Gabriel Attal ébauche son plan de « bataille pour élever le niveau à l’école »

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Hdelapampa
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Re: Gabriel Attal ébauche son plan de « bataille pour élever le niveau à l’école »

Message par Hdelapampa »

papibilou a écrit : 06 octobre 2023 20:23

Si le niveau de connaissances pour enseigner doit être largement supérieur à celui des élèves, il ne devrait pas être forcément indispensable d'avoir un bac + 5 et un Capes. En revanche il vaut mieux développer des aptitudes pédagogiques qui elles sont capitales. Quant à l'expérience en entreprise ce devrait être la règle. J'imagine mal les grandes écoles d'ou sortent nos éléments les plus brillants, sans ces stages.
Vous pensez qu'un chef d'entreprise ou un contremaître, un cadre peut enseigner les savoirs fondamentaux?
Lire, écrire, compter?
Qu'est ce que peut apprendre l'entreprise aux élèves ?
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"
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Re: Gabriel Attal ébauche son plan de « bataille pour élever le niveau à l’école »

Message par Hdelapampa »

Pour revenir au sujet, qu'est ce qui fait qu'aujourd'hui le métier d'enseignant n'est plus attractif?

La paye?
Je ne crois pas qu'un enseignant soit vraiment intéressé par l'argent, sinon , il y a longtemps qu'il n'y en aurait plus du tout.

La sécurité de l'emploi?
Bôf: se sent on en sécurité avec des conditions de travail pareilles? De plus en plus abandonnent au bout de quelques années.
Pour avoir un bon résumé un petit intermède musical:
Les Fatals Picards
https://www.youtube.com/watch?v=yxsOwJQ9Lbc


Les conditions de travail?
Alors là oui.
Les classes surchargées, les emplois du temps débiles (secondaire), les élèves de plus en plus "incivils" et mal élevés par des parents qui tyrannisent LES PROFS, se prennent pour des profs; remettent en question pédagogies et programmes, les traitent de fainéants PRIVILEGIES.

La perte de sens?
Evidemment.
Qui, passionné par sa ou ses disciplines peut avoir envie d'enseigner, pris entre ordres et contrordres hiérarchiques et administratifs, traités comme des numéros ou des pions, violences menaces pressions, campagnes de dénigrement, de défiance ?
Ils ont l'impression qu'on leur demande beaucoup trop, beaucoup de choses contradictoires et qu'en plus on leur fait pas confiance.
Peut on enseigner, même pour des milliers d'euros quand il est devenu impossible d'enseigner dans une société violente, menaçante et où la SEULE vraie valeur est l'argent?
Quarante ans de "libéralisme".
S'ajoutent les islamistes ET l'extrême-droite!
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Re: Gabriel Attal ébauche son plan de « bataille pour élever le niveau à l’école »

Message par Hdelapampa »

Victor a écrit : 06 octobre 2023 12:32
Hdelapampa a écrit : 05 octobre 2023 17:31

Et l'EPS, l'Histoire? la Géographie? les Sciences? la culture générale ?
OK pour les 3 premières disciplines.
La culture générale, par contre, c'est un peu plus difficile à définir et à enseigner, non ?
Vous ne savez pas lire.
Je parle non pas seulement du savoir disciplinaire à enseigner mais des savoirs qu'il est nécessaire de posséder pour être un BON enseignant.
Au même titre que les qualités humaines et physiques: savoir écouter, la patience, le pragmatisme, l'empathie, l'attention, la vigilance, la présence à la situation une bonne ouïe, une bonne vue, une bonne élocution, de l'autorité, de l'assurance ET de l'humilité .
Or, pour avoir tout ça, pour certaines choses, ça prend du temps, et c'est l'expérience de la vie (en même temps que la longueur des études, qui n'exclut pas le travail, très souvent) qui apporte de la "bouteille": la culture générale.

