens qui sont passés ou sont au Chateau sont tous des abrutis(ou des gens d'origines étrangères)?

Je confirme ce que j'affirme,pour les stups,entre des gardiens et l'exterieur ça rentre grave,c'est ainsi.Soit donc au parloir,soit par les arrivages externes (parachutages),soit par des matons.(Il suffit de lire certains faits divers,meme en Maison d'arret des gardiens se sont fait "péter" pour ces délits).
La picole par contre ne passent que par EUX,et oui.Ainsi,si t'as le plan,tu peux t'offrir une bouteille,généralement c'est 100 Euros,payable par une personne de l'exterieur,parce que meme si ça ne plait pas,il faut savoir que des matons rencontrent personnellement des "amis" de détenus. Il n'y a rien de délirant,tout le monde a faim,tout le monde mange quand il a la dalle,logique.
Autre moyen pour la picole artisanale,les fruits dans la Zon,tu peux faire de l'affreux breuvage qui pue le vin de merde,vu que maintenant,meme la Javel distribuée ne contient que moins de 1% d'alcool,bin oui,des gens la buvait comme le parfum du reste,comme les fruits qu'on t'amène au parloir et qui sont gorgés de Sky ou autre à l'aide de seringue à petites aiguillespour pas etre visible.C'est pas Midnight Express pourtant!

Sinon,pour les avocats,no comment.Il est hors de question d'incriminer les gens qui vous défendent.

[LOFOTEN]

Sinon,pour les avocats,no comment.Il est hors de question d'incriminer les gens qui vous défendent.

Le "no comment" est éloquent .

[Gabb]

Gabb,arretes tes bétises s'il te plait et si tu crois que c'est une fierté d'avoir fait du placard c'est que t'es stupide,.....
1) je n'ai jamais dit ça, mais si tu côtoyais la majorité des personnes écrouées, tu constaterais que oui (maintenant je le dis) c'est une fierté.

2) les seules personnes qui ne sont pas fières d'avoir étés écrouées, se sont celle qui n'ont pas l’âme d'un voyous. Et ce n'est pas la majorité loin s'en faut. Et la je parle d’expérience et de ce que je (et toutes le personnes qui bossent en milieu carcéral) constate tout les jours.

3) Continuer d'affirmer que les trafics sont encouragés, voire gérés par les personnels des prison (ce qui est notion très vague, car une foultitude de personnes travaillent dedans et que seul 50% de l'effectif d'une taule est constitué de surveillants), est un mensonge et démontre ton état d'esprit.

4) tu parles effectivement des "parachutages", qui pour les profanes, sont l'envoi d'objets par dessus les murs d'enceintes qui vont atterrir en cours de promenade ou sur les terrains de sports (a titre d'info, la mode est à construire des stades de foot à 380 000 euros pour les détenus, sachant qu'environs 20/30 détenus par jours vont l'utiliser).

Sachant que comme le reste des fouilles, les fouille par palpation (fouille externe des vêtements, ou la personne reste habillées) ne sont plus de mise lors de la sortie des promenades (une fouille correcte et réglementaire, dure un peut moins d'une minute).
Un effectif en promenade, va de 20 à 60 détenus. avec un ou deux agents pour fouiller, il est irréaliste de vouloir faire des fouilles.
De fait, les parachutages permettent de faire entrer n'importe quoi dans les taules. Et ce n'est pas avec la suppression des miradors voulus par l'administration que ça va s'arranger.

5) On peut ajouter aussi les "coffrages", qui consiste à s’introduire des objets dans l'anus ou le vagin, et si vous saviez les possibilités physiques de ces organes, vous constateriez qu'on arrive à faire passer des choses considérées comme énormes.


Sinon,pour les avocats,no comment.Il est hors de question d'incriminer les gens qui vous défendent.
et voila... on arrive bien à cerner une personnalité en lisant ses écrits.
On peut charger et diffamer les agents pénitentiaire, car ils "embêtent" les détenus, mais quand ils s'agit de personnes qui sont en mesure de magouiller au profits des détenus, on évite de les charger.
Des avocats, sont en effets condamnes pour avoir magouillé illégalement au profit de personnes écrouées (des agents pénitentiaires aussi, mais comme pour les avocats, ce sont des exceptions) on peut y ajouter les visiteurs de prisons, les divers formateurs et moniteur et tout autre intervenants etc...

Mais une chose m'interpelle. Si tu ne veux pas charger les avocats car tu le dis toi même, "ils te défendent", pourquoi charger les agents pénitentiaires, qui soit disant, te feraient profiter de leurs talents pour te permettre de te défoncer en détention.
C'est de l'ingratitude ça, non ?
Si les personnels pénitentiaires sont tellement utiles aux détenus de part leurs magouilles, pourquoi les charger ?

