Vous idéalisez la dette. S'endetter pour investir, c'est souhaitable. S'endetter pour payer du fonctionnement courant, c'est se couler.Mesoke a écrit : ↑01 juin 2024 10:29 Comme je l'ai déjà expliqué à maintes reprises, un déficit se comble avec de la dette, et la dette publique, tant qu'elle reste à des niveaux acceptables par rapport à la croissance et à l'inflation, ça se rembourse tout seul via un roulement, en empruntant pour rembourser les anciennes dettes. Et ce sans aucune contrainte pur le budget, au contraire même puisque ça permet de booster le PIB en injectant dans l'économie des sous créés à partir de rien via de la dette. Un déficit maitrisé et comblé par de la dette publique maitrisée elle aussi, c'est ce que visent tous les états du monde depuis 40 ans, même l'Allemagne. Dans tes exemples tu oublies des paramètres : si les intérêts sont de 50 Md€ MAIS que le déficit comblé par de la dette est de 150 Md€, alors les histoires de dettes APPORTENT 100 Md€ à l'économie, ce qui permet de payer l'intégralité de l'armée, de la justice et de plein d'autres trucs.
Là le problème c'est le déficit trop important et la dette trop grosse par rapport à ce que l'économie peut encaisser. En gros le problème c'est qu'on a tellement d'emprunts que le poids des intérêts commence à limiter l'effet positif des sous injectés dans l'économie. La nouvelle dette ne sert de plus en plus qu'à combler du déficit, qui lui-même grossit à cause des intérêts. Ca sera de nouveau comblé par des nouvelles dettes et ainsi de suite, mais du coup on entre dans un système exponentiel qui craint, et quand ça craint les organismes prêteurs rechignent à prêter (ce qui est "quantifié" par les notes des agences de notation), et quand on ne peut plus emprunter le système s'effondre. Alors qu'il n'y a pas de raison en soi, vu qu'un état pourrait toujours faire rouler sa dette.
Donc il faut réguler le déficit public. Or pour cela il faut réduire les dépenses ET / OU augmenter les revenus. Réduire les dépenses N'EST PAS la seule solution. Et ce qu'on soit ou non les champions des prélèvements. Il y a encore des tas de secteurs honteusement peu taxés, notamment chez les plus riches. Ou alors on peut réduire les niches fiscales que la droite a donné en cadeau à ses potes depuis des lustres, ça rentre dans les baisses de dépenses.
Ou avez vous vu que l'emprunt de 150 milliards pour combler le déficit annuel servait à investir dans des postes rentables ?
Tant que vous ne ferez pas la distinction entre fonctionnement et investissement vous n'aurez pas fait ce que tout comptable sait faire.
Faire rouler sa dette consiste à emprunter plus pour investir chaque fois que l'on a fini de rembourser une partie des sommes déjà empruntées. Il faut donc limiter l'emprunt à la fois en le réservant aux investissements de préférence rentables et en limitant le montant total empruntable.
Taxer les plus riches ? Voici votre solution ! Quitte à faire fuir les cerveaux, et les capitaux ! Ben voyons.
Mais tant que nous n'aurons pas fait la chasse aux dépenses inutiles nous aurons mal géré. J'ai évoqué les 170 à 200 milliards d'aides aux entreprises. Pensez vous raisonnable d'aider des entreprises telles que Stellantis ou Total qui n'en ont nul besoin. Savez vous qu'il existe, environ ( car personne n'est foutu de les lister toutes) 1200 aides dont 300 dans l'environnement ?
Les niches fiscales ? Oui certes, l'estimation est d'un peu plus de 80 milliards, mais certaines bénéficient aux familles et à l'emploi. Exemple le taux de TVA à 10 % pour les travaux sur la résidence principale. Donc soyons prudents dans ces suppressions.