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« Ils attaquent Marine parce qu'ils ont peur de vous »… L'extrême droite européenne à la rescousse du RN
Une « fête de la victoire » pour sauver les apparences ? Un an après les élections européennes, les principaux chefs de file du groupe d'extrême droite « Les Patriotes » se sont réunis, ce lundi, à l'initiative du RN dans un cadre bucolique mais à la signification très politique, près du petit village de Mormant-sur-Vernisson (Loiret), au milieu des champs. Dans cette France rurale que le RN prétend défendre.
Pour l'extrême droite française, toutes les occasions sont bonnes pour faire oublier la série de déboires qui se sont abattus sur le parti, depuis l'annonce de la dissolution par Emmanuel Macron, il y a tout juste un an. A commencer par la condamnation de sa principale dirigeante, Marine Le Pen, le 31 mars dernier , à une peine d'inéligibilité avec effet immédiat qui a plongé le RN dans l'incertitude et surpris ses plus proches alliés européens.
Front judiciaire
« La droite européenne subit le feu des bureaucrates et de juges qui n'ont jamais été élus », a dénoncé à la tribune Viktor Orban, le Premier ministre hongrois et bête noire de Bruxelles, invité de marque du RN qui en fait un exemple à suivre sur la scène européenne aux côtés de Matteo Salvini, vice-président du conseil des ministres italien et patron de la Lega. « Nous l'avons vu avec Donald Trump, avec Bolsonaro au Brésil, avec Marine Le Pen, ici en France, et avec moi en Italie, […] où j'ai risqué 6 ans de prison pour avoir fait mon devoir », a fustigé ce représentant de l'extrême droite italienne, pointant une justice politisée qui chercherait à empêcher la victoire des nationalistes partout sur le continent.
« N'oubliez pas, ils attaquent Marine parce qu'ils ont peur de vous, l'establishment panique parce que le peuple se réveille. La grande victoire du 9 juin n'était pas un point final mais un point de victoire », a estimé de son côté Tom Van Grieken, président du parti flamand Vlaams Belang. « C'est un mauvais coup fait à la démocratie », a ensuite critiqué Marine Le Pen sur scène devant près de 6.000 personnes, selon les chiffres communiqués par le parti. Et d'ajouter que « nulle part, nous ne laisserons l'Union européenne choisir ses dirigeants », alors que la décision en appel de son jugement est attendue d'ici l'été 2026.
Une série de diatribes qui parvient mal à cacher, un an plus tard, l'absence de bilan des Patriotes sur la scène européenne. Alors que le groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR), dominé par le parti post-fasciste de la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, incarne une extrême droite capable de s'associer ponctuellement à la majorité « centrale » au Parlement européen. Et donc de gouverner. Un enjeu majeur pour le RN qui cherche toujours à convaincre de sa crédibilité.
Isolé sur la scène européenne
« Nous ne voulons pas quitter la table. Nous voulons finir la partie et la gagner, prendre le pouvoir en France et en Europe pour le rendre aux peuples », a insisté Marine Le Pen, tout en dénonçant un « empire marchand, wokiste, ultralibéral » responsable des vagues migratoires. « Nous refusons l'Europe de Macron, pour lui préférer l'Europe des Nations », s'est exprimé Jordan Bardella en clôture de cette manifestation. Le président du groupe des Patriotes au Parlement européen prône une coopération entre pays, à rebours des positions passées de Marine Le Pen qui a longtemps défendu une sortie de l'Union européenne.
Pour les deux têtes du RN, la situation est délicate et pourrait se tendre dans la perspective de l'élection présidentielle . Sur scène, Jordan Bardella et Marine Le Pen ont veillé à afficher leur complicité comme pour faire taire les rumeurs sur de possibles dissensions internes. Mais l'ambiance au sein du parti est bien à la morosité, faute de savoir qui sera finalement candidat, même si Marine Le Pen est toujours officiellement dans la course .
«
Nous sommes très loin d'être dans une situation morose. N'oubliez pas que nous avons fait le double des macronistes aux dernières élections européennes même si cette victoire a été un peu oubliée du fait de la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre. Aujourd'hui tous les signaux sont au vert », rétorque Thomas Ménagé, député RN du Loiret,
oubliant que le RN vient d'enregistrer deux défaites récentes lors d'élections législatives partielles. A deux ans de la prochaine échéance présidentielle, l'extrême droite et ses cadres veulent croire malgré tout que cette « fête de la victoire » ne sera pas la dernière.
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