En Attendant La Mecque.... LFI invite Medine.

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mic43121
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Re: En Attendant La Mecque.... LFI invite Medine.

Message par mic43121 »

Jiimmy a écrit : 20 août 2023 01:39
capochef99 a écrit : 19 août 2023 11:06 Finalement je retrouve sur ce sujet ceux qui me traitaient de menteur quand j'annonçais 40.000.000 d'Africains pour 35.000.000 de Français , quant-aux conséquences qui sont de plus en plus en préparation !!!!!
C'est une bonne perspective. Sachez qu'ils feront tout pour tenter de faire mieux que vous en prenant la suite. La roue tourne va tourner comme disait le philosophe. Quand on voit le niveau du peuple, on se réjouit de son futur remplacement.

Voila l'iman dans ses délires ...il est le reflet fidèle de cet en....de ramadan...
Le Français sont des nouilles ..il est temps que ces bons islamistes fassent Reigner l'ordre
LUI IL en parle du remplacement ..Corvo devrait se fier à LUI .. ::d
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mic43121
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Re: En Attendant La Mecque.... LFI invite Medine.

Message par mic43121 »

Once a écrit : 19 août 2023 16:35
Fonck1 a écrit : 17 août 2023 09:05 vous pensez qu'il a vendu des millions d'albums, sérieux?
ce type est une tempête dans une verre d'eau, et il était inconnu du grand public avant cette affaire.
il doit remercier le FN.
Je ne connaissais pas Médine mais je viens de lire en diagonale plusieurs des textes du franco-algérien, y compris les plus controversés. C’est construit, très imagé, beaucoup de doubles sens aussi mais pas toujours dès que ça devient très militant, un vrai talent d’auteur quand même.

Maintenant, quant à ce que je perçois dans ce personnage...

À mon avis, à l’instar de certains djihadistes de forums, on a là le prototype même de l’ectoplasme, du bâtard ethnique, culturel et religieux engendré par la politique française du regroupement familial depuis le milieu des années 70 . Une politique particulièrement généreuse à l’égard de l’Algérie avec l’accord de 1968. (Toujours cette mauvaise conscience post-coloniale)...

Mais pour en revenir au cas Médine : un type mal dans sa peau, haine de soi ( défaut bien franco-français soit dit en passant) mais problème avec sa double identité même s’il cherche à en privilégier une aux dépens de l’autre , trip connu genre « je fais mon back to the roots », mais – vu par les orthodoxes -mauvais musulman en somme et – vu par les autochtones - mauvais français au bout du bout.

Bref : un homme à plaindre au fond. Mais un un artiste aussi. Qui, ayant le cul entre deux chaises, joue de ses ambiguïtés , artiste qui bosse pour un club de fans bien déterminé mais qui tient quand même à exister aux yeux des autres en affirmant qu’il « n’a pas voulu dire ça mais plutôt ça » etc etc

Macho, le bonhomme ? Pas du tout. Voyez « À l’ombre du mâle », très beau texte en l’honneur des femmes en général (même s’il les préfère « voilées » face aux « laïcards »)

https://genius.com/Medine-a-lombre-du-male-lyrics

Maintenant, quant à son amour/haine de la France, qui est juste son problème, pourquoi ne pas lui suggérer la reprise d’une chanson mythique ?

Cette chanson, on l’a connue avec l’incontournable Charles : https://www.youtube.com/watch?v=snXXOBMlqBU

Rachid, un premier produit historique de l’immigration l’a reprise à sa manière : https://www.google.com/search?client=fi ... cHixlFoc78

Qu’en ferait le « grand Médine » en y ajoutant sa petite « sauce » ? On aimerait bien voir...

Mais, en attendant, j'imagine qu'il aura du mal à faire mieux que son pote Nick, qui a déjà battu tous les records, genre :

"Ouai ouai ouai ouai...
Je baise la France, je brûle la France
Doux pays de mon enfance..."

https://www.youtube.com/watch?v=Iz2UpWPX-7g

J'ignore tout de ces "artistes " :mdr3: le djamel comédie en sort de nouveau chaque semaine ..
si le FN est élu j'espère qu'il va renvoyer tous ces amoureux "de la France "dans leurs pays d'origine ..
Perso des artistes qui baisent la Françe ,je les jetterai a la mer ..sans bouée ..
Mais il y a des gens qui aime se faire sodomiser ..Ils vont le voir pour ça .. :gene3:
Exactement les mêmes qui vont voter pour Trump..Ils adorent ... :XD:
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Re: En Attendant La Mecque.... LFI invite Medine.

