Impossible, il en manque trop. Il faudra une coalition incluant PS et EELV. La tactique ancienne ne peut marcher avec autant d'écart avec la majorité absolue. Il me semble évident depuis les législatives qu'il ne reste qu'une solution pour éviter une absence de gouvernement, cette coalition des modérés.Georges61 a écrit : ↑18 juillet 2024 22:18Je suis d'accord, mais pour les voix qui lui manquent, aux coups par coups il piochera dans la gauche molle et les vert pâles.papibilou a écrit : ↑18 juillet 2024 22:09
Pas d'accord. Il aura besoin de la gauche PS et EELV pour atteindre une majorité absolue.
Pas d'injustice: le vote est parfaitement démocratique. Et ne parlons pas de vol de la souveraineté populaire car le RN a eu plus de voix que le NFP aux législatives. Le scrutin est ce qu'il est.
Quel premier ministre ? Quel programme ?
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Re: Quel premier ministre ? Quel programme ?
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Re: Quel premier ministre ? Quel programme ?
Trés content de revoir madame Braun Pivet reprendre sa place, c'est une agréable surprise,Macron s'en sort trés bien.J'en connais plus d"un qui vont manger la soupe à la grimace pendant quelques jours.Nouvelle défaite pour le NFP.Mais LFI qui n'a pas cessé d'obstruer la vie parlementaire va recommencer certainement .
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Re: Quel premier ministre ? Quel programme ?
Georges61 a écrit : ↑18 juillet 2024 22:34Sauf pour Macron, qui en faisant cette dissolution, il savait ce qu'il faisait. C'est un très bon tacticien.Once a écrit : ↑18 juillet 2024 22:23 Pour les élections législatives c'est la stratégie de barrage au RN qui a fonctionné.
Pour l'élection de la présidence à l'assemblée, à mon avis, c'est la stratégie de barrage au NFP qui a été à la manœuvre.
Ces deux barrages successifs permettant aux vaincus macronistes du 7 octobre de se remettre en selle contre toute attente.
Du tout, Macron en faisant cette dissolution a clairement expliqué qu'il voulait lancer une grenade à travers les pieds du RN pour lui barrer la route aux présidentielles à venir. Mais le piège n'a pas fonctionné et en fait Macron en jouant à l'apprenti sorcier s'est retrouvé à deux doigts d'avoir mis LFI au pouvoir.
Puis les choses se sont remises en ordre, la vieille droite ex LR ayant repris son rôle de béquille de la macronie.
Sauf que le RN dispose maintenant du double de ses voix au sein de l'Assemblé Nationale.
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Re: Quel premier ministre ? Quel programme ?
"Sauf que le RN dispose maintenant du double de ses voix au sein de l'Assemblé Nationale."gare au gorille a écrit : ↑19 juillet 2024 00:38
Du tout, Macron en faisant cette dissolution a clairement expliqué qu'il voulait lancer une grenade à travers les pieds du RN pour lui barrer la route aux présidentielles à venir. Mais le piège n'a pas fonctionné et en fait Macron en jouant à l'apprenti sorcier s'est retrouvé à deux doigts d'avoir mis LFI au pouvoir.
Puis les choses se sont remises en ordre, la vieille droite ex LR ayant repris son rôle de béquille de la macronie.
Sauf que le RN dispose maintenant du double de ses voix au sein de l'Assemblé Nationale.
Le double de ses voix ?...z'êtes sur de ça ?
https://www2.assemblee-nationale.fr/ins ... s/effectif
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Re: Quel premier ministre ? Quel programme ?
On peut quand même se poser la question transpartisane : tout ça pour ça ?Georges61 a écrit : ↑18 juillet 2024 22:34Sauf pour Macron, qui en faisant cette dissolution, il savait ce qu'il faisait. C'est un très bon tacticien.Once a écrit : ↑18 juillet 2024 22:23 Pour les élections législatives c'est la stratégie de barrage au RN qui a fonctionné.
Pour l'élection de la présidence à l'assemblée, à mon avis, c'est la stratégie de barrage au NFP qui a été à la manœuvre.
Ces deux barrages successifs permettant aux vaincus macronistes du 7 octobre de se remettre en selle contre toute attente.
Par ailleurs, il a été noté que les ministres macronistes démissionnaires ont pu voter.
Or ce fait a pu être contesté par certains et même les constitutionnalistes n'ont pu apporter de réponse claire à ce sujet,la situation politique française actuelle étant vraiment inédite.
