Mariage gay: 62% des Français pour que les manifestations cessent
PARIS (AFP) - Plus de six Français sur dix (62%) estiment qu'il serait "normal" que les manifestations hostiles au mariage homosexuel cessent maintenant que la loi est adoptée, selon un sondage BVA pour i-télé et Le Parisien/Aujourd'hui en France de vendredi.
Alors que le collectif anti-mariage homosexuel appelle à manifester dimanche, seuls 35% des personnes trouvent normale cette initiative. 3% ne se prononcent pas.
D'une manière générale, les avis sont strictement partagés au sujet de la loi instaurant le mariage pour tous : 49% y sont favorables, en hausse de six points par rapport à une précédente enquête BVA du 11 avril, 49% y sont hostiles (- 6 points) et 2% ne se prononcent pas.
Enfin, une très nette majorité de 79% ne croit pas à une abrogation de la loi si l'UMP gagne la présidentielle de 2017. Seuls 19% y croient et 2% ne se prononcent pas.
Sondage réalisé les 22 et 23 mai auprès d'un échantillon représentatif de 984 personnes de 18 ans et plus (méthode des quotas).
http://lci.tf1.fr/france/societe/62-des ... 75163.html
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Frigide Barjot : «Je me demande si je vais aller à la manifestation dimanche»
Frigide Barjot hésite à manifester dimanche, en raison dit-elle au Figaro de menaces répétées. Celles-ci ne viendraient plus seulement des pro-mariage gay, mais aussi de l'extrême
Et si l'égérie de la Manif pour tous restait chez elle le 26 mai? En pleins préparatifs pour la «Méga manif» de dimanche, les militants ne veulent pas y croire. Craignant pour sa sécurité, Frigide Barjot, cependant, réfléchit encore. Jusqu'à vendredi.
«C'est simplement que j'en prends plein la gueule et que j'en ai marre!, lâche-t-elle au Figaro. Je reçois des menaces de mort, des appels à l'agression, ce matin encore, un mouchoir plein de sang… ce n'est plus supportable!» La médiatique porte-parole du collectif, épuisée nerveusement, a des larmes dans la voix: «Je ne suis pas dans la logique de sacrifice, poursuit-elle, ce n'est pas parce que je défends la famille que je vais perdre la mienne…» En attendant, elle lance un appel à tous ses soutiens: «Aidez-moi à porter la Manif pour tous!»
Invitée jeudi matin sur Radio Notre-Dame, la porte-parole du collectif s'était dit «très préoccupée» par les dérives violentes contre les homosexuels et contre elle-même, y compris au sein de son propre camp. «Aujourd'hui, je me demande même si je vais y aller», a-t-elle affirmé, «à cause des attaques personnelles dont je fais l'objet» et «des risques de violences». À plusieurs reprises, elle a souligné être victime, ainsi que «ses proches», «d'attaques personnelles», «de campagnes de dénigrement» menées, selon elle, par «l'extrême droite». «A l'heure qu'il est, a-t-elle conclu, et tant que nous n'avons pas des garanties sérieuses de la part de la police et des organisateurs, je mets ma participation entre parenthèses».
Menaces provenant de l'extrême droite
Reçu par Manuel Valls, il y a un peu plus d'un mois, le collectif avait demandé au ministre de l'Intérieur une protection spécifique pour Frigide Barjot ainsi que pour d'autres organisateurs. Mais il n'a pas obtenu satisfaction. «Nous recevons tous des menaces, insiste Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous. Mais Frigide encore davantage. Apparemment, ces menaces viendraient non plus seulement des pro-mariage gay, mais aussi de l'extrême droite. Je condamne tous ces messages scandaleux et toute expression ou mouvement qui viendrait perturber la manifestation de dimanche».
Pour éviter les débordements, comme ceux qui avaient eu lieu en marge des dernières manifestations et notamment celle du 24 mars, le collectif a embauché quatre sociétés de sécurité extérieures en plus de son service d'ordre, constitué de bénévoles «très expérimentés». «Le défilé sera totalement sécurisé, rassure Ludovine de la Rochère. La Manif pour tous sera extrêmement vigilante là-dessus».
http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... manche.php
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Manif pour tous : Valls veut interdire le Printemps français
Ce mouvement d'extrême droite prône la haine, dénonce le ministre de l'Intérieur. Selon lui, l'égérie de la Manif pour tous, Frigide Barjot, protégée par la police, n'est pas la seule personne menacée.