Message par Once »

"Face A, face B : on a lu et écouté (presque) tout Médine, voici ce qu'il dit vraiment

"L'invitation du rappeur Médine aux Journées d'été d'Europe Écologie-Les Verts le 24 août 2023 a suscité la polémique*. En 2015, déjà, une controverse éclatait au sujet de la chanson « Don't Laïk » et l'album « Jihad ». À l’époque, « Marianne » avait pris le temps de gratter sous les provocations du rappeur. Et de constater que derrière, se révélait une pensée élaborée mais un positionnement pas aussi simple que ses défenseurs veulent bien le dire.

« Qui a réellement pris la peine d'écouter ce disque avant de dégoupiller ? Et de jeter un œil sur l'exégèse que son interprète en fait des années plus tard ? ». Comme beaucoup de ceux qui ont pris la défense du rappeur Médine dans la polémique créée par sa programmation au Bataclan en octobre 2018, le journal Libération a dégainé un argument classique du genre : les contempteurs de l'artiste n'auraient pas bien compris ses textes, voire en détourneraient des extraits de leur sens, et déformeraient de toute façon sa pensée. Alors, pour mieux dérouler le fil de cette pensée, Marianne s'est plongé dans Médine, sa vie, son œuvre.

« Don't Laïk »

Au cœur de la polémique, le titre Don't Laïk. Comme son nom l'indique, la chanson traite de la laïcité, avec force de ces saillies imagées dont le rap est coutumier : « Je scie l'arbre de la laïcité avant qu'on le mette en terre, Marianne est une Femen tatouée "Fuck God" sur les mamelles ». Le clip est du même tonneau. Une statue de Marianne est défigurée par un tag « Don't Laïk ». Voix rauque, gestuelle belliqueuse, Médine mime un égorgement et clame : « Je me suffis d'Allah, pas besoin qu'on me laïcise ». Et puis il y a cette phrase, tant relevée : « Crucifions les laïcards comme à Golgotha ».

Fâcheusement pour l'artiste, ce titre est sorti le 1er janvier 2015, soit une semaine avant le massacre de Charlie Hebdo. Ce qui n'autorise évidemment pas à lier les deux événements mais questionne un argument que Médine brandira en mai de la même année : dans une interview aux Inrocks, au moment de la sortie de l'EP Démineur qui intègre Don't laïk, le rappeur revendique de ne pas s'attaquer à la laïcité républicaine à la française mais seulement à une vision « dévoyée » de celle-ci, comme si sa critique n'avait rien à voir avec celles qui avaient fait de Charlie une cible des islamistes. Or, c'est précisément la même chose que reprochaient à la rédaction du journal satirique ses détracteurs. Les « laïcards », les « gargouilles de la République » que pointe Médine, c'était aussi Charb. Deux jours avant son assassinat, notre chroniqueuse Caroline Fourest, que le rappeur accuse nommément de prendre « en otage la laïcité (...) pour diaboliser l’islam », venait d'ailleurs de terminer avec le directeur de Charlie l'écriture d'une Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des racistes.

Don't Laïk n'était pas la première charge de Médine sur le thème de la laïcité. Dans Arabian Panther, son album sorti en 2008, il rappait déjà son opinion sur le sujet, alors empreinte de moralisme : « Libertine laïcité liberticide, qui viole nos droits civiques sans préservatif ». En 2005, la chanson Ennemi d'État clamait : « Laïcité pour tous, en fonction de ta tête. L'hypocrisie du laïque, défenseur de l'apartheid ». Et ce, dans un album intitulé : Jihad, le plus grand combat est contre soi-même. C'est l'autre titre pointé par la plupart de ceux qui se sont indignés de sa venue prochaine au Bataclan, frappé par la terreur islamiste le 13 novembre 2015.

« Ici, le jihad que Médine souhaite mener semble être celui du cœur et de la langue, le "jihad majeur" », interprète pourtant Slate qui cite pour preuve la fin de la chanson éponyme de l'album : « Ma richesse est culturelle, mon combat est éternel, c'est celui de l'intérieur contre mon mauvais moi-même ». De fait, à l'origine, le mot « jihad » ne signifie pas « guerre armée » ni encore moins terrorisme mais simplement « lutte », qui peut tout à fait être interne. « La signification que nombre de commentateurs apposent aujourd’hui au terme est donc, par son aspect partial, anxiogène », concluent nos confrères en omettant toutefois au passage, eux aussi, un élément : ce « jihad du cœur », que Médine revendique en effet en lettres plus petites sous le titre de l'album, est illustré non par un cœur mais… par un glaive [plutôt un cimeterre, comme nous l'a signalé à juste titre un lecteur avisé]. Une épée, donc, qui saute aux yeux dans toute l'imagerie développée par l'artiste autour de cet album, bien plus visible que son sous-titre.