Par ailleurs, la réélection de Madame Braun Pivet n'aurait pas été possible sans l'apport des voix des Républicains qui prétendent pourtant être toujours dans l'opposition à la macronie mais eux mêmes divisés par Eric Ciotti toujours président de leur groupe... rallié au RN ( un Eric Ciotti très discret ces derniers temps).
Après sa réélection, Madame Braun Pivet a prononcé un discours qui a été un moment interrompu par un cri d'opposition : celui de L'Insoumise Sophia Chikirou que ses voisins ont aussitôt prié de se taire . Ses voisins n'étaient pas de son camp puisqu' au cours de cette élection les députés étaient placés par ordre alphabétique et non par appartenance à leur groupe politique.
Mais cela est déjà un mauvais signe précurseur de l'agitation qui va régner dans cette enceinte dans les prochains temps dont les maîtres d'oeuvre risquent d'être toujours les mêmes : ceux de France Insoumise.
Par ailleurs, tout n'est pas terminé : de nouvelles élections de postes importants sont prévues aujourd'hui et demain ( vice présidence, questeurs etc...)
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Re: Quel premier ministre ? Quel programme ?
Pour ce genre d'élection les votes sont à bulletins secret non ? On ne peut pas voir quel député a voté pour qui histoire de se faire une idée des alliances qui se forment ?Once a écrit : ↑18 juillet 2024 21:50 J'ai suivi les 3 votes successifs tout l'après midi sur LCP : il n'y a pas eu de majorité absolue à l'issue des deux premiers votes et un troisième vote à la majorité relative a été nécessaire.
Beaucoup de tractations ont été nécessaires en coulisses et on ne saura jamais lesquelles étant donné que les votes sont secrets. Mais les Républicains ont manifestement joué un rôle en coulisses dans la stratégie de barrage au NFP. 2 voix du RN ont également favorisé la réélection de Madame Braun Pivet.
En tout cas, quelque part c'est une victoire pour Macron puisqu' il va en découler qu'il pourra chercher un Premier ministre du côté du centre et de la droite plutôt que de celui de la gauche.
La victoire de Chassaigne aurait ouvert une toute autre voie pour le NFP. Grosse déception à gauche bien entendu qui dénonce une anomalie et une grave injustice. Pour ne pas dire un vol de la souveraineté populaire.
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Re: Quel premier ministre ? Quel programme ?
Ca a du pouvoir un président d'assemblée, au-delà de ... présider l'assemblée, donc "d'organiser" les débats qui s'y font ?Once a écrit : ↑18 juillet 2024 22:23 Pour les élections législatives c'est la stratégie de barrage au RN qui a fonctionné.
Pour l'élection de la présidence à l'assemblée, à mon avis, c'est la stratégie de barrage au NFP qui a été à la manœuvre.
Ces deux barrages successifs permettant aux vaincus macronistes du 7 octobre de se remettre en selle contre toute attente.
Genre ça change quelque chose à la politique du pays d'y avoir un député de la gauche ou de la droite ou autres plus ou moins extrêmes ?
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Re: Quel premier ministre ? Quel programme ?
D'après ce que j'ai compris en suivant les processus tout l'après midi, en fonction des désistements de deux des candidats du premier et du deuxième tour et de leurs reports probables de voix , des déductions ont été faites par les analystes présents.Mesoke a écrit : ↑19 juillet 2024 07:30Pour ce genre d'élection les votes sont à bulletins secret non ? On ne peut pas voir quel député a voté pour qui histoire de se faire une idée des alliances qui se forment ?Once a écrit : ↑18 juillet 2024 21:50 J'ai suivi les 3 votes successifs tout l'après midi sur LCP : il n'y a pas eu de majorité absolue à l'issue des deux premiers votes et un troisième vote à la majorité relative a été nécessaire.
Beaucoup de tractations ont été nécessaires en coulisses et on ne saura jamais lesquelles étant donné que les votes sont secrets. Mais les Républicains ont manifestement joué un rôle en coulisses dans la stratégie de barrage au NFP. 2 voix du RN ont également favorisé la réélection de Madame Braun Pivet.
En tout cas, quelque part c'est une victoire pour Macron puisqu' il va en découler qu'il pourra chercher un Premier ministre du côté du centre et de la droite plutôt que de celui de la gauche.
La victoire de Chassaigne aurait ouvert une toute autre voie pour le NFP. Grosse déception à gauche bien entendu qui dénonce une anomalie et une grave injustice. Pour ne pas dire un vol de la souveraineté populaire.