D'autre part les étudiants suivent des études disciplinaires et sont recrutés, pour devenir enseignants, sur la base d'un diplôme disciplinaire (même les profs des écoles instits) mais aussi d'un concours.
Pourquoi?
Il serait en effet plus simple d'ouvrir la profession à n'importe quel détenteur de diplômes de 2 nd voire de 1 er cycle et le problème de recrutement serait moins aigu.
Or, il y a un concours.
C'est donc que n'importe quel diplômé ne peut pas devenir enseignant.
Le but du concours est de vérifier votre niveau de culture générale, qui traduit un goût pour le savoir hors de votre champ disciplinaire.
C'est évidemment nécessaire pour des profs du primaire.
Quand je l'ai passé l'épreuve orale avait clairement ce but.
Mais pour tous aussi, car le Savoir n'est pas, pour un enseignant une marchandise confondue avec sa force de travail et sa qualification, mais aussi une VALEUR MORALE.
Un étudiant ayant un master d'Histoire (spécialisé en plus) devra avoir de solides connaissances en Anglais, en Sciences, en Littérature...sans parler de l'Orthographe. Mais aussi en Psychologie et en Sociologie.
La culture générale témoigne donc de certaines qualités indispensables pour être enseignant.
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Re: Gabriel Attal ébauche son plan de « bataille pour élever le niveau à l’école »

Message par papibilou »

Hdelapampa a écrit : 06 octobre 2023 23:01
papibilou a écrit : 06 octobre 2023 20:23

Si le niveau de connaissances pour enseigner doit être largement supérieur à celui des élèves, il ne devrait pas être forcément indispensable d'avoir un bac + 5 et un Capes. En revanche il vaut mieux développer des aptitudes pédagogiques qui elles sont capitales. Quant à l'expérience en entreprise ce devrait être la règle. J'imagine mal les grandes écoles d'ou sortent nos éléments les plus brillants, sans ces stages.
Vous pensez qu'un chef d'entreprise ou un contremaître, un cadre peut enseigner les savoirs fondamentaux?
Lire, écrire, compter?
Qu'est ce que peut apprendre l'entreprise aux élèves ?
Vous imaginez que tous les élèves deviendront enseignants ?
D'ailleurs quand on voit le pourcentage d'enfant qui arrivent en sixième sans posséder ces savoirs fondamentaux, on peut se demander ( voire y répondre) si l'EN n'a pas un peu failli.
Néanmoins nous sommes en phase sur ces savoirs.
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Re: Gabriel Attal ébauche son plan de « bataille pour élever le niveau à l’école »

Message par Hdelapampa »

papibilou a écrit : 07 octobre 2023 09:08
Hdelapampa a écrit : 06 octobre 2023 23:01
Vous pensez qu'un chef d'entreprise ou un contremaître, un cadre peut enseigner les savoirs fondamentaux?
Lire, écrire, compter?
Qu'est ce que peut apprendre l'entreprise aux élèves ?
Vous imaginez que tous les élèves deviendront enseignants ?
D'ailleurs quand on voit le pourcentage d'enfant qui arrivent en sixième sans posséder ces savoirs fondamentaux, on peut se demander ( voire y répondre) si l'EN n'a pas un peu failli.
Néanmoins nous sommes en phase sur ces savoirs.
1) Vous ne répondez pas à ma question.

2) Vous posez une question qui n'a aucun rapport avec la mienne.
Moi, j'y réponds: non , tous les élèves ne deviendront pas enseignants. Et alors?
A vous de répondre, je ne suis pas obstétricien.
En d'autres termes: où vous voulez-vous en venir?

3) Sur le nombre d'enfants entrant en 6 ème sans posséder parfaitement les savoirs fondamentaux, ne peut-on se demander si on peut évaluer les "performances" de l'EN à la "sortie" (qui n'en est pas une, puisque la scolarité n'est pas finie) seulement, sans comparer avec le niveau (bagage culturel, vocabulaire, expression orale) à l'entrée à l'école maternelle?
Et ce à au moins deux époques, dont celle du "bon vieux temps" des réactionnaires où tout le monde n'allait pas en 6 ème...
Sans remonter à l'époque où les enfants allaient à la mine, à l'usine ou aux champs plutôt qu'à l'école, bien sûr.
On peut se faire une idée du niveau de sortie de ceux qui ont fréquenté l'école du b-a ba, des blouses et de la morale à travers leur maîtise actuelle de ces savoirs fondamentaux.
On peut se demander si c'est si brillant que ça, même si il y a toujours eu de bons élèves et des "cancres".
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Re: Gabriel Attal ébauche son plan de « bataille pour élever le niveau à l’école »

Message par papibilou »

Hdelapampa a écrit : 07 octobre 2023 14:34
1) Vous ne répondez pas à ma question.