Le « piège » du « rap-appât »

Nous voilà donc rendus à une autre ligne d'argumentation développée par Médine et ses fans : le rap est, par essence, un style de musique provocant, subversif, destiné à choquer le béotien. L'artiste peut donc impunément se revendiquer « intégriste » dans son morceau A l'encre de Médine ou qualifier, dans #Faisgafatwa, Dalil Boubakeur de « collabeur ». Passons sur la contradiction qu'il y a à reprocher au non-initié d'être scandalisé si c'était justement le but de la manœuvre. « Don’t Laïk est précisément une caricature tendue aux fondamentalismes. Une caricature qui singe à la fois ceux qui font de la laïcité un outil d’exclusion, et à la fois ceux qui la subissent et l’expriment à travers une réaction d’hyper-identification de circonstance », ajoute Médine dans une tribune pour l'Obs le 11 janvier 2015, inscrivant son œuvre de « diatribe artistique et second degré » dans le « pur esprit Charlie ! ». L'argument de la liberté d'expression, imparable, à un détail près… Quand il écrit également que « Don’t Laïk est aux fondamentalismes laïques ce que les caricatures de Charlie Hebdo sont aux fondamentalismes religieux », Médine tait une chose : seuls les seconds ont tué, de Charlie au Bataclan.


Et le rappeur va plus loin que la simple provocation. « J'ai joué avec des représentations. J'ai joué avec des iconographies, volontairement (...) Je comprends, j'ai calculé les risques », assume-t-il lors d'un passage sur clique.tv en février 2017. Avant d'expliciter sa démarche : « Mais tout ça dans le but de tendre un piège : ceux qui s'arrêtent à une iconographie, à une représentation, à une image, à un style de musique sur un album de rap, sont ceux aussi qui vont certainement s'arrêter dans la rue à une origine, à une confession ». Le rappeur fait donc un pas de plus en revendiquant non plus seulement de choquer, comme les caricatures de Charlie qu'il prend en exemple, mais bien de « piéger », de faire « tomber dans le panneau » ceux qu'il vise. Et qui vise-t-il avec ce « rap-appât » ? Les racistes et les islamophobes. Sauf qu'entre critiquer une épée de jihad brandie en piège par un provocateur et « s'arrêter dans la rue à une origine, à une confession », il y a un sacré pas, que l'artiste franchit allègrement.


« Don’t Laïk, c’était inaudible, et le clip a accentué la polémique. J’ai eu la sensation d’être allé trop loin »


Médine finira par le reconnaître lui-même, au sujet de Don't Laïk. « La provocation n’a d’utilité que quand elle suscite un débat, pas quand elle déclenche un rideau de fer. Avec Don’t Laïk c’était inaudible, et le clip a accentué la polémique. J’ai eu la sensation d’être allé trop loin », confie-t-il lors d'une conférence avec des étudiants en mars 2017. Et auprès de Mouloud Achour, dans Clique : « La provocation, ça marche dans une temporalité et surtout, ça ne sert que pour provoquer le débat derrière. Si la provocation fait en sorte qu'on reste dans des postures et qu'on perd le dialogue, elle ne sert plus ». Reconnaissant son échec, l'artiste persiste tout de même à pointer une « fainéantise » médiatique : « Le rap a peut-être évité une grande partie de radicalisation, et aujourd'hui on en devient les apologistes… C'est très frustrant et ça ne nous incite pas à continuer dans une logique de dialogue ». Entre « pièges » et « logique de dialogue », la pensée complexe d'un artiste double-face.

Rappeur et intellectuel

S'il est éminemment contestable, le raisonnement de Médine prouve une chose : l'artiste n'agit jamais au hasard, sa production résulte d'une construction intellectuelle solide. Cet homme de 35 ans né au Havre est aujourd'hui l'un des derniers à pratiquer le « rap conscient », un style aux paroles engagées faisant la part belle aux thèmes politiques. Rappeur et intellectuel, Médine conscientise sa démarche artistique. Sur clique.tv, il confiait : « Tout ce qui est tabou est, par excellence pour un rappeur, un sujet de prédilection (...). Je conçois [ma musique] comme un moyen d'éducation populaire, comme quelque chose qui peut nous permettre de nous émanciper, comme un canal d'information". Un mois plus tard, Médine est même l'invité de l'Ecole normale supérieure (ENS) de la rue d'Ulm, lors d'une conférence de deux heures, à dire vrai passionnante. Gros consommateur de rap, il est également un adepte de Brassens, Verlaine et Victor Hugo, qu'il fait figurer sur la couverture de son album Prose Élite. « S’il y a bien une chose qui m’enracine dans ce pays et qui me permet de me ressentir français, c’est la tradition littéraire, c’est les paroliers", se livre-t-il, loin du cliché d'un détracteur acharné de la culture nationale.