Ce n'était pas inintéressant de suivre tout cela en direct sur LCP. Sont intervenus des constitutionnalistes dont un, vraiment très bon, que j'ai vu intervenir une fois tout récemment dans l'émission " C dans l'Air" et que j'avais remarqué.
Il faudra que je retrouve son nom.
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Re: Quel premier ministre ? Quel programme ?
Les ministres-députés représentent-ils une violation de l'esprit de la Constitution ?
La députée Rassemblement national Marine Le Pen a dénoncé sur BFMTV la participation de ministres-députés à l'élection du ou de la présidente de l'Assemblée nationale, estimant cela contraire à l'esprit de la Constitution.
Bruno Retailleau s'en était déjà ému juste après les législatives. Le président du groupe Les Républicains au Sénat avait questionné jeudi 11 juillet sur Cnews la possibilité pour les 17 ministres, élus députés au début du mois, de participer à l'élection de la présidente ou du président de l'Assemblée nationale jeudi 18 juillet. À ce moment-là, ce n'était qu'une éventualité. Depuis, les choses se sont confirmées : les ministres démissionnaires vont voter.
....
Ministre et député, des fonctions "incompatibles"
En effet, le fait que des ministres soient aussi députés va bien à l'encontre de l'esprit de la Constitution qui est très claire sur ce point. Son article 23 stipule que : "Les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec l'exercice de tout mandat parlementaire."
Néanmoins, si on creuse un peu plus, on se rend compte que la situation est tout de même rendue possible par les textes fondateurs de la Ve République. L'article 23 de la Constitution prévoit qu'une loi organique fixera les conditions de cette incompatibilité. Cette loi organique, entrée en vigueur en 1958, la même année que la Constitution, est depuis inscrite dans le code électoral (article LO153), précise plusieurs choses.
Sauf en cas de gouvernement démissionnaire
D'abord, que "l'incompatibilité établit par ledit article 23 entre le mandat de député et les fonctions de membre du gouvernement prend effet à l'expiration d'un délai d'un mois à compter de la nomination comme membre du gouvernement", que "pendant ce délai, le député membre du gouvernement ne peut prendre part à aucun scrutin", mais que "l'incompatibilité ne prend pas effet si le gouvernement est démissionnaire avant l'expiration dudit délai". Autrement dit, être ministre et député n'est pas incompatible si le gouvernement est démissionnaire dans le délai d'un mois après le début du cumul des deux fonctions.
Les 17 ministres dont parle Marine Le Pen ont été élus députés le 7 juillet. Le gouvernement de Gabriel Attal est démissionnaire depuis le 16 juillet. Une petite dizaine de jours se sont écoulées entre les deux événements, soit bien moins d'un mois, par conséquent l'incompatibilité ne prend pas effet. Juridiquement, il est donc permis aux 17 ministres-députés de voter pour participer à l'élection au perchoir jeudi 18 juillet.
Une façon de "torturer le droit"
Cela n'empêche pas plusieurs constitutionnalistes, dont Benjamin Morel dans Libération, d'estimer qu'il s'agit d'une "façon de torturer le droit parce que la Constitution de la Ve République est vraiment écrite et pensée pour empêcher le cumul de la fonction de ministre et du mandat parlementaire. C’est quelque chose auquel Charles de Gaulle tenait énormément parce qu’il jugeait que cela représentait un risque d’instabilité".
D'autant que, selon Anne Charlène Bezzina, maître de conférences en droit public, et Jean-Pierre Camby, professeur associé à université de Versailles Saint-Quentin, interrogés par Public Sénat, il n'y a pas réellement de contrôle possible sur cette incompatibilité puisque le Conseil constitutionnel s'est déjà déclaré incompétent sur le sujet dans le passé. Finalement, il revenait à la présidence sortante de l'Assemblée de décider de les en empêcher en fixant des règles du vote.
Cela s'est déjà produit en 1967 et en 1988
Cette situation est singulière mais ce n'est pas une première dans l'histoire de la Ve République qu'un gouvernement démissionne avant l'ouverture de la session de droit dans l'hémicycle. C'est déjà arrivé une première fois en 1967, au troisième gouvernement de Georges Pompidou, sous la présidence du Général de Gaulle, rappellent le juriste Pierre Avril et Jean-Pierre Camby dans la Revue politique et parlementaire.