2) Vous posez une question qui n'a aucun rapport avec la mienne.
Moi, j'y réponds: non , tous les élèves ne deviendront pas enseignants. Et alors?
A vous de répondre, je ne suis pas obstétricien.
En d'autres termes: où vous voulez-vous en venir?

3) Sur le nombre d'enfants entrant en 6 ème sans posséder parfaitement les savoirs fondamentaux, ne peut-on se demander si on peut évaluer les "performances" de l'EN à la "sortie" (qui n'en est pas une, puisque la scolarité n'est pas finie) seulement, sans comparer avec le niveau (bagage culturel, vocabulaire, expression orale) à l'entrée à l'école maternelle?
Et ce à au moins deux époques, dont celle du "bon vieux temps" des réactionnaires où tout le monde n'allait pas en 6 ème...
Sans remonter à l'époque où les enfants allaient à la mine, à l'usine ou aux champs plutôt qu'à l'école, bien sûr.
On peut se faire une idée du niveau de sortie de ceux qui ont fréquenté l'école du b-a ba, des blouses et de la morale à travers leur maîtise actuelle de ces savoirs fondamentaux.
On peut se demander si c'est si brillant que ça, même si il y a toujours eu de bons élèves et des "cancres".
1 et 2: Vous vous croyez toujours en classe ou vous pouvez poser les questions et les élèves sont tenus de vous répondre. Vous croyez que l'on n'apprend qu'à l'école ?
3 Je ne me souviens pas qu'en CM2 un seul élève (vous savez ces réac, qui étaient vêtus d'une blouse pouah quelle horreur!) et qui apprenaient des rudiments de morale (les cons!) ne savait pas vraiment lire, écrire et compter et cela quelles que soient ses origines et donc son niveau socio culturel familial. Et si vous estimez que je ne maîtrise pas ces savoirs fondamentaux dites le, mais évitez des sous entendus hypocrites. Je ne sais ni lire, ni écrire ni compter, monsieur le professeur ?
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Re: Gabriel Attal ébauche son plan de « bataille pour élever le niveau à l’école »

Message par Hdelapampa »

papibilou a écrit : 07 octobre 2023 15:07
1 et 2: Vous vous croyez toujours en classe ou vous pouvez poser les questions et les élèves sont tenus de vous répondre. Vous croyez que l'on n'apprend qu'à l'école ?
Quelle aggressivité!
Puis je me permetre de vous rappeler que vous aussi vous posez des questions?
Vous ai-je rappelé votre passé d'ex- collègue? (encore une question, désolé).
papibilou a écrit : 07 octobre 2023 15:07 3 Je ne me souviens pas qu'en CM2 un seul élève (vous savez ces réac, qui étaient vêtus d'une blouse pouah quelle horreur!) et qui apprenaient des rudiments de morale (les cons!) ne savait pas vraiment lire, écrire et compter et cela quelles que soient ses origines et donc son niveau socio culturel familial. Et si vous estimez que je ne maîtrise pas ces savoirs fondamentaux dites le, mais évitez des sous entendus hypocrites. Je ne sais ni lire, ni écrire ni compter, monsieur le professeur ?
1) Vous devez vous rappeler votre cas. Je crois que nous avons connu comme élève la même école. Je me souviens de ce que tous mes camarades de CM2 ne sont pas allés en 6 ème "générale" dans un collège mais au collège au cours dit complémentaire.
Il y avait des redoublants, et surtout ce que certains appelaient des cancres.
Avec à peu près la même proportion de "mauvais" élèves que celle que j'ai retrouvée comme enseignant, à la louche: 1/3 de "mauvais" (en termes de résultats) 1/3 de "moyens" , 1/3 de "bons".
Il m'arrivait de porter la blouse car mon enseignement était loin d'être livresque: pour protéger mes vêtements.
Seulement la blouse était portée au temps où le maître ou la maîtresse remplissait les encriers.
Sans le porte-plumes, comment la blouse a-t-elle pu un devenir un SYMBOLE d'autorité?