De sa voix gutturale, le Havrais revient en détail sur son parcours. La « date charnière » de sa carrière ? Le 11 septembre 2001. « C'est précisément à ce moment-là que je prends conscience que "rapper pour rapper" ne me procure rien ». A partir des attentats de New York, mais surtout de « tout ce qui a suivi, en termes de guerre contre le terrorisme, d'interprétation et de stigmatisation vis-à-vis de la communauté musulmane », Médine prend sa décision : il sera un rappeur qui fait passer des messages. Toute son écriture tend vers ce principe, et notamment la recherche permanente de la punchline signifiante : « Vu que tu dois préciser tes idées et être synthétique, on a besoin de figures fortes qui résument l’esprit du morceau en une seule phrase. Soit elles l’ouvrent soit elles le clôturent, détaille-t-il. L’idée est soit de baliser le terrain, que tu saches où tu vas direct, soit de repartir du morceau avec l’idée principale ». En exemple, il cite la phrase qui termine le morceau Porteur Saint : « Si la religion, c'est l'opium du peuple, c'est que le peuple a pris pour religion l'opium ». Et de conclure en adaptant Victor Hugo : « Le rap, c'est du bruit qui pense ».

Du contestataire au communautaire


Si l'homme sait si bien ce qu'il fait, impossible donc de ne pas considérer sérieusement ses positions de fond. Au fil de ses morceaux, le fil conducteur est clair : la dénonciation de la République française, accusée de maltraiter les banlieues, de s'aveugler sur son propre racisme et de dévoyer la laïcité dans le but d'oppresser les musulmans : « Ta barbe, rebeu, dans ce pays c'est Don't Laïk. Ton voile, ma sœur, dans ce pays c'est Don't Laïk. Ta foi, nigga, dans ce pays c'est Don't Laïk ». Une thèse développée au prix d'acrobaties intellectuelles. Ainsi, dans le clip de Don't Laïk, une bonne sœur brandit un panneau « No burqa" comme si, contresens historique, la laïcité était une construction catholique. L'artiste ne recule pas non plus devant les amalgames, comme dans le morceau Démineur, où la République n'est « plus à notre service, elle veut du citoyen servile, qui se noie dans le sang du Christ et s'enracine dans les champs de vigne, persuadé que sa mémoire est dans le pinard et la cochonnaille ». Voilà cette fois les « laïcards » affublés des symboles saucisson-pinard, qui sont en fait ceux brandis par la fachosphère identitaire. Avec de tels raccourcis, le combat est certes plus facile à mener…

« J'arrêterai de parler de quartier quand l'Élysée sera détribalisé »


Pour se faire la voix de certaines banlieues qui se sentent trahies par la République, Médine convoque par ailleurs des faits d'actualité emblématiques. Dans le titre Raison sociale, il évoque ainsi les jeunes Zyed et Bouna, dont la mort en 2005, électrocutés en tentant de fuir la police, avait connu un écho médiatique retentissant mais qui ont été selon lui « mis (...) à la rubrique des chiens écrasés ». Il chante aussi la cause d'Adama Traoré, parlant dans Raison sociale de « marche blanche pour [sa] peau noire ». Le passé colonial de la France est omniprésent dans ses textes. « La France j'y suis, j'y reste, Anti-colonial #JeanJaurès », rappe-t-il dans Speaker corner. « Désolé, je pleure pas devant la Marseillaise mais qu'à la mort de Bambi », lâche le Havrais dans Raison sociale, ajoutant : « Tu veux intégrer Mohamed, va te faire intégrer toi-même ». Autre extrait, tiré de Démineur : « Qui importe le conflit ? Qui complique les rapports ? Qui crée du repli et du communautarisme ? J'connais aucun gars qui s'est dit : "je vais m'auto-ghettoiser". J'arrêterai de parler de quartier quand l'Élysée sera détribalisé ». Dans le clip de Reboot, sorti en 2015, Médine nettoie au Kärcher les affiches de personnalités qu'il juge responsables des maux qu'il dénonce. Là encore, en ratissant large : Alain Finkielkraut, Frédéric Haziza, Éric Zemmour, Marine Le Pen et sa nièce Marion Maréchal, Alain Soral ou encore, Caroline Fourest. En face, les effigies qui les remplacent font elles aussi le grand écart, du rappeur Youssoupha aux victimes Zyed et Bouna, en passant par la figure historique de Malcolm X et enfin, Tariq Ramadan.