Et une seconde fois en 1988, avec beaucoup de similitudes avec la situation actuelle. Le président socialiste François Mitterrand avait dissout l'Assemblée et de nouvelles élections législatives s'étaient tenues, élisant certains ministres députés. Le gouvernement de Michel Rocard avait ensuite présenté sa démission, le président l'avait acceptée dix jours plus tard, et Michel Rocard et ses ministres démissionnaires élus députés avaient ainsi pu participer à l'élection au perchoir. C'est comme cela que Laurent Fabius était devenu président de l'Assemblée nationale pour la première fois.
https://www.francetvinfo.fr/replay-radi ... 47673.html
La députée Rassemblement national Marine Le Pen a dénoncé sur BFMTV la participation de ministres-députés à l'élection du ou de la présidente de l'Assemblée nationale, estimant cela contraire à l'esprit de la Constitution.
Bruno Retailleau s'en était déjà ému juste après les législatives. Le président du groupe Les Républicains au Sénat avait questionné jeudi 11 juillet sur Cnews la possibilité pour les 17 ministres, élus députés au début du mois, de participer à l'élection de la présidente ou du président de l'Assemblée nationale jeudi 18 juillet. À ce moment-là, ce n'était qu'une éventualité. Depuis, les choses se sont confirmées : les ministres démissionnaires vont voter.
....
Ministre et député, des fonctions "incompatibles"
En effet, le fait que des ministres soient aussi députés va bien à l'encontre de l'esprit de la Constitution qui est très claire sur ce point. Son article 23 stipule que : "Les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec l'exercice de tout mandat parlementaire."
Néanmoins, si on creuse un peu plus, on se rend compte que la situation est tout de même rendue possible par les textes fondateurs de la Ve République. L'article 23 de la Constitution prévoit qu'une loi organique fixera les conditions de cette incompatibilité. Cette loi organique, entrée en vigueur en 1958, la même année que la Constitution, est depuis inscrite dans le code électoral (article LO153), précise plusieurs choses.
Sauf en cas de gouvernement démissionnaire
D'abord, que "l'incompatibilité établit par ledit article 23 entre le mandat de député et les fonctions de membre du gouvernement prend effet à l'expiration d'un délai d'un mois à compter de la nomination comme membre du gouvernement", que "pendant ce délai, le député membre du gouvernement ne peut prendre part à aucun scrutin", mais que "l'incompatibilité ne prend pas effet si le gouvernement est démissionnaire avant l'expiration dudit délai". Autrement dit, être ministre et député n'est pas incompatible si le gouvernement est démissionnaire dans le délai d'un mois après le début du cumul des deux fonctions.
Les 17 ministres dont parle Marine Le Pen ont été élus députés le 7 juillet. Le gouvernement de Gabriel Attal est démissionnaire depuis le 16 juillet. Une petite dizaine de jours se sont écoulées entre les deux événements, soit bien moins d'un mois, par conséquent l'incompatibilité ne prend pas effet. Juridiquement, il est donc permis aux 17 ministres-députés de voter pour participer à l'élection au perchoir jeudi 18 juillet.
Une façon de "torturer le droit"
Cela n'empêche pas plusieurs constitutionnalistes, dont Benjamin Morel dans Libération, d'estimer qu'il s'agit d'une "façon de torturer le droit parce que la Constitution de la Ve République est vraiment écrite et pensée pour empêcher le cumul de la fonction de ministre et du mandat parlementaire. C’est quelque chose auquel Charles de Gaulle tenait énormément parce qu’il jugeait que cela représentait un risque d’instabilité".
D'autant que, selon Anne Charlène Bezzina, maître de conférences en droit public, et Jean-Pierre Camby, professeur associé à université de Versailles Saint-Quentin, interrogés par Public Sénat, il n'y a pas réellement de contrôle possible sur cette incompatibilité puisque le Conseil constitutionnel s'est déjà déclaré incompétent sur le sujet dans le passé. Finalement, il revenait à la présidence sortante de l'Assemblée de décider de les en empêcher en fixant des règles du vote.
Cela s'est déjà produit en 1967 et en 1988
Cette situation est singulière mais ce n'est pas une première dans l'histoire de la Ve République qu'un gouvernement démissionne avant l'ouverture de la session de droit dans l'hémicycle. C'est déjà arrivé une première fois en 1967, au troisième gouvernement de Georges Pompidou, sous la présidence du Général de Gaulle, rappellent le juriste Pierre Avril et Jean-Pierre Camby dans la Revue politique et parlementaire.