2) Cette organisation de la sélection sociale des élèves a pris fin en 1975 avec la Réforme dite Haby (DROITE), qui créait le collège unique dans le but d'assurer à tous les petits Français, la même "instruction" de base nécessaire pour devenir un citoyen et une "égalité des chances".
Sont donc arrivés en 6 ème générale, classique, la quasi totalité des élèves dont les "mauvais" qui n'y auraient pas eu accès avant.
Voilà ce qui a changé VRAIMENT depuis l'école de Papi.
Bien sûr, ça n'a RIEN réglé: ça n'a fait que déplacer le problème de l'inégalité des niveaux et les professeurs de collège qui n'y étaient pas du tout préparés ont rencontré d'un seul coup des problèmes de niveaux à l'entrée en 6ème qu'il n'avaient pas avant.
La politiques des Ministres suivants a été de gérer le pourrissement de la situation jusqu'à...aujourd'hui.
Alors quel est le sens de cette "nostalgie" et de "l'indignation" convenue sur le niveau des élèves: le retour à la sélection d'avant le collège unique.
Dans un contexte où ceux qui allaient au cours complémentaire trouvaient des emplois "stables", pouvaient donc espérer bâtir un projet de vie...jusqu'en 1973 et n'en trouvent plus aujourd'hui.

3) L'enseignement de la morale n'a jamais cessé.
Si vous avez pris connaissance des programmes dont vous parlez, vous devez le savoir.
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Re: Gabriel Attal ébauche son plan de « bataille pour élever le niveau à l’école »

Message par papibilou »

Hdelapampa a écrit : 07 octobre 2023 15:43
papibilou a écrit : 07 octobre 2023 15:07
1 et 2: Vous vous croyez toujours en classe ou vous pouvez poser les questions et les élèves sont tenus de vous répondre. Vous croyez que l'on n'apprend qu'à l'école ?
Quelle aggressivité!
Puis je me permetre de vous rappeler que vous aussi vous posez des questions?
Vous ai-je rappelé votre passé d'ex- collègue? (encore une question, désolé).
papibilou a écrit : 07 octobre 2023 15:07 3 Je ne me souviens pas qu'en CM2 un seul élève (vous savez ces réac, qui étaient vêtus d'une blouse pouah quelle horreur!) et qui apprenaient des rudiments de morale (les cons!) ne savait pas vraiment lire, écrire et compter et cela quelles que soient ses origines et donc son niveau socio culturel familial. Et si vous estimez que je ne maîtrise pas ces savoirs fondamentaux dites le, mais évitez des sous entendus hypocrites. Je ne sais ni lire, ni écrire ni compter, monsieur le professeur ?
1) Vous devez vous rappeler votre cas. Je crois que nous avons connu comme élève la même école. Je me souviens de ce que tous mes camarades de CM2 ne sont pas allés en 6 ème "générale" dans un collège mais au collège au cours dit complémentaire.
Il y avait des redoublants, et surtout ce que certains appelaient des cancres.
Avec à peu près la même proportion de "mauvais" élèves que celle que j'ai retrouvée comme enseignant, à la louche: 1/3 de "mauvais" (en termes de résultats) 1/3 de "moyens" , 1/3 de "bons".
Il m'arrivait de porter la blouse car mon enseignement était loin d'être livresque: pour protéger mes vêtements.
Seulement la blouse était portée au temps où le maître ou la maîtresse remplissait les encriers.
Sans le porte-plumes, comment la blouse a-t-elle pu un devenir un SYMBOLE d'autorité?