Médine enchevêtre tout autant les esthétique : on retrouve tous les codes des quartiers – décors HLM, poses patibulaires, fringues hip-hop – mais également, à l'occasion, l'imaginaire de l'islam (voire du jihad, on l'a vu) ou du mouvement Black Panther, par exemple en couverture de l'album Arabian Panther, avec le fauteuil en rotin de Huey P. Newton. « Je suis le coq et le fennec, vois-tu la voie que je fais naître", revendique celui qui se dépeint dans Speaker Cornercomme un mélange de « Ramadan, Brassens et Edwy Plenel ». « Un cocktail explosif », plastronne-t-il. Au risque d'être indigeste. Comme dans sa chanson Allumettes, sortie en 2017, quand il assène que « djihadistes et hauts fonctionnaires sont les deux faces d'une même pièce » et balance ce message aux politiques sur le terrorisme islamiste : « Quand t'allumes un feu, ne dis pas "c'est la faute aux allumettes" ». « Le pire de mes frères, je l'aime ongles et bec, qu'il soit de Saint-Denis ou de Molenbeek », ose-t-il encore, tout en s'autoproclamant « démineur » des tensions communautaires, « un pompier, lorsque certains tentent de nous faire passer pour des pyromanes ».

« Heureusement que j'ai connu l'islam avant de connaître les musulmans »

Nettement communautariste, Médine brouille davantage les pistes quant à l'islam. Il critique régulièrement ses coreligionnaires, notamment ceux qui pourraient être tentés par le jihad guerrier. Dans le morceau Hotmail, il réagit à des messages de fans, dont l'un lui lance : « Wallah Medine bsahtek ouah j’ai écouté wallah t’as raison. Faut couper toutes les têtes jihad mon frère. Wallah Faut qu’ils payent wallah ». Ce à quoi le Havrais répond : « Le conseil ne dit pas de tendre l’autre joue, mais de réfléchir avant d’agir tous les autres jours. Si tout est critiquable commence par l’autocritique, l’Occident n’est pas responsable de ton slip ». « Au lieu de s'éclairer, on se sert du feu de Dieu pour s'incendier », dénonce-t-il encore au sujet du dévoiement de la religion. Et de lancer, dans Porteur saint : « Églises, mosquées, synagogues, ne doivent pas devenir des casernes, considérez bien cet appel d'un croyant qui s'est fait lanceur d'alertes ». Autre coup de gueule, à destination des radicaux dans #Faisgafatwa, un rap qui « s'adresse aux imams des loubards » : « Heureusement que j'ai connu la foi avant de connaître les pratiquants, heureusement que j'ai connu l'islam avant de connaître les musulmans », ose l'artiste qui enjoint les salafistes de ne « pas recruter dans [son] quartier ».

Ambassadeur d'une association islamiste


Mais Médine ne se réduit pas à ses chansons. Comme il le revendique en permanence, le rappeur est un citoyen « engagé », « sur le terrain ». Et on ne peut pas dire que ses réseaux soient de grands hérauts du vivre-ensemble… L'homme est d'abord un ambassadeur actif de « Havre de savoir », qui se définit comme « une association dont le but est de faire connaître l'islam et ses valeurs d'ouverture et de tolérance, son éthique et sa morale ». En réalité, ce groupuscule havrais s'inscrit « dans le courant de pensée des Frères musulmans », estime le chercheur Romain Caillet, interrogé par CheckNews. Sur son site, « Havre de savoir » partage par exemple une tribune défendant la présomption d'innocence pour le djihadiste Mohammed Merah. On y retrouve également des fatwas de Youssef al Qaradawi, un théologien ultraconservateur, notoirement antisémite et ayant soutenu des attentats terroristes, ou de Fayçal Mawlawi, un islamiste libanais. « Havre de Savoir » organise des conférences, comme la « rencontre annuelle des musulmans du Havre » le 22 juin 2013, où étaient invités, aux côtés de Médine, le prédicateur Tariq Ramadan, le militant Marwan Muhammad et l'imam Hassan Iquioussen, hostile aux homosexuels et aux « sionistes ».
Le rappeur assure pourtant, toujours à CheckNews, « n'avoir jamais été ambassadeur, ou même adhérent » de « Havre de Savoir ». Un mensonge : dans une vidéo tournée au sortir d'une journée de sensibilisation organisée par l'association en novembre 2012, Médine affirme très clairement, face caméra : « Je suis désormais officiellement l'ambassadeur d'Havre de savoir, lors de mes déplacements, de mes concerts à l'extérieur, j'essaie de toujours placer un mot pour promotionner l'association (...). Je vous invite à rejoindre nos rangs et à agrandir nos membres, Havre de savoir ».
Dans sa lecture de la société française, Médine partage les vues du Parti des indigènes de la République (PIR), à la conférence duquel il a participé en 2009, sur « l'islam au service des citoyens ». Lors des « Y'a Bon Awards », on l'a vu prendre un selfie avec la cheffe de file du PIR, Houria Bouteldja, cette militante qui veut envoyer « les sionistes au goulag », considère qu'une « femme noire violée par un Noir » ne doit pas porter plainte afin de « protéger la communauté noire », et estime que « la tarlouze n'est pas tout à fait un homme ». Une sémantique homophobe que l'on retrouve dans la bouche de Médine, dans une vidéo relayée cette semaine par une association LGBT, où il critique le concept d'intégration : « Assimiler, c'est quoi ? C'est abandonner son appartenance ethnique, sociale et religieuse (...) que tu soies un musulman light (...) qui fasse un peu tarlouze et cetera… ».

