Once a écrit : ↑27 mars 2023 22:26
Victor a écrit : ↑27 mars 2023 18:13
Tous ces retraités, ce sont de véritables vampires qui sucent le sang du pays.
Les vieux coûtent cher à la société : vrai ou faux ?
C’est un fait, dans tous les pays riches, la société vieillit. D’ici 2050, 25 % de la population des pays aux revenus les plus élevés aura plus de 65 ans, comme l’indique une étude des Nations unies. La France n’échappe pas au vieillissement de sa population. Aujourd’hui, la part des plus de 60 ans représente un quart de la population. En 2070, la France devrait compter 22 millions de personnes de 65 ans et plus contre 13 millions aujourd’hui, selon l’Insee.
Le vieillissement de la population a un coût en termes notamment de protection sociale et de financement des retraites. Mais l’idée que les "vieux coûtent cher à la société" est-elle la réalité ou une fausse représentation ?
État des lieux de ce que coûtent les personnes âgées à la société
Les personnes âgées de plus de 60 ans représentent un quart de la population française aujourd’hui, une fois et demie plus qu’au début des années 1980.
Un vieillissement qui pèse bien sûr sur les dépenses de protection sociale du pays, notamment les dépenses de santé et celles liées aux retraites qui bénéficient forcément davantage aux seniors. Ces dernières représentent les trois quarts des dépenses de protection sociale en France.
Néanmoins, comme l’indique France Stratégie, une institution autonome placée auprès du Premier ministre, dans son étude "Protection sociale : qui paie le coût du vieillissement de la population ?", "
si les plus de 60 ans restent bénéficiaires nets de la protection sociale, les transferts qu’ils reçoivent en moyenne individuellement, nets de leurs contributions à son financement, ont diminué significativement au cours de la dernière décennie. Cela a permis en retour de limiter pour les actifs la hausse des coûts associés au vieillissement de la population".
Comme le note l’organisme, pour la société, le coût des dépenses de protection sociale dédiées aux personnes âgées ne s’est pas envolé avec le vieillissement de la population. D’une part, en raison du recul de l’âge de départ à la retraite et la baisse du nombre de retraités qu’il entraîne, mais aussi parce que les pensions de retraite sont aujourd’hui indexées sur les prix et non plus sur les salaires avec pour conséquence une modération des niveaux des pensions.
D’autre part, il n’y a pas que les actifs, donc la population plus jeune, qui doivent payer les dépenses de santé et de retraite des plus âgés, même si leur financement pèse majoritairement sur eux. En effet, les seniors sont mis à contribution puisque leurs revenus sont aussi soumis à la Contribution sociale généralisée (CSG), un impôt créé à la fin des années 1990 destiné à participer au financement de la protection sociale, et dont le taux a récemment été augmenté. Ainsi, les 40-59 ans contribuent à hauteur d’environ 19 400 euros par an au financement de la protection sociale, contre 7 900 euros pour les 60-79 ans et 5 100 euros pour les plus de 80 ans.
Les seniors coûtent cher alors qu’ils ne servent plus à rien ? Une idée reçue à déjouer
"Les vieux coûtent cher à la société", "ils ne servent plus à rien pour la société", etc., autant d’affirmations que l’on peut entendre aujourd’hui dans une société où le jeunisme règne encore en maître. Des idées reçues à combattre.
Les vieux jouent un rôle non négligeable pour l’économie française
S’il est nécessaire de le rappeler, les personnes âgées sont des citoyens à part entière ! Avec l’allongement de l’espérance de vie en bonne santé, les seniors sont de plus en plus nombreux à rester autonomes et actifs, voire continuent même de travailler après leur retraite, parfois via des petits boulots.
D’autre part, les seniors favorisent le développement de tout un pan de l’économie que l’on appelle la "silver économie". Cette dernière désigne tous les biens et services dédiés aux besoins des personnes âgées dans les domaines de la santé, du social, du transport, de l’habitat, des loisirs, etc. Ainsi, des secteurs tels que ceux des aides à domicile, de la domotique, de la robotique, des technologies pour prévenir les chutes, pour géolocaliser ou suivre au quotidien l'état de santé des personnes âgées, etc., bénéficient d’énormes opportunités économiques qui ont des conséquences notamment en termes d’emploi et de revenus pour les actifs.