2) Cette organisation de la sélection sociale des élèves a pris fin en 1975 avec la Réforme dite Haby (DROITE), qui créait le collège unique dans le but d'assurer à tous les petits Français, la même "instruction" de base nécessaire pour devenir un citoyen et une "égalité des chances".
Sont donc arrivés en 6 ème générale, classique, la quasi totalité des élèves dont les "mauvais" qui n'y auraient pas eu accès avant.
Voilà ce qui a changé VRAIMENT depuis l'école de Papi.
Bien sûr, ça n'a RIEN réglé: ça n'a fait que déplacer le problème de l'inégalité des niveaux et les professeurs de collège qui n'y étaient pas du tout préparés ont rencontré d'un seul coup des problèmes de niveaux à l'entrée en 6ème qu'il n'avaient pas avant.
La politiques des Ministres suivants a été de gérer le pourrissement de la situation jusqu'à...aujourd'hui.
Alors quel est le sens de cette "nostalgie" et de "l'indignation" convenue sur le niveau des élèves: le retour à la sélection d'avant le collège unique.
Dans un contexte où ceux qui allaient au cours complémentaire trouvaient des emplois "stables", pouvaient donc espérer bâtir un projet de vie...jusqu'en 1973 et n'en trouvent plus aujourd'hui.

3) L'enseignement de la morale n'a jamais cessé.
Si vous avez pris connaissance des programmes dont vous parlez, vous devez le savoir.
Vos points 1 et 2 sont un historique de l'enseignement avant et après le collège unique. Et si on veut bien oublier un peu d'autres points ( c'est vous qui avez parlé de morale), cette évolution me semble intéressante à commenter. Les 2 systèmes me semblent critiquables. Le premier parce qu'il créait une ségrégation socio culturelle et les enfants des classes favorisées étaient plus facilement que les autres envoyés vers des études longues. Le second parce qu'il a abouti à une baisse de niveau au collège et au lycée et à des laissés pour compte dans le secondaire.
Dans le système précédant Haby, tous les enfants n'allaient pas en 6ème, c'est vrai. Était-ce injuste ? Oui et non. Oui car il est normal de donner toutes ses chances à un enfant qui peut se " révéler" après 11 ans et peut avoir été " handicapé" par un milieu familial particulièrement défavorable ( même si cette sélection n'était pas vraiment rigoureuse). Non car il est inadmissible d'envoyer en 6ème des enfants qui ne savent pas bien lire écrire et compter. Et on veut enseigner des langues étrangères à des enfants qui n'ont pas le niveau de base en français. Les classes de transition " d'autrefois" n'avaient pas pour but d'enseigner l'anglais mais bien de renforcer des bases insuffisantes en français et en calcul et il y avait toujours la possibilité de passer de la filière études courtes vers études longues.

Alors on va voir ce que donne la volonté d'Attal de monter le niveau ( c'est le fil, ne l'oublions pas). Luc Ferry estime que c'est le ministre de l'EN que l'on attend depuis 20 ans! S'il y parvient, on lui pardonnera ses promesses de rentrée non tenues. :ange:
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Re: Gabriel Attal ébauche son plan de « bataille pour élever le niveau à l’école »

Message par Hdelapampa »

Oui, oui.
Quand le présent est gênant (à cause du passé), on parle du futur: toujours des...promesses.
Luc Ferry est une sacrée référence: il a été Ministre de l'Education Nationale il y a ...vingt ans. :mdr3:
Il se revoit en Attal?
Que promettait-il, lui, quand il était ministre?
https://www.vie-publique.fr/discours/12 ... ucation-na
Beaucoup de bla-bla.
Des fermetures et rien n'a changé.
Il n'a donc pas vu venir la crise de recrutement des profs, chez qui il n'a pas laissé grand souvenir.
Je ne crois pas que ce "soutien" très narcissique aide beaucoup Mr Attal.
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Re: Gabriel Attal ébauche son plan de « bataille pour élever le niveau à l’école »

Message par Victor »

C'est d'abord les missions de l'EN qu'il faut revoir.
Envoyer 80% d'une classe d'âge au bac, est-ce que cela a un sens ?
Ou bien était-ce encore une fois une décision avant tout idéologique ?
Est-ce qu'un boucher ou une fleuriste ont besoin d'un niveau bac ?