Autre référence très présente chez Médine : Kémi Séba, un activiste politique fondateur de la « Tribu Ka », qui prône la « séparation raciale » entre les Noirs et les Blancs. En septembre 2014, le rappeur était présent à une réunion organisée au théâtre de la Main d'Or par le militant suprémaciste noir. Il s'y est fait ovationner, juste avant de rejoindre… la fête de l'Huma, avait rapporté Streetpress. « Assister à la conférence d’un homme ne veut pas dire épouser ses idées, lire les essais d’un auteur ne veut pas dire soutenir leur contenu », s'était-il alors défendu. L'affichage explicite un an plus tard du livre de Kémi Séba, Supra-négritude, dans son clip Don't Laïk, valait-il en revanche soutien ?

Où commence la subversion, où s'arrête la provocation ? Pense-t-il tout ce qu'il rappe, rappe-t-il tout ce qu'il pense ? Il faut sacrément maîtriser l'art de la godille pour suivre Médine dans ses cheminements. Afin de « lever toutes ambiguïtés » devant la polémique sur le Bataclan, il s'est fendu ce 12 juin 2018 d'un tweet dans lequel il « renouvelle [ses] condamnations passées à l'égard des abjects attentats du 13 novembre 2015 et de toutes les attaques terroristes ». Affirmant qu'il « combat toutes les formes de radicalisme dans [ses] albums », il retombe aussitôt dans ses travers simplistes en se clamant uniquement victime des « foudres de l'extrême droite et de ses sympathisants ». Et qu'importe si Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a aussi dénoncé dans Don't Laïk un « texte insupportable pour la République ». Magie des analyses à géométrie variable : il faudrait lire et écouter attentivement tout Médine avant d'émettre la moindre critique sur son compte, tandis que tout avis négatif sera jeté, sans autre forme d'analyse ni nuance, dans la poubelle de la fachosphère. Face A, le subtil conférencier de l'ENS, face B, le rappeur d'amalgames."

https://www.marianne.net/societe/face-f ... t-vraiment
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da capo
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Re: Médine invité par EELV

Message par da capo »

Je rejoins tout à fait cet article de Caroline Fourest qui souligne une donnée souvent méconnue, à savoir l'aspect tactique de l'entrisme Frères Musulmans dans toutes les sphères de la société, parmi les populations immigrées comme nous le savons, mais comme elle le dénonce, au sein de certaines formations politiques d'extrême gauche, dont l'idéalisme crétin offre un terrain favorable aux manipulateurs médiatiques talentueux du genre Medine ou Ramadan.
Bref, l'appellation ''trotskistes de l'Islam'' me semble viser juste :

LE VERT EST DANS LE VERT

Imaginez qu’un rappeur se fasse appeler « Vatican ». Qu’il ait converti une partie de la jeunesse au rap identitaire chrétien, tel un juteux business. Qu’en pleine série d’attentats au nom de Jésus, ce rappeur baptise son album Croisade, incite son public à « crucifier les laïcards comme à Golgotha », multiplie les quenelles contre des sites juifs, prône une virilité toxique se moquant des « tarlouzes »… Ce rappeur chrétien, s’il existait, serait-il invité en grande pompe à l’université d’été du parti Les Écologistes ? Papacito, puisqu’il existe, pourrait-il être convié à deviser, avec la cheffe du parti en personne, sur « Force de la culture face à la culture de la force » ? Bien sûr que non.

