papibilou a écrit : ↑26 août 2024 15:29
Je ne suis pas totalement débile et j'ai, au contraire, bien compris votre propos qui est, au demeurant très simple: le NFP est arrivé en tête en nombre d'élus donc Macron doit nommer un PM du NFP.
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Macron devrait nommer un PM issu du NFP en premier lieu, en première intention = nuance.
Mais en fait votre propos n'est pas simple, il est simpliste.
Non : il est simplement cohérent et respectueux d’une certaine logique : le NFP est arrivé en tête à l’issue du second tour.
A quoi et à qui servirait un gouvernement qui dure 8 jours ?
À avoir définitivement et démocratiquement « purgé » cette hypothèse pour passer à la proposition suivante = nommer un PM issu du parti « Ensemble » arrivé second au second tour des dernières législatives. Peut-être que des alliances seront tentées à ce niveau et notamment vers la droite ? Je ne parierais pas sur leur réussite puisque LR ne cherchera pas à faciliter la tâche à Macron tant il est fixé sur l’échéance présidentielle de 2027. Donc échec prévisible. Le Parlement devra assumer.
Macron passerait alors à une troisième proposition : faire appel à un PM issu du RN (le RN arrivé en tête aux dernières élections européennes et premier au premier tour des législatives, ne l’oublions pas.) "Front républicain" à prévoir, motion de censure, EXIT. O.K : mais c'est le Parlement qui devra assumer.
Donc le problème n'est pas le PM, encore moins les ministres, mais le projet et les alliances.
Dans le contexte actuel, le minimum serait de convoquer un PM capable de susciter autant que possible des alliances : pas évident du tout. Mais soit : imaginons quand même que la personne politique à la carrure idoine existe. Même avec un PM fédérateur et non idéologue, de toute évidence, la perspective d’alliances (probablement vers la droite) demeurera très improbable compte tenu de la position de LR comme je viens juste de l’évoquer plus haut.
c'est la seule solution constructive et Macron le sait, mais tous les autres aussi, ne les prenons pas pour des imbéciles.
Il faudra alors avoir « purgé » au préalable toutes les autres propositions pour en arriver à prouver aux français non pas seulement à ce qu’une cogestion de leurs soucis soit devenue constructive mais surtout
absolument nécessaire.
Si Macron devait faire passer cette dernière proposition en premier (pour gagner du temps en ne respectant pas l’ordre démocratique :
1) Cette tentative risque de courir à l’échec censurée qu’elle sera par le NFP et le RN
2) Le risque sera grand que la rue se manifeste : et ce risque est grand. De nombreux sondages récents soulignent l’exaspération de nombreux français. La CGT annonce des manifestations et des grèves pour le début octobre. Les agriculteurs eux aussi sont très en colère : les promesses faites par le gouvernement Attal n’ont pu être honorées en raison de la dissolution de l’Assemblée.
Ni en suffrages ni en élus le NFP ne peut prétendre gouverner seul. Si c'était le cas, alors oui, on pourrait parler de déni de démocratie.
Vous faites décidément une fixation sur le NFP qui n’est pas la mienne. Non, le NFP ne peut pas prétendre gouverner seul. Mais « Ensemble » non plus. Et le RN non plus.
Quant à une recherche d’alliances en première intention, comme Macron risque d’être tenté de le faire en brûlant les 3 principales étapes que j’ai définies à plusieurs reprises, cela risque aussi d’être un échec.
Par contre, une recherche d’alliances après les « purges » des trois propositions successives suivies d’échecs, là les choses pourraient être toutes autres, à mon avis.
Macron aurait fait preuve de pédagogie, il aurait procédé étape par étape en repassant la balle des responsabilités au Parlement en prenant les français à témoin et en mettant les différents partis au pied du mur et face à leurs responsabilités.
Personne ne pourra lui reprocher d’avoir tout tenté de manière transparente et démocratique.
Mais tout cela, il faudrait qu’il l’explique clairement aux français avant de passer à l’action. Et vite : dès demain ou dans les jours qui viennent.