Parce qu'il en faut une masse de collèges, de lycées, de profs pour amener tous ces jeunes au bac, voir au delà dans des études supérieures.
Tout cela a un coût énorme et il faut en trouver des profs motivés, compétents.

Donc avant de se poser la question du recrutement et de la formation des enseignants, il faut d'abord se poser la question des missions de l'EN.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
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Re: Gabriel Attal ébauche son plan de « bataille pour élever le niveau à l’école »

Message par Patchouli38 »

papibilou a écrit : 07 octobre 2023 09:08
Hdelapampa a écrit : 06 octobre 2023 23:01
Vous pensez qu'un chef d'entreprise ou un contremaître, un cadre peut enseigner les savoirs fondamentaux?
Lire, écrire, compter?
Qu'est ce que peut apprendre l'entreprise aux élèves ?
Vous imaginez que tous les élèves deviendront enseignants ?
D'ailleurs quand on voit le pourcentage d'enfant qui arrivent en sixième sans posséder ces savoirs fondamentaux, on peut se demander ( voire y répondre) si l'EN n'a pas un peu failli.
Néanmoins nous sommes en phase sur ces savoirs.
Et que dire des adultes ? A mon boulot, j'étais en formation avec 6 assistantes/secrétaires de direction. L'une d'elle ne voyait pas l'intérêt d''écrire sans fautes... J'ai même corrigé des textes écrits par des hauts diplômés (ingénieurs) et bourrés de fautes. Le problème de l'écriture ne date pas d'aujourd'hui, seulement le problème ne fait que s'agrandir.
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Sœur Emmanuelle
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Re: Gabriel Attal ébauche son plan de « bataille pour élever le niveau à l’école »

Message par papibilou »

Patchouli38 a écrit : 09 octobre 2023 13:07
papibilou a écrit : 07 octobre 2023 09:08

Vous imaginez que tous les élèves deviendront enseignants ?
D'ailleurs quand on voit le pourcentage d'enfant qui arrivent en sixième sans posséder ces savoirs fondamentaux, on peut se demander ( voire y répondre) si l'EN n'a pas un peu failli.
Néanmoins nous sommes en phase sur ces savoirs.
Et que dire des adultes ? A mon boulot, j'étais en formation avec 6 assistantes/secrétaires de direction. L'une d'elle ne voyait pas l'intérêt d''écrire sans fautes... J'ai même corrigé des textes écrits par des hauts diplômés (ingénieurs) et bourrés de fautes. Le problème de l'écriture ne date pas d'aujourd'hui, seulement le problème ne fait que s'agrandir.
Vous avez raison. L'analphabétisme est hélas trop important en France, et l'enfant qui ne sait pas bien lire, adulte ne lira plus et perdra les quelques acquis. Il y a bien longtemps on m'avait proposé un poste que j'ai refusé: il s'agissait de gérer un entrepôt avec une quarantaine de personnes. Sur l'ensemble il y avait 6 analphabètes.
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Re: Gabriel Attal ébauche son plan de « bataille pour élever le niveau à l’école »

Message par Fonck1 »

tant que l'on ne remettra pas les dictées et les contrôles, et les passages en classe supérieure sans le minimum requis, on avancera pas.
mais vous comprenez, les pauvres petits ça les stressent, comme si leur vie allait se passer comme un long fleuve tranquille, toujours ce problème d'éducation parental.
Appel à participation pour le forum

« Ainsi s'éteint la liberté, sous une pluie d'applaudissements. » Star Wars, épisode III
"nul bien sans peine".....
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Re: Gabriel Attal ébauche son plan de « bataille pour élever le niveau à l’école »

Message par Hdelapampa »

Vous n'allez pas faire comme Victor?
Les enseignants n'ont jamais cessé de faire des dictées.
Je dis bien: jamais.
Je vous l'ai déjà répondu.

Lisez les programmes.

Quant aux redoublements:
1) Ils sont la plupart du temps refusés par les parents ET la hiérarchie (jusqu'au Ministre) des enseignants, alors que ce sont les enseignants qui les proposent..
2) Si on ne laissait pas passer en 6 ème "les élèves qui n'ont pas le niveau", il n'y aurait pas un ou deux redoublant(e)s dans la plupart des CM2 mais six ou sept.
Alors que deviendraient les effectifs?