[Fonck1]

c'est difficile d'admettre que dans les prison,il y a aussi des personnels qui arrondissent leurs fins de mois.pourtant,ce fait divers,nous prouve que ça existe,et même en bande organisée.
le nier,serait purement de la démagogie.

[Jarod1]

Les traffics en prison peuvent impliquer toutes sortes de personnes, les surveillants bien entendu, même des directeurs (on l'avait vu avec la médiatique affaire FOFANA/HALIMI), les familles aussi, des avocats sûrement, ça a du arriver, mais je pense que c'est rare, au vu des conséquences encourues.

[Gabb]

c'est difficile d'admettre que dans les prison,il y a aussi des personnels qui arrondissent leurs fins de mois.pourtant,ce fait divers,nous prouve que ça existe,et même en bande organisée.
le nier,serait purement de la démagogie.

Le fait divers, n'implique pour l'instant que des détenus et des copains et/ou familles de ces détenus dehors. il n'est pas question de personnels.

Attention à ne pas affabuler, ou alors, il faut se justifier.

[Jarod1]

Le surveillant de prison condamné à 10 mois avec sursis

Jugé le 6 août pour avoir introduit des produits stupéfiants, de l'alcool et des lames de rasoir à la maison d'arrêt de Dunkerque au profit de détenus, un surveillant pénitentiaire a été condamné à 10 mois d'emprisonnement.

Sa demande d'exclusion de l'inscription de la peine au casier judiciaire a été rejetée. Le fonctionnaire devrait faire l'objet d'un passage en commission de discipline, devant laquelle il risque la révocation.

Le phare Dunkerquois.

[Crapulax]

Je n'ai jamais parler d'encouragements mais de complicités et je sais bien qu'il y a des surveillants exempt de tous reproches mais ce sont des faits déjà connus de longues dates.
Pourquoi pas les avocats?Parce qu'ils ne sont pas considérés comme fonctionnaires,donc directement dépendants de l'Etat et aussi parce qu'ils sont plus difficiles à convaincre.Toi meme tu sais que les matons ont pris "perpète" avec leur boulot.

[Fonck1]

Le surveillant corrompu condamné à de la prison ferme

Publié le 01.02.2011


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Il vient de passer de l'autre côté des barreaux : Richard, ancien gardien à la maison d'arrêt de Nanterre, a écopé d'une peine de prison ferme. Hier, les juges du tribunal correctionnel de Nanterre ont condamné cet ancien surveillant à trois ans de détention, dont huit mois ferme. Ils ont logiquement assorti cette peine d'une « interdiction d'occuper toute fonction au sein de l'administration pénitentiaire ».
Ce grand jeune homme de 28 ans avait comparu le 18 janvier pour « corruption » et « remise d'objet, somme d'argent et correspondance à détenu ». Surveillant à la maison d'arrêt jusqu'à son arrestation en novembre 2007, Richard avait trouvé un moyen pour arrondir des fins de mois difficiles.

Un tarif de 150 € à 250 €

Que ce soit à l'armée ou en prison, il y a toujours un homme providentiel, quelqu'un capable de fournir n'importe quoi en échange de quelques dizaines d'euros. A Nanterre, c'était Richard, alias Ritchie ou Eddie Murphy, rapport à son physique. Le tarif était de 150 € à 250 €, selon la difficulté pour obtenir le produit convoité : des disques, du shit, de la vodka, du gel douche… A l'audience, Richard a reconnu que, de toute façon, « l'administration pénitentiaire, ce n'était pas une vocation », et que financièrement et moralement, « cela n'allait pas fort ». Il a également expliqué avoir sollicité les détenus pour leur offrir ses services. Les candidats faisaient alors leur demande et fournissaient le contact auprès de qui s'approvisionner. Ritchie s'occupait du reste. En quelques mois, il amasse plus de 3 000 €. L'affaire tourne bien jusqu'au jour où un détenu évoque un trafic tenu par un surveillant. Quelques écoutes téléphoniques plus tard, le fautif est interpellé par la police. En attendant l'audience, plus de trois ans après les faits, Richard s'était installé en province et reconverti dans le commerce. Licite celui-là.


Le Parisien

[Fonck1]

histoire de remuer le couteau....

Trois gardiens de Fleury-Mérogis condamnés à trois ans de prison pour agression sexuelle. «Quand on était muté au D5, c'était pour se faire sucer».
2 février 1999 à 23:35

«travestis font effectivement les meilleures pipes», comme il l'a expliqué au président. C'était facile pour lui, comme pour Richard Camer et Thierry Stolz-Pin. En 1996, ils étaient tous trois surveillants à Fleury-Mérogis au bâtiment D5, le quartier des travestis et des homosexuels.