La Manif pour tous du 26 mai mobilise plus que jamais le ministère de l'Intérieur. Alors que la place Beauvau tente d'évaluer le nombre de manifestants, qui pourrait varier de 300.000 à plus de 500.000, selon les estimations, Manuel Valls envisage des mesures radicales pour briser la dynamique des mouvements d'extrême droite qui gravitent autour de ce rassemblement.
Dans le colimateur du premier flic de France: le Printemps français, cette nébuleuse d'opposants au mariage homosexuel qui appelle à des opérations coups de poing contre la loi Taubira, et qu'il envisage d'interdire, purement et simplement, comme fut interdit, en son temps, le FLNC en Corse, ou plus tard l'Elsass Korps, mouvement néonazi alsacien, prohibé le 18 mai 2005. «Nous allons l'étudier parce que ces propos sont inacceptables», a déclaré le ministre, sur France Info ce vendredi, interrogé sur un communiqué virulent du Printemps français.
Un communiqué menaçant
Dans ce texte publié le 21 mai, le groupe appelle en effet à «une nouvelle résistance» face à une loi qui irait «contre les lois de la biologie et contre tout sens commun». «La France est actuellement soumise à des forces qui veulent l'asservir entièrement. La bataille ne fait que commencer. Elle se prolongera jusqu'à la victoire», peut-on encore lire.
Pour le ministre, ces menaces sont inacceptables. «Il n'y a pas de place pour des groupes qui défient la République, la démocratie et qui s'attaquent aussi à des individus», a-t-il déclaré. Manuel Valls a également fait état de «menaces de mort» et a exprimé son «inquiétude car des groupes radicaux d'extrême droite veulent venir en nombre» à la manifestation de vendredi contre le mariage homosexuel, «non pour manifester mais pour créer l'affrontement et le désordre et pour s'en prendre aux symboles de la République, une République que ces groupes d'extrême droite haïssent», a ajouté Manuel Valls.
Toute activité illicite d'une organisation faisant l'objet d'une interdiction entrerait alors dans le champ de la police antiterroriste et des magistrats parisiens du pôle spécialisé dans la répression des mouvements subversifs, notamment contre les atteintes à la sûreté de l'État. «Ce serait un outil très efficace pour mettre fin aux débordements de ces groupuscules», explique un juge de la structure centralisée antiterroriste.
Porte-parole du Printemps français, Béatrice Bourges s'est dite «sidérée par les propos de Manuel Valls» et se demande «ce que le ministre de l'Intérieur veut interdire puisque le Printemps français, c'est plus un esprit qu'autre chose. Le mouvement n'a même pas de statut». Si une telle démarche devait être entreprise contre son mouvement, «cela ne fera que le renforcer car cela prouve que nous entrons vraiment en dictature».
Deux policiers protègent Barjot
Dans le sillage du Printemps français, le groupe d'extrême droite des Jeunesses nationalistes appelle à participer au défilé de dimanche pour dire «non à tout un système», un «système qu'il faut abattre». «Il est plus que temps de choisir son camp: celui du système, ou celui de la patrie», écrit Alexandre Gabriac, leader de ce groupe.
Le ministre de l'Intérieur a mis en garde, ce vendredi: «Il y a plusieurs personnalités qui reçoivent des menaces depuis des semaines. À la fois ceux qui sont favorables au mariage pour tous et depuis quelques jours nous constatons qu'un certain nombre de personnes comme Frigide Barjot reçoivent des menaces». Selon lui, «il faut agir et des menaces de mort et des menaces de ce type sont passibles de la justice. Et la justice va devoir agir parce que c'est intolérable que dans la République il puisse y avoir ces messages de haine.»
La figure de proue des anti-mariage homo, Frigide Barjot, est menacée au premier chef. Elle déclare hésiter à prendre part à la manifestation de dimanche pour cette raison. À la demande de Manuel Valls, deux policiers la protègent désormais au quotidien. Elle devrait annoncer sa décision vendredi midi au Mur de la Paix situé sur le Champs de Mars, à Paris.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... ancais.php
Frigide Barjot (avec Boutin, Guaino, Mariton, Jacob, etc...) a réveillé un monstre, celui de l'extrême droite, ceux qui sont à l'extrême-droite du FN. Et aujourd'hui, ce monstre a échappé à son contrôle, se retourne contre elle et menace l'essence même de la République...