3) C'est sans doute pour cela que la 6 ème est passée dans le cycle 3 il y a 7 ou 8 ans: en effet le redoublement n'est jamais possible qu'en fin de cycle.

https://www.education.gouv.fr/bo/18/Heb ... 00673D.htm
otice : l'article L. 311-7 du Code de l'éducation prévoit que le redoublement ne peut être décidé qu'à titre exceptionnel.

Le décret définit les dispositions du Code de l'éducation relatives au redoublement. Ainsi, il prévoit des dispositifs d'accompagnement pédagogique afin de permettre à l'élève en difficulté de progresser dans ses apprentissages à l'école élémentaire et au collège et d'éviter le redoublement. Cependant, dans le cas où le redoublement paraît nécessaire pour permettre à l'élève de poursuivre sa scolarité dans de bonnes conditions, le décret précise la procédure applicable et prévoit la mise en place de mesures spécifiques d'accompagnement pédagogique de l'élève concerné.

Références : le Code de l'éducation, modifié par le présent décret, peut être consulté, dans sa rédaction issue de cette modification, sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr).

Article 1 - L'article D. 321-6 du Code de l'éducation est remplacé par les dispositions suivantes :

« Art. D. 321-6. - L'enseignant de la classe est responsable de l'évaluation régulière des acquis de l'élève. Les représentants légaux sont tenus périodiquement informés des résultats et de la situation scolaire de leur enfant. Si l'élève rencontre des difficultés importantes d'apprentissage, un dialogue renforcé est engagé avec ses représentants légaux et un dispositif d'accompagnement pédagogique est immédiatement mis en place au sein de la classe pour lui permettre de progresser dans ses apprentissages.

« Au terme de chaque année scolaire, le conseil des maîtres se prononce sur les conditions dans lesquelles se poursuit la scolarité de chaque élève en recherchant les conditions optimales de continuité des apprentissages, en particulier au sein de chaque cycle. À titre exceptionnel, dans le cas où le dispositif d'accompagnement pédagogique mentionné au premier alinéa n'a pas permis de pallier les difficultés importantes d'apprentissage rencontrées par l'élève, un redoublement peut être proposé par le conseil des maîtres. Cette proposition fait l'objet d'un dialogue préalable avec les représentants légaux de l'élève et d'un avis de l'inspecteur de l'éducation nationale chargé de la circonscription du premier degré. Elle prévoit au bénéfice de l'élève concerné un dispositif d'accompagnement pédagogique spécifique qui peut prendre la forme d'un programme personnalisé de réussite éducative prévu par l'article D. 311-12. Aucun redoublement ne peut intervenir à l'école maternelle, sans préjudice des dispositions de l'article D. 351-7.

« Le conseil des maîtres ne peut se prononcer que pour un seul redoublement ou pour un seul raccourcissement de la durée d'un cycle durant toute la scolarité primaire d'un élève. Toutefois, dans des cas particuliers, il peut se prononcer pour un second raccourcissement, après avis de l'inspecteur de l'éducation nationale chargé de la circonscription du premier degré.

« La proposition du conseil des maîtres est adressée aux représentants légaux de l'élève qui font connaître leur réponse dans un délai de quinze jours. À l'issue de ce délai, le conseil des maîtres arrête sa décision qui est notifiée aux représentants légaux. Ces derniers peuvent, dans un nouveau délai de quinze jours, former un recours auprès de la commission départementale d'appel prévue à l'article D. 321-8. »

(...)
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"
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Fonck1
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Re: Gabriel Attal ébauche son plan de « bataille pour élever le niveau à l’école »

Message par Fonck1 »

Hdelapampa a écrit : 11 octobre 2023 00:41 Vous n'allez pas faire comme Victor?
Les enseignants n'ont jamais cessé de faire des dictées.
Je dis bien: jamais.
Je vous l'ai déjà répondu.

j'en ai parlé à un jeune ado que je connais, il n'a pas fait de dictée depuis la 6eme.
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"nul bien sans peine".....
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