Il faut une barbe noire bien taillée, se revendiquer de la « religion des opprimés » et pouvoir se vanter d’être détesté par le RN, pour se déguiser ainsi en « mère-grand ». Promettre aussi d’avoir un peu changé. Ce qui est peut-être vrai permet de protéger son business et son succès. Reste que les textes de Médine dégoulinent d’éléments de langage islamistes. Qu’à côté de sa virilité toxique, Denis Baupin passerait volontiers pour un « non-binaire » en transition. Pourquoi célébrer sa « force » culturelle ? Parce qu’il veut convertir en douceur désormais ? Pas de chance pour Médine, « avoir changé » fait exactement partie de la tactique des Frères musulmans, ces trotskistes de l’islam. Tariq Ramadan, qu’il a tant admiré, a longtemps usé de cette ruse pour faire passer les féministes laïques qui s’inquiétaient de le voir invité à gauche, en vertu de sa soi-disant « évolution », pour de dangereux paranoïaques « islamophobes ».

Le même refrain frelaté nous est donc resservi. Ce n’est pas une faute isolée. Cette invitation ne ferait pas autant de bruit si elle ne venait pas d’un parti qui, sous d’autres noms, a soutenu la construction d’une mosquée frériste à Strasbourg, si Sandrine Rousseau ne défendait pas un féminisme qui s’arrête au « voile » (qu’elle trouve beau), et si des militants laïques n’avaient pas dû fuir des sections entières tombées sous l’emprise de militants fréristes, comme ce fut le cas à Roubaix.

En voyant des intégristes noyauter les Verts avec facilité et délice, je me suis souvent demandé pourquoi la gauche écologiste offrait un fruit si juteux au ver islamiste. Le fait d’aimer la même couleur ne peut suffire… J’en suis arrivée à la conclusion que, contrairement à La France insoumise (convertie à ces alliances par cynisme électoraliste), les écologistes cultivent la naïveté et la repentance postcoloniale à un degré de bêtise qui les rend prenables par n’importe quelle brute se disant victime de racisme. En matière de danger totalitaire, ils n’ont tout simplement aucune boussole, autre que l’opposition au RN. Leur incapacité à voir que l’extrême droite peut avoir plusieurs visages, en l’occurrence une barbe, les transforme en parfaits idiots utiles de l’extrême droite islamiste comme de l’extrême droite raciste. Cette invitation a de quoi tous les régaler.
Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve.
Hölderlin
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Re: Médine invité par EELV

Message par Once »

Excellente analyse, en effet.
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mic43121
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Re: Médine invité par EELV

Message par mic43121 »

De capo...
:super:
Tu ne te présentes pas a la présidentielle .. :))
Tu as déjà un électeur .. :] ..
Je sais je suis un fardeau par mes prises de position ... :hehe:
Mais je sais me tenir . :] ..enfin pas toujours ... :-/
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Once
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Re: Médine invité par EELV

Message par Once »

Et pendant que les Verts nous prennent la tête avec Medine , la planète brûle ou s'inonde.

Chapeau les Verts !
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mic43121
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Re: En Attendant La Mecque.... LFI invite Medine.

Message par mic43121 »

Je viens de lire ...
je n'ai jamais vu ni écouté ce musulman nauséabond (pour éviter un mot )
Payer pour aller voir un personnage comme ça :mdr3:
Un frère musulman déguisé en artiste ..
A vomir ...
:berk2:
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gare au gorille
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Re: En Attendant La Mecque.... LFI invite Medine.

Message par gare au gorille »

Ce qui est étonnant c'est de voir Zemmour poursuivi et condamné pour ses propos et dans le même temps quand on voit les propos tenus par monsieur Médine dans son clip. Le mec après avoir abondement insulté Marianne qui représente la République Française, il simule un égorgement et il clame, "je me suffis d'Allah, pas besoin qu'on me laïcise" "Crucifions les laïcards comme à Golgotha" .
Perso je veux bien croire en la liberté de création et d'expression et tout ça, par contre ce qui me dérange c'est le flagrant deux poids et deux mesures, suivant que t'es un artiste engagé bien à gauche ou un Zemmour poursuivi en permanence par les procureurs et qui se fait condamner pour incitation à la haine au moindre mot mal interprété.
Quand on parle de justice politisée, ce n'est pas forcément du complotisme mais plutôt de l'observation des faits.
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Fonck1
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Re: En Attendant La Mecque.... LFI invite Medine.

Message par Fonck1 »

les juges s’appuient sur des faits.
en leur temps, beaucoup d'autres artistes ont usé de propos très dur envers la société, dans le but d'éveilleur les consciences.
c'est pas pour cela qu'ils vont passer à l'acte.

c'est la différence avec la politique dont le but, est justement de passer à l'acte.
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Re: En Attendant La Mecque.... LFI invite Medine.

