papibilou a écrit : ↑12 mai 2024 16:00
Once a écrit : ↑12 mai 2024 12:11
Quand je lis le JDD, je ne me fie pas à Bolloré ni à quelle qu'enquête que ce soit, je me fie à la comparaison que je fais, moi, entre l'ancien JDD dont j'étais un fidèle lecteur et la nouvelle version que j'ai quand même essayée deux fois sans écouter ce que l'on en disait ici ou là : je me suis fié à mes seules impressions personnelles.
Et ça m'a suffi. Et je confirme : pour moi, l'actuel JDD est la version sur papier de C News.
Quant au sujet du topic, je trouve toute la récupération politique de gauche et d'extrême gauche de la question palestinienne franchement abjecte ( avec LFI en première ligne).
Maintenant, pour les étudiants, c'est un peu différent : ils réagissent à l'émotion, ils sont sensibles aux injustices du monde.
Dans quelques années, ce seront des petits bourgeois qui n'en auront rien à cirer du conflit israélo-palestinien, ils auront bien d'autres préoccupations.
Par contre, bloquer les universités et s'en prendre à des étudiants juifs, alors là stop ! Ce n'est pas acceptable.
C'est curieux. Supposons que le JDD dise qu'il va faire beau demain. Pensez vous qu'il va pleuvoir ?
Si le JDD reprend une étude sérieuse faite par un média sérieux, les conclusions sont fausses automatiquement ? Donc on devrait suggérer au JDD d'crire que l'Ukraine perd la guerre pour que Poutine fasse ses valises!
Les étudiants sont sensibles aux injustices du monde, mais très manipulables. J'ai été étudiant en 68.
En 68, j'étais dans les manif...de gauche déjà! Et j'emmerdais déjà la fachosphère
Par exemple, le JDD c'est G Lejeune sous tutelle de Bolloré, les réac conservateurs judéo chrétiens libertcides, xénophobes etc...
Et ce n'est pas en citant Franc Tireur qu'il s'achète une respectabilité dans la presse au sens noble du terme.
Extrait de
Bilan
Nostalgie faisandée, recrues russophiles et pubs Louis Vuitton : un mois de «JDD» sauce Geoffroy Lejeune
Par Adrien Franque
publié le 7 septembre 2023 à 12h17
Excellent !
...Soutien aux forces policières, critiques d’une justice présumée laxiste, vociférations sur l’immigration jugée incontrôlée… On y retrouve les obsessions de CNews, mélangées, cependant, avec quelques fidélités à la ligne originelle du JDD, interviews au long de Pedro Almodóvar et pages «foire aux vins». Passage en revue, non exhaustif, des bizarreries apparues cependant dans les colonnes de l’hebdo depuis sa reprise en main par Geoffroy Lejeune.
Le «bon sens paysan» vu des beaux quartiers
On savait les réacs nostalgiques, mais grâce au JDD on découvre à quel point leur passéisme peut s’avérer grotesque. La palme revenant, sans conteste, aux billets de Jacques Vendroux. Après avoir été pourtant bénéficiaire du démantèlement d’un pan de l’histoire du journalisme sportif, avec la fin du service des sports d’Europe 1 (il garde la seule tranche sport à l’antenne), Vendroux enchaîne les chroniques visant exclusivement à se plaindre que le sport, c’était quand même mieux avant. Chaque semaine, un sommet de bougonnerie, même s’il surpasse difficilement son édito de la troisième édition et un plaidoyer pour un retour à une «numérotation républicaine» des maillots de foot, c’est-à-dire ceux allant de 1 à 30. Immense péril : certains footballeurs choisissent en effet d’arborer le 93 ou le 75. «Les numéros ne veulent plus rien dire, se plaint Vendroux. Préservons notre identité.» Ces éditos, apparemment dictés à un pauvre stagiaire mentionné en fin de papier, semblent surtout être un tel fardeau pour Jacques Vendroux qu’il tire à la ligne en énumérant le plus de vieilles gloires du foot possibles à chaque article.