Et une seconde fois en 1988, avec beaucoup de similitudes avec la situation actuelle. Le président socialiste François Mitterrand avait dissout l'Assemblée et de nouvelles élections législatives s'étaient tenues, élisant certains ministres députés. Le gouvernement de Michel Rocard avait ensuite présenté sa démission, le président l'avait acceptée dix jours plus tard, et Michel Rocard et ses ministres démissionnaires élus députés avaient ainsi pu participer à l'élection au perchoir. C'est comme cela que Laurent Fabius était devenu président de l'Assemblée nationale pour la première fois.
https://www.francetvinfo.fr/replay-radi ... 47673.html
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Re: Quel premier ministre ? Quel programme ?
Je pense que oui. La couleur politique de la présidence de l'Assemblée n'est pas innocente quand même.Mesoke a écrit : ↑19 juillet 2024 07:31Ca a du pouvoir un président d'assemblée, au-delà de ... présider l'assemblée, donc "d'organiser" les débats qui s'y font ?Once a écrit : ↑18 juillet 2024 22:23 Pour les élections législatives c'est la stratégie de barrage au RN qui a fonctionné.
Pour l'élection de la présidence à l'assemblée, à mon avis, c'est la stratégie de barrage au NFP qui a été à la manœuvre.
Ces deux barrages successifs permettant aux vaincus macronistes du 7 octobre de se remettre en selle contre toute attente.
Genre ça change quelque chose à la politique du pays d'y avoir un député de la gauche ou de la droite ou autres plus ou moins extrêmes ?
Un truc en passant : Monsieur Chassaigne a semblé faire l'objet d'un respect transpartisan dans l'enceinte.
Il a été applaudi à plusieurs reprises et Madame Braun Pivet lui a rendu un hommage personnel dans son discours d'investiture : ce qui a valu à ce député PCF une nouvelle ovation.
Je ne le connaissais pas bien ( si ce n'est que de nom) mais il a de la présence, il a du " coffre" cet homme et surtout : un côté fédérateur qui en a fait un excellent candidat pour le NFP.
Le côté fédérateur : une qualité importante qui manque cruellement à la plupart des Insoumis et qui les distingue fâcheusement de leurs alliés Communistes.
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Re: Quel premier ministre ? Quel programme ?
Moi ma remarque perso après tout ça est qu'on peut craindre le pire dans l'avenir : à savoir l'assaut de l'Assemblée par une partie de citoyens guidés par un Trump à la française qui finira bien par apparaître un jour.
Une manifestation de la CGT était d'ailleurs organisée hier après-midi non loin de l'Assemblée juste pour signifier que ce vote était sous sa " surveillance '.
Mais bon Dieu ! Qu'est-ce qu'une organisation syndicale faisait là ! Est ce que c'était son rôle ?
Une manifestation de la CGT était d'ailleurs organisée hier après-midi non loin de l'Assemblée juste pour signifier que ce vote était sous sa " surveillance '.
Mais bon Dieu ! Qu'est-ce qu'une organisation syndicale faisait là ! Est ce que c'était son rôle ?
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Re: Quel premier ministre ? Quel programme ?
À force de vouloir " barrer" la route tantôt au RN ( comme pour le 7 juillet) tantôt au NFP ( comme pour hier), ce que l'on risque d'avoir en 2027 c'est MLP qui voudra "barrer" la route au NFP face à un Mélenchon qui voudra " barrer" la route au RN.
Et quand un certain nombre de français privilégiés et dégoûtés se seront " barrés" à l'étranger il ne restera plus aux réfractaires restés sur le carreau qu'à demander une psychanalyse collective remboursée par la Sécu pour tenter de soigner en eux tout ce qui ne fonctionne pas très bien.
Parce que, quelque part, le peuple a quand même un peu ce qu'il mérite et que tout ce qui se passe au niveau de ses représentations est un peu à son image.
J'espère me tromper mais quand même : le " peuple" français c'est pas de la tarte. Et j'en fais partie. Et je ne m'en suis jamais autant rendu compte que lorsque j'ai bossé à l'étranger. En tout cas, on n'a pas manqué de me le faire remarquer à plusieurs reprises.
Non : nous n'avons pas une réputation terrible en dehors de l'hexagone. Certes, ce sont des clichés parfois réducteurs, mais il y a quand même un fond de vérité derrière tout ça.
Et quand un certain nombre de français privilégiés et dégoûtés se seront " barrés" à l'étranger il ne restera plus aux réfractaires restés sur le carreau qu'à demander une psychanalyse collective remboursée par la Sécu pour tenter de soigner en eux tout ce qui ne fonctionne pas très bien.