Message par vivarais »

Fonck1 a écrit : 28 août 2023 14:24 les juges s’appuient sur des faits.
en leur temps, beaucoup d'autres artistes ont usé de propos très dur envers la société, dans le but d'éveilleur les consciences.
c'est pas pour cela qu'ils vont passer à l'acte.

c'est la différence avec la politique dont le but, est justement de passer à l'acte.
moi je dirais plutôt que les juges interprètent les faits
lorsque l'on compare les affaires comme celle de Sous chiens à l'encontre des blancs et bien d'autres
où la police tue avec des jeux de mots comme "tu n'as pas d'électricité chez toi
et cette justice à 2 vitesses horripile les gens
comme la relaxe avant la fin de la peine pour des criminels djihadistes et la perpétuité incompressible pour les indépendantistes corse et sans rapprochement de leur famille sur le continent
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Re: En Attendant La Mecque.... LFI invite Medine.

Message par gare au gorille »

Fonck1 a écrit : 28 août 2023 14:24 les juges s’appuient sur des faits.
en leur temps, beaucoup d'autres artistes ont usé de propos très dur envers la société, dans le but d'éveilleur les consciences.
c'est pas pour cela qu'ils vont passer à l'acte.

c'est la différence avec la politique dont le but, est justement de passer à l'acte.

C'est surtout la différence d'appréciation des juges du mur des cons entre un artiste engagé de droite et un artiste engagé qui roule à gauche.
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Re: En Attendant La Mecque.... LFI invite Medine.

Message par Jiimmy »

Bon apparemment cela s'est très bien passé. Les militants étaient contents et ont salué la "prestation". Médine a pu exprimer ses idées sereinement et s'expliquer sur les fausses polémiques. Le dialogue a pu se faire loin des frustrations des extrêmes et des racistes qui ne supportent pas qu'un Musulman puisse monter à une tribune. Eh oui, on feint d'aimer une démocratie qu'on s'évertue à combattre lorsque certains aspects ne nous siéent pas.
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Re: En Attendant La Mecque.... LFI invite Medine.

Message par gare au gorille »

Jiimmy a écrit : 28 août 2023 22:49 Bon apparemment cela s'est très bien passé. Les militants étaient contents et ont salué la "prestation". Médine a pu exprimer ses idées sereinement et s'expliquer sur les fausses polémiques. Le dialogue a pu se faire loin des frustrations des extrêmes et des racistes qui ne supportent pas qu'un Musulman puisse monter à une tribune. Eh oui, on feint d'aimer une démocratie qu'on s'évertue à combattre lorsque certains aspects ne nous siéent pas.

Ce n'est pas le fait qu'il soit musulman qui nous interpelle, c'est plutôt sa manière d'insulter la République Française et puis "crucifions les laïcards" propos hélas suivis d'effets plusieurs fois su notre sol.
La démocratie n'a rien à voir dans tout ça, c'est juste une interrogation profonde sur le deux poids deux mesures de la justice.
Imagines un chanteur de droite qui aurait pondu "crucifions les musulmans" , il aurait déjà sur le dos tous les procureurs de la république pour incitation à la haine et à juste titre.
Il n'y a pas de fausses polémiques, juste un problème avec notre justice, celle du mur des cons.
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Jiimmy
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Re: En Attendant La Mecque.... LFI invite Medine.

Message par Jiimmy »

gare au gorille a écrit : 29 août 2023 00:32

Ce n'est pas le fait qu'il soit musulman qui nous interpelle, c'est plutôt sa manière d'insulter la République Française et puis "crucifions les laïcards" propos hélas suivis d'effets plusieurs fois su notre sol.
La démocratie n'a rien à voir dans tout ça, c'est juste une interrogation profonde sur le deux poids deux mesures de la justice.
Imagines un chanteur de droite qui aurait pondu "crucifions les musulmans" , il aurait déjà sur le dos tous les procureurs de la république pour incitation à la haine et à juste titre.
Il n'y a pas de fausses polémiques, juste un problème avec notre justice, celle du mur des cons.
Ne faites pas semblant d'être + bête que vous ne l'êtes réellement, en feignant de ne pas comprendre la différence entre une oeuvre artistique et des opinions politiques exprimées.

Quant à la démocratie, elle a à voir dans le sens où vous nous la vantez avec ses corollaires supposés lorsqu'il s'agit de défendre le droit à la parole de votre champion condamné et récidiviste, mais vous la foulez du pied dès lors qu'il s'agit de nier le droit à la parole de ceux que vous n'agréez pas.
Vergissmeinnicht
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