jabar a écrit : ↑30 mars 2020 16:59
Un autre effet négatif de l'emballement autour de la chloroquine:
https://www.liberation.fr/france/2020/0 ... ry_1783176
C’est un effet pervers et inattendu de l’actuel engouement pour la chloroquine : l’écho médiatique mondial rencontré (en dépit d’une méthodologie très discutable) par l’étude clinique réalisée par l’infectiologue et directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée, Didier Raoult, entrave les recherches scientifiques en cours pour trouver un traitement efficace contre le Covid-19. Occupés depuis dimanche à recruter les 800 patients français (sur 3 100 Européens) destinés à participer à l’essai clinique européen Discovery, les infectiologues de Bichat se sont heurtés au refus de plusieurs malades. «Il y a un tel tapage médiatique irrationnel que certains patients refusent d’être enrôlés dans l’essai Discovery parce qu’ils ne veulent pour traitement que de l’hydroxychloroquine, peste le professeur Xavier Lescure, infectiologue à Bichat. Malgré tout le respect que j’ai pour lui, Raoult gêne la réalisation d’une recherche méthodologique robuste. On ne peut colporter des certitudes et jouer avec l’espoir des gens. Il nous fait perdre du temps.»
Certes, mais les traitements qui sont testés dans ce test sont à base de médicaments utilisés notamment contre le sida. En gros le lopinavir est à 50e contre 4,7e pour l'hydroxychloroquine selon ma recherche google très rapide. Une recherche plus longue permettrait d'avoir des chiffres plus fiables, mais la chloroquine n'est plus sous brevet einh...dans tous les cas, donc les prix ne seront pas du tout comparable de toute façon.
Donc même si ces médicaments sont un peu "meilleures" que la chloroquine, la différence de prix fait que pour traiter rapidement des millions de gens, la chloroquine devrait être le médicaments utilisé. Les stratégies des états devraient se baser sur le médicament utile le moins cher. Et réserver les médicaments les plus onéreux aux cas les plus graves sans doute.
Ce que je crains, c'est que les études montre d'infimes nuances en fonction du contexte, de l'état du malade ect. Et que l'opportunité de tel ou tel médicament dépende avant tout de la stratégie mise en place. Par exemple si on test en masse les gens (il faut avoir le matériel et l'organisation sociale pour ça, bref pas pour l'Afrique), on peut utiliser un médicament utile quand la maladie commence à peine à faire ses effets. Mais si on ne teste que les cas grave, alors il faudra utiliser le médicament le plus utile lorsque la maladie est déjà bien avancée.
Or, je crains...que les labos qui commercialisent les médicaments les plus chers, ceux qui ont le plus de relais dans le monde médicale et des affaires, contribuent à décider des stratégies qui bénéficieront à leurs propres traitements...
Après tout...est-ce que cette épidémie ne permettrait pas de donner un coup de boost à la fabrication des médicaments contre le sida? Et donc à terme à baisser son prix? Ce sont des questions que les médecins et laborantins se posent...et qui peuvent aussi participer à définir des stratégies de lutte contre le coronavirus. Au de la du coronavirus, il y a les autres virus...autant faire d'une pierre deux coups. A ce titre peut-être que si ces médicaments permettent de soigner efficacement les cas graves...il faudra continuer à ne tester que les cas les plus avancés, sans laisser la chloroquine interférer.
Est-ce que le professeur Raoult ne vient pas interférer dans ce qui est une immense opportunité de démocratiser les traitements anti VIH?
10:5 Dans quelque maison que vous entriez, dites d'abord: Que la paix soit sur cette maison!
10:6 Et s'il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui; sinon, elle reviendra à vous.