Les seniors ont un niveau de vie légèrement supérieur au reste de la population. Selon la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), la moitié des retraités ont un revenu de plus de 1 850 euros par mois, contre 1 770 euros pour l’ensemble de la population. Les "vieux" comptent donc beaucoup en matière de consommation, en ce qui concerne leur logement, leur alimentation, leur santé, mais aussi les loisirs par exemple. Les seniors contribuent donc de manière importante à la bonne marche de l’économie française et à son développement.
Des personnes âgées investies dans la vie de la société et la vie familiale
Le milieu associatif très riche en France, et qui joue un rôle important dans des domaines aussi variés que le social, l’éducation, les loisirs, le sport, etc., vit en grande partie grâce au bénévolat des seniors. On constate le même phénomène en matière d’engagement politique, surtout localement.
22 % des Français les plus impliqués socialement au sein d’une association ou dans un mandat électif sont les 75 ans et plus, comme l’indique la Caisse des Dépôts dans son dossier "Quelle place pour nos aînés dans la société ?".
Les seniors sont aussi des piliers de la vie familiale. En ce sens, ils sont souvent amenés à remplacer le rôle de la collectivité. D’un point de vue financier d’abord. Les plus âgés sont en effet très nombreux à apporter une aide sous forme d’argent à leurs descendants, leurs enfants, petits-enfants, ou arrière-petits-enfants qui connaissent des problèmes financiers.
Les seniors les plus jeunes remplissent également une fonction importante d’accompagnement de leurs ascendants, leurs parents très âgés et parfois en perte d’autonomie, par solidarité familiale mais aussi par manque de moyens mis à disposition par la société pour entourer les plus âgés.
De la même manière, les seniors font souvent office de soutiens indispensables pour leurs enfants. Ils sont ainsi très souvent sollicités pour prendre en charge leurs petits-enfants afin de pallier par exemple le manque de structures de mode de garde.
Si les dépenses liées au vieillissement coûtent à la société en matière de dépenses de santé, de retraite, etc., les plus âgés participent pleinement à la bonne marche de la société et permettent, au final, de lui faire faire des économies en remplaçant souvent le rôle que devraient tenir des services publics déficients.
https://lemagdusenior.ouest-france.fr/d ... -faux.html
Conclusion : il est important de bien peser le pour et le contre mais au total, des seniors avec des retraites correctes et en bonne santé le plus longtemps possible rapportent plus qu'ils ne coûtent à la société et aux actifs.
Par contre, des retraités appauvris avec de petites pensions et en mauvaise santé risquent de coûter bien plus cher à la société et d'abord à leurs propres enfants tenus - le cas échéant - de payer leur Ephad car c'est la loi !
Cette division actifs / retraités s'inscrit encore et toujours dans la logique du diviser pour mieux régner ; et le réflexe d'un grand nombre est de regarder ce qu'il y a dans l'assiette du voisin , c'est plus facile que de remettre en cause les fausses évidences qui viennent de plus haut
Mais dans l'absolu , on ne peut pas en vouloir à une génération qui a connu des politiques moins scélérates que celles actuelles , de la même manière que les générations futures ne pourraient pas en vouloir à ceux qui ne subiront pas les réformes actuelles , ce serait se tromper "d'ennemi".
Vouloir faire travailler plus longtemps les séniors , c'est aussi, dans la mesure où le nombre d'emplois n'est pas élastique, condamner les jeunes à moins d'opportunités , jeunes dont le taux de chômage est déjà de 25% environ ; c'est aussi perdre de vue la tendance à la robotisation galopante qui contribuera à tuer une masse d'emplois ... on a beau dire que cela en crééra d'autres , il va de soi que la balance sera négative , sinon quel intérêt ..
Une des vraies questions à se poser serait de mesurer les couts cachés (financier et social) de l'appauvrissement des chômeurs, retraités, et au delà de l'ensemble de la population impactée par ces politiques court-termistes qui ne voient pas plus loin que leurs profits personnels et ceux de leurs sponsors
On dit que ces gens sont compétents alors qu'ils ont oublié (ou plutôt font mine d'oublier) que l'économie est un cycle , que la France est portée par sa consommation intérieure , et que l'effet domino d'un appauvrissement généralisé retentira fatalement sur l'économie ... et probablement dans des mesures bien supérieures à une dizaine de milliards d'euros