Mais, hier, ils comparaissaient devant le tribunal correctionnel d'Evry pour «agression sexuelle». Agression sexuelle? Alors qu'à Fleury tout le monde savait ce qui se passait au D5? Les copains surveillants ne disaient-ils pas, comme Stolz-Pin l'a déclaré, que, «lorsque l'on était muté là-haut, c'était pour se faire sucer»? Et puis, les travestis étaient soi-disant consentants. Sauf qu'en septembre 1996 une enquête a été ouverte (Libération du 16 octobre 1996). Quelques détenus ont parlé. Aux médecins d'abord, et au juge d'instruction ensuite. Ils ont dit que leur consentement était très forcé. Les fellations souvent, les sodomies parfois, ils les acceptaient pour ne pas encourir les rapports des surveillants à leurs supérieurs, qui amènent droit au mitard, ou encore, pour «trois assiettes, une boîte de Ricoré et un pot de moutarde», comme l'a déclaré celui qui, depuis sa libération, essuie des menaces, a mis sa mère sur liste rouge et ne s'est pas présenté au tribunal, hier. Introuvable, comme le sont les quatre autres travestis qui ont osé parler.


Balances. Des menaces, ils en subissaient déjà avant d'être libérés, pendant la longue instruction. Ils étaient devenus les balances du D5. L'un d'eux, accusant des gardiens de viol collectif, n'a même pas porté plainte. Un seul s'est présenté à la barre, comme simple témoin.

Deux d'entre eux accueillaient Thierry Stolz-Pin dans leur cellule aux heures de promenade. Pas vraiment un méchant, ce gardien. On l'appelait «Rambo», mais c'était pour le moquer, pas comme «Hitler» ou «SS», deux autres gardiens. Ils ne connaissaient pas leurs vrais noms et n'ont pas réussi à les reconnaître sur les photo du personnel de Fleury. Les durs ne sont pas inquiétés, Stolz-Pin est à la barre.Aux dires des détenus interrogés, il n'était pas brutal. Pas besoin, il lui suffisait de disposer de quelques marchandises d'échange pour ces pensionnaires isolés qui ne travaillent pas et n'ont pas de quoi cantiner. A 36 ans, ce gardien avait un boulot stable, une femme et des enfants, mais aucun penchant homosexuel. Il ne sait pas ce qui s'est passé, «une pulsion, qu'il «regrette».

«Manque». Comme Joël Paillas. Lui avait 23 ans au moment des faits, il avoue bien «un manque sexuel» à cette époque, et s'il avait traîné, juste une fois, dans une boîte gay, «c'était pour la musique techno». Après, il s'est fiancé, à une jeune fille qui a pleuré pendant sa détention préventive de deux mois. A Fleury, il passait parfois voir un travesti marocain, qui «le provoquait souvent, lui faisait des propositions». Et il a fini par accepter.

Richard Camer était lui aussi au D5, le «tripale», comme on l'appelle à Fleury. «Ça fait un peu salle de torture», commente Michel Cheviron, le président. Mais, pour Camer, c'est une dénomination purement architecturale, «à cause des trois couloirs». Lui, à 54 ans, n'attendait que la retraite, qu'il a prise au mois de janvier. Le reste, il n'en sait rien. Les traitements subis par les détenus de ce quartier sensible ne sont que des rumeurs, «rien vu, juste entendu parler». Les avances, les propositions indécentes qu'il dénonce de la part des travestis, il ne les a même pas consignées dans un rapport, pas la peine, «c'était normal, puisque dehors ils faisaient le tapin». Il dit n'avoir jamais cédé. Mais les dépositions contre lui sont «scrupuleuses», admire le président. Franck Natali, l'avocat de Camer, tentera de s'attaquer à l'administration pénitentiaire, «qui ferme les yeux, qui ne forme pas ses surveillants à cette population particulière».

Une administration pénitentiaire totalement absente de ce procès, mais qui, depuis dix ans, a instauré au D5 des rondes supplémentaires, la nuit, comme si ses résidents étaient plus dangereux que les autres. «On regarde par le trou de serrure et, souvent, les travestis font des strip-teases pour nous narguer», accuse Stolz-Pin. Les dépositions précisent que cette ronde nocturne occasionne des masturbations de couloir. La misère sexuelle est des deux côtés des barreaux.

Le tribunal les a condamnés à quatre ans de prison, dont trois ans ferme.

des petits anges ces gardiens