Parce que, quelque part, le peuple a quand même un peu ce qu'il mérite et que tout ce qui se passe au niveau de ses représentations est un peu à son image.
J'espère me tromper mais quand même : le " peuple" français c'est pas de la tarte. Et j'en fais partie. Et je ne m'en suis jamais autant rendu compte que lorsque j'ai bossé à l'étranger. En tout cas, on n'a pas manqué de me le faire remarquer à plusieurs reprises.
Non : nous n'avons pas une réputation terrible en dehors de l'hexagone. Certes, ce sont des clichés parfois réducteurs, mais il y a quand même un fond de vérité derrière tout ça.
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Re: Quel premier ministre ? Quel programme ?
D'ci là, il y a de grandes possibilités pour que Marine Le Pen soit frappée d’inéligibilité et à de la prison suite à son procès en septembre 2024.Once a écrit : ↑19 juillet 2024 08:47 À force de vouloir " barrer" la route tantôt au RN ( comme pour le 7 juillet) tantôt au NFP ( comme pour hier), ce que l'on risque d'avoir en 2027 c'est MLP qui voudra "barrer" la route au NFP face à un Mélenchon qui voudra " barrer" la route au RN.
Et quand un certain nombre de français privilégiés et dégoûtés se seront " barrés" à l'étranger il ne restera plus aux réfractaires restés sur le carreau qu'à demander une psychanalyse collective remboursée par la Sécu pour tenter de soigner en eux tout ce qui ne fonctionne pas très bien.
Parce que, quelque part, le peuple a quand même un peu ce qu'il mérite et que tout ce qui se passe au niveau de ses représentations est un peu à son image.
J'espère me tromper mais quand même : le " peuple" français c'est pas de la tarte. Et j'en fais partie. Et je ne m'en suis jamais autant rendu compte que lorsque j'ai bossé à l'étranger. En tout cas, on n'a pas manqué de me le faire remarquer à plusieurs reprises.
Non : nous n'avons pas une réputation terrible en dehors de l'hexagone. Certes, ce sont des clichés parfois réducteurs, mais il y a quand même un fond de vérité derrière tout ça.
Est-ce que les français voudront élire un parti qui était revenu sur ses promesses sociétales lors des législatives et qui, aux Européennes, viennent de s'allier dans un groupe ou ne sont rassemblés que des élus racistes, homophobes, islamophobes, antisémites, machistes et anti-écolos ?
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
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Re: Quel premier ministre ? Quel programme ?
L'absence, provisoire, de gouvernement n'est pas forcément le danger le plus grave qui menace les institutions. On peut toujours constater que Madame Braun Pivet a été réélue selon les règles, et c'est le cas, mais on peut difficilement faire abstraction du signal que cela envoie à des millions de français. Aux deux dernières élections, Renaissance a fait entre 15 et 20%, et encore, en grande partie grâce à des votes contre nature d'électeurs de gauche pour faire barrage au RN. La gauche unie a fait 30%, le RN autour de 32%, ce sont donc actuellement les deux principales forces politiques du pays, que ça plaise ou non, et elles se retrouvent exclues des postes clés de l'Assemblée, alors que les macronistes n'ont que le deuxième groupe et auraient dû avoir le troisième sans la discipline des électeurs de gauche. S'agissant d'un poste honorifique, ils auraient dû avoir la finesse de le laisser à un candidat consensuel comme Chassaigne, qui aurait fait le job sans trop de vagues et aurait peut-être même contribué à apaiser les débats. Là, ça envoie le message d'un parti politique ultra minoritaire qui s'accroche au pouvoir par tous les moyens et des combinaisons pas très glorieuses avec les restes de LR (dont on peut vraiment se demander à quoi ils servent en tant que groupe, si c'est uniquement pour servir de larbin à Macron), à terme ça me semble une attitude dangereuse, qui peut déboucher sur des catastrophes électorales.papibilou a écrit : ↑18 juillet 2024 23:18Impossible, il en manque trop. Il faudra une coalition incluant PS et EELV. La tactique ancienne ne peut marcher avec autant d'écart avec la majorité absolue. Il me semble évident depuis les législatives qu'il ne reste qu'une solution pour éviter une absence de gouvernement, cette coalition des modérés.
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Re: Quel premier ministre ? Quel programme ?
Ca montre surtout que malgré son faible soutien populaire, le parti présidentiel est un parti d'alliance par défaut. Faute de mieux ce parti peut rassembler les divisions du pays, et peut faire la moyenne des visions politiques des français.