Dans le même genre, les chroniques sépias de Pascal Praud en fin de journal sont immanquables. Quand il ne se lance pas dans une déclaration d’amour enflammée à Nicolas Sarkozy (dans le dernier numéro), le présentateur de CNews raconte ses «étés de porcelaine» sur la côte Atlantique, souvenirs émus des Trente Glorieuses dans la Vendée rurale de son enfance. Avec des Michokos et des chansons de Joe Dassin, certes, mais aussi des «tantes à moustaches qui nous embrassaient à qui mieux mieux dans des saveurs de vinasses, de sueur – et j’ose le dire – de pisse». Plus loin, Praud semble aussi regretter les cabanes qui servent de toilettes au fond du jardin et autres pots de chambre : la nostalgie semble surtout faire remonter chez lui des effluves d’urine. Dans le même numéro, Karl Olive, apparemment briefé sur la nouvelle ligne du JDD, résumait la ruralité au «fumier» et au «cul des vaches» dans sa tribune polémique pour une démocratie de proximité. Voilà le «bon sens paysan» vu des beaux quartiers.
Recrues réacs, russophiles ou conspi
On savait que Geoffroy Lejeune recruterait sa rédaction dans des publications d’extrême droite. Il s’est démené en trouvant une variété de profils dans d’autres sphères qui renseignent sur la ligne du nouveau JDD. Certains de ces transfuges viennent ainsi de la presse catholique conservatrice, de sites complotistes ou d’organes d’influence du Kremlin. Ainsi, comme l’a raconté récemment Mediapart, ce ne sont pas moins de trois anciens salariés de Russia Today, la chaîne de propagande financée par la Russie, qui signent désormais régulièrement dans le JDD. D’abord, le désormais fameux reporter de guerre Régis Le Sommier, toujours directeur de la rédaction du média pro-russe Omerta. Stéphanie de Muru, ensuite, ancienne journaliste de BFM TV, recrue-star de RT France à son lancement, mais qui a quitté la chaîne aux premiers jours de l’invasion de l’Ukraine en 2022. Et, enfin, Mélanie Lepoutre, encore récemment responsable des magazines de la chaîne.
A leurs côtés, plusieurs signatures ont fait leurs classes à Valeurs actuelles, Causeur ou l’Incorrect. Comme Marc Obregon, récemment aperçu aux côtés de l’essayiste antisémite Pierre Hillard, ainsi que l’a raconté la newsletter Frontal de Libération. On retrouve aussi la signature de Pascal Meynadier, comme l’a déjà noté les Jours, un nom bien connu de la rédaction voisine de Paris Match où il assure la coordination lors des bouclages, sans rôle rédactionnel. Sauf qu’il cachait jusque-là à ses collègues sa fonction parallèle de directeur de la rédaction de la revue Elements, fondée par le théoricien de la nouvelle droite Alain de Benoist, et où il opère sous le nom de Pascal Eysseric. A leurs côtés, on retrouve plusieurs anciens salariés d’acteurs de la désinformation, que ce soit Humbert Angleys, récemment rédacteur en chef adjoint du média complotiste France Soir ou Jean-Baptiste Giraud, créateur d’Economie Matin, trempé dans le scandale d’influence en ligne Avisa Partners selon Arrêt sur Images et également accusé d’avoir servi les intérêts d’Orpea par le journaliste Victor Castanet, auteur des révélations sur le groupe d’Ehpad privé. Enfin, le JDD a recruté dans la presse catholique conservatrice : Elisabeth Caillemer, venue de Famille chrétienne, permet aux lecteurs de l’hebdomadaire d’être les premiers informés du dernier miracle ayant eu lieu pendant les Journées mondiales de la jeunesse au Portugal cet été.
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Bonne nuit!
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