papibilou a écrit : ↑07 octobre 2023 15:07
1 et 2: Vous vous croyez toujours en classe ou vous pouvez poser les questions et les élèves sont tenus de vous répondre. Vous croyez que l'on n'apprend qu'à l'école ?
Quelle aggressivité!
Puis je me permetre de vous rappeler que vous aussi vous posez des questions?
Vous ai-je rappelé votre passé d'ex- collègue? (encore une question, désolé).
papibilou a écrit : ↑07 octobre 2023 15:07
3 Je ne me souviens pas qu'en CM2 un seul élève (vous savez ces réac, qui étaient vêtus d'une blouse pouah quelle horreur!) et qui apprenaient des rudiments de morale (les cons!) ne savait pas vraiment lire, écrire et compter et cela quelles que soient ses origines et donc son niveau socio culturel familial. Et si vous estimez que je ne maîtrise pas ces savoirs fondamentaux dites le, mais évitez des sous entendus hypocrites. Je ne sais ni lire, ni écrire ni compter, monsieur le professeur ?
1) Vous devez vous rappeler votre cas. Je crois que nous avons connu comme élève la même école. Je me souviens de ce que tous mes camarades de CM2 ne sont pas allés en 6 ème "générale" dans un collège mais au collège au cours dit complémentaire.
Il y avait des redoublants, et surtout ce que certains appelaient des cancres.
Avec à peu près la même proportion de "mauvais" élèves que celle que j'ai retrouvée comme enseignant, à la louche: 1/3 de "mauvais" (en termes de résultats) 1/3 de "moyens" , 1/3 de "bons".
Il m'arrivait de porter la blouse car mon enseignement était loin d'être livresque: pour protéger mes vêtements.
Seulement la blouse était portée au temps où le maître ou la maîtresse remplissait les encriers.
Sans le porte-plumes, comment la blouse a-t-elle pu un devenir un SYMBOLE d'autorité?
2) Cette organisation de la sélection sociale des élèves a pris fin en 1975 avec la Réforme dite Haby (DROITE), qui créait le collège unique dans le but d'assurer à tous les petits Français, la même "instruction" de base nécessaire pour devenir un citoyen et une "égalité des chances".
Sont donc arrivés en 6 ème générale, classique, la quasi totalité des élèves dont les "mauvais" qui n'y auraient pas eu accès avant.
Voilà ce qui a changé VRAIMENT depuis l'école de Papi.
Bien sûr, ça n'a RIEN réglé: ça n'a fait que déplacer le problème de l'inégalité des niveaux et les professeurs de collège qui n'y étaient pas du tout préparés ont rencontré d'un seul coup des problèmes de niveaux à l'entrée en 6ème qu'il n'avaient pas avant.
La politiques des Ministres suivants a été de gérer le pourrissement de la situation jusqu'à...aujourd'hui.
Alors quel est le sens de cette "nostalgie" et de "l'indignation" convenue sur le niveau des élèves: le retour à la sélection d'avant le collège unique.
Dans un contexte où ceux qui allaient au cours complémentaire trouvaient des emplois "stables", pouvaient donc espérer bâtir un projet de vie...jusqu'en 1973 et n'en trouvent plus aujourd'hui.
3) L'enseignement de la morale n'a jamais cessé.
Si vous avez pris connaissance des programmes dont vous parlez, vous devez le savoir.
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"