jeandu53 a écrit : ↑15 octobre 2025 13:53
Kelenner a écrit : ↑15 octobre 2025 12:49
C’est vrai, du coup je me base sur les faits, et je constate que de la même manière que LFI, ils trouvent des échappatoires fumeux quand ils ont une opportunité concrète d’obtenir des avancées. Dans les faits, donc, ils défendent les réformes de Macron, en attendant sans doute bien pire, comme leur nouveau copain Ciotti le désire.
Vous êtes de mauvaise foi, car le RN a toujours été partisan d'abroger la dernière réforme des retraites. On ne sait pas trop ce qu'ils veulent proposer à la place, mais ils sont constants dans leur volonté d'abrogation.
Le RN a d'abord été pour la retraite à 60 ans, puis à 62 ans.
Aujourd'hui, et vu que Sébastien Lecornu a abandonné le 49.3, le RN a donc l'occasion de défendre sa retraite à 60 ans et peser sur le débat avec l'ensemble des députés. Au lieu de cela, il appelle à la dissolution.
J'ai été sur leur site et voilà ce que j'ai trouvé dans leur thématique "entreprendre" :
"La réforme des retraites présentée durant la campagne présidentielle de 2022 incitera les jeunes à entrer plus tôt sur le marché du travail. Aujourd’hui l’âge du premier emploi stable est de 27 ans, conduisant à un taux d’emploi des jeunes inférieur de 10 points à celui de l’Allemagne. En outre, les augmentations successives de l’âge légal et de la durée de cotisation se sont traduites par des pertes sociales et fiscales pour l’État, 5 milliards d’euros pour la seule réforme Fillon (passage de l’âge légal de 60 à 62 ans).
Pour remédier à cette situation tout en préservant le modèle par répartition, notre réforme indexera les deux paramètres de notre système de retraite (âge d’ouverture des droits et durée de cotisation) sur l’âge d’entrée dans un emploi stable. Les deux paramètres augmenteront ensuite progressivement, pour atteindre 62 ans et 168 trimestres à partir d’une entrée sur le marché du travail à 25 ans (cf. annexe 5).
Il s’agit donc d’une réforme de performance économique (entrée précoce dans des emplois productifs) et de justice sociale (prise en compte de la pénibilité), qui permettra également d’accroître les recettes perçues par l’État via les cotisations et impôts versés par les jeunes actifs."
https://rassemblementnational.fr/docume ... EPRISE.pdf
Le RN a omis d'ajouter certains critères :
- la France fait face au vieillissement de sa population et à la chute de la natalité. En Italie, Madame Meloni a mis en place des mesures pour encourager la natalité, en vain. De plus, l'Italie détient le record de baisse de natalité en Europe de l'Ouest:
https://italianismo.com.br/fr/italia-po ... do-seculo/
- le RN ne propose rien pour les femmes ayant élevé des enfants.
Je trouve leur projet bien vague et peu détaillé.
"Retraites : la position du Rassemblement national toujours aussi floue
La décision des députés du RN de ne pas voter la motion de censure déposée par la gauche, après un « conclave » sur les retraites pourtant jugé non-conclusif, illustre l'ambiguïté qu'entretient le parti d'extrême droite sur la question des pensions.
L'adage qui veut qu'il y ait un loup quand c'est flou pourrait convenir à décrire la position du Rassemblement national sur la question des retraites. Lorsqu'il parle du programme de son parti sur les retraites, Jordan Bardella conjugue désormais son propos au passé: « Nous avions dit (qu')il fallait une progressivité », lançait-il par exemple début juin sur LCI, « à 60 ans et 40 annuités pour les gens qui ont commencé à travailler avant 20 ans (et), au delà, il devait y avoir une progressivité qui, dans ce que nous avions défendu en 2022, devait aller jusqu'à 62 ans et 42 annuités ».
Qu'en est-il aujourd'hui ? « Il m'est difficile de dire, à deux ans de l'élection présidentielle, dans quel état nous allons trouver la situation des finances publiques », avait-il botté en touche lors du même entretien, s'engageant seulement à « ne pas transiger avec les carrières longues ». Avec une autre promesse : « Il n'y aura pas de nouveau report de l'âge de départ à la retraite » - un truisme d'autant plus étonnant que les lepénistes étaient il y a deux ans en première ligne pour dénoncer la réforme Borne décalant l'âge légal à 64 ans.
Bardella botte en touche
À faire aujourd'hui observer que Jordan Bardella prend soin de ne jamais répondre clairement quant à un retour à 62 ans et 42 annuités s'il arrivait aux responsabilités, un député lepéniste hausse d'ailleurs les épaules. Pour mieux s'en désoler. D'autant, rappellent les tenants de l'aile « sociale » au sein du Rassemblement national, que la question avait déjà fait l'objet d'un pataquès lors de la campagne des législatives anticipées, il y a un an.
Dans son programme, l'aspirant-Premier ministre Bardella promettait certes d'« abroger la réforme des retraites de Macron », mais dans un « deuxième temps » de son hypothétique mandat à Matignon, sans davantage préciser son calendrier. Apparu comme un recul, voire un renoncement, le projet avait dû être amendé à la hâte, Jordan Bardella s'engageant à mettre en œuvre la mesure dès l'automne 2024.
« Heureusement que les masques à oxygène floqués Marine Le-Pen se sont déclenchés pour empêcher le crash total de l'avion Bardella », image un proche de la « patronne », qui tient toujours la valse-hésitation de l'époque comme l'une des causes de l'échec du RN à remporter une majorité de sièges de députés.
Reste qu'un an plus tard, l'ambiguïté demeure plus que jamais. « Le programme sur les retraites doit évoluer », convient un intime du président du RN, qui constate que « même nos cadres ont du mal à l'expliquer sur le terrain » et appelle à « simplifier la présentation ». « Peut-être faut-il ne garder que le nombre de trimestres, d'ailleurs », souffle-t-il, à l'unisson de Jordan Bardella qui avait lui-même dit sur LCI « penser » qu'« à terme », il « faudra parler en nombre d'annuités », et s'affranchir d'une borne d'âge légal. Même si, jusqu'alors, Marine Le Pen a toujours rejeté cette idée." (suite de l'article dans le lien ci-dessous)
https://www.ledauphine.com/politique/20 ... ussi